lundi 28 janvier 2019

Je suis à l'est ! de Josef Schovanec

J'ai fait la connaissance de ce monsieur alors qu'il apparaissait dans une émission télé. J'ai été très touchée par sa simplicité et son érudition à la fois. Il venait faire la promotion de son livre. C'est rare quand ça arrive en-dehors des romans, mais j'ai de suite eu envie de l'acheter et de le lire. On me l'a offert en 2012... et comme on ne se refait pas, c'est cette année que je l'ai découvert.

Année d'édition : 2012
Nombre de pages : 247 pages
Genre : autobiographie, témoignage
Edition : Plon







Synopsis :
« Je vis avec l'autisme », écrit Josef Schovanec, soulignant ainsi ce qu'il considère plus comme une qualité que comme un handicap.
Ce voyageur passionné des civilisations anciennes maîtrise plusieurs langues étrangères, est diplômé de Sciences Po et possède un doctorat en philosophie. Il récuse pourtant les attributs qu'on lui prête ceux d'un autiste « génial » aux capacités intellectuelles extraordinaires pour évoquer plutôt, avec beaucoup d'humour et de sensibilité, ces « petits » problèmes qui font le quotidien d'un autiste Asperger : les longues préparations nécessaires avant de prendre le métro ou de se rendre à un rendez-vous, l'angoisse qui l'étreint lorsque le téléphone sonne, la panique face au moindre imprévu, la difficulté à comprendre les codes sociaux et à nouer des relations amicales classiques, sa passion obsessionnelle pour les bibliothèques et les livres...
Il revient aussi sur son parcours psychiatrique.
L'autisme reste un sujet polémique dans le monde scientifique et associatif.

Mon avis :
Comme je le disais plus haut, je lis assez peu d'autobiographies car le style même que j'associe à ce genre d'exercice a tendance à me rebuter. Mais au fil des lignes écrites par Josef Schovanec, je me suis surprise à sourire, à rire même, tant cet homme est plein d'esprit et d'humour. Un rappel bien important pour tous ceux qui s'imaginent encore que les personnes atteintes de troubles autistiques sont des "attardés"...

Chapitre après chapitre, il nous raconte les difficultés auxquelles il a dû faire face au quotidien. De ses premiers pas à l'école à sa vie professionnelle, toutes les choses qui nous paraissent simples et naturelles ont été pour lui un calvaire de décryptage, de préparation, d'anticipation... on comprend alors comment le moindre imprévu agit comme un grain de sable dans la machine bien huilée et peut générer une anxiété monstrueuse.

Paradoxalement, j'ai trouvé que l'auteur avait fait preuve de capacités d'adaptation impressionnantes dans certaines situations. Alors qu'il se passionne pour des sujets sérieux, scientifiques, profonds, un de ses premiers jobs a été... rédacteur pour un magazine féminin ! Surprenant, non ?

Même le parcours auprès des médecins, thérapeutes et psy de tous poils a été une épreuve. Difficultés de diagnostic, courants de pensée qui s'opposent... Traitements tantôt curateurs, tantôt ravageurs. Il a fallu une sacrée force pour se sortir de là et en tirer le positif.

Finalement, à travers ce roman, on a la confirmation de ce qu'on subodorait déjà pour peu qu'on se soit déjà penché sur la question : c'est notre société qui est inadaptée aux individus qui sortent un peu du cadre, de quelque façon que ce soit. D'autres pays font d'ailleurs beaucoup mieux, parmi lesquels les Etats-Unis (mieux dans l'accueil des enfants atteints de troubles autistiques dans le milieu éducatif hein, je m'en tiens là).

Dernier exemple flagrant mentionné par l'auteur : même dans les congrès sur le sujet, les autistes sont invités à témoigner brièvement et à répondre à des questions très superficielles. Pourtant les premiers concernés ne sont-ils pas les mieux placés pour donner des pistes d'amélioration des choses ? Même les associations censées défendre la cause sont constituées de bureaux très peu représentatifs... On voit que le chemin va être encore long...

Hormis ces tristes considérations, j'ai plutôt pris plaisir à lire ce livre. C'est une lecture exigeante, dans laquelle les tournures de phrases laissent entrevoir tout le pointillisme et l'amour de la langue (des langues, d'ailleurs) de Josef Schovanec. Cet aspect, qui me touche beaucoup en tant que tatillonne casse-pied, peut malgré tout donner des structures de phrases pour lesquelles il vaut mieux être concentré·e et réveillé·e. A lire pour se mettre dans la peau de quelqu'un d'autre et mieux appréhender sa vie quotidienne !

samedi 26 janvier 2019

Bilan de l'année 2018 : les bulles !

Si le bilan en terme de romans a été vu à la hausse pour cette année 2018, c'est malheureusement au détriment des lectures bullesques de tous poils... qui reste malgré tout correct pour le rayon BD !

Des chiffres ?
  • 53 BD contre 82 l'année dernière
  • 15 comics (en hausse) et 7 mangas (en baisse drastique)
  • 8755 pages (moins de tomes indépendants, plus d'intégrales, finalement, nombre de pages doublés par rapport à 2017 !)
  • 49 ouvrages SFFF vs 26 en litt blanche
  • 11 séries BD commencées, 11 terminées ou à jour (balance à zéro, yes !)
  • 6 séries comics commencées (je suis un peu obligée, n'en ayant quasi pas lu jusque là...), dont une bien avancée (Saga, 8 tomes).
  • Une série manga commencée, 3 terminées ou à jour !
  • Poursuite d'un grand classique, Thorgal dont j'ai avancé de 7 tomes

Trois one-shots BD notables 


BD très touchante sur l'arrivée au sein d'un couple d'un enfant très attendu, au sujet duquel les médecins s'étaient montrés très rassurants puisque tous les tests montraient qu'il était en pleine forme. A la naissance, aucun doute possible à la vue de la bouille de la puce qui s'est avérée trisomique. Commence alors un long processus d'acceptation et d'apprentissage pour les parents chamboulés.



Concept sympa : à chaque réveil, le héros constate qu'il a un trou de plus en plus long dans son emploi du temps, trou comblé semble-t-il par un "double" de lui-même plus ou moins bien intentionné. Ou peut-être est-ce lui, le double ? Difficile dès lors de gérer une relation amoureuse, son job, ou même son corps quand les deux entités ont des préoccupations à des lieux les unes des autres...



OVNI. Complètement loufoque, complètement excessif, mais très drôle. Jolie critique de la société en filigrane, et le fait de tourner nos travers en dérision avec une telle emphase ne fait que nous renvoyer plus fort dans la figure les côtés malsains de l'humanité. On rit franchement à la lecture, et on rit jaune à la réflexion !




Les séries BD

Outre les séries que j'ai continuées avec grand plaisir (Elfes, Thorgal, Le Soufflevent, Le Château des Etoiles, Les Carnets de Cerise, Wika, ces 4 dernières étant à jour), j'ai aussi fait de belles découvertes, encore ! Certaines grâce au top de Livraddict, d'autres en les piochant totalement au hasard, les dernières m'étant conseillées par mon bibliothécaire... Il y a de quoi faire ! Voici mes préférées !

La lecture de ce premier tome m'a complètement donné envie de lire le roman. Je vais m'astreindre à le faire avant de continuer la BD, histoire d'avoir mes propres images en tête, je préfère toujours faire les choses dans ce sens-là. Mais chouette BD SF !





Zidrou a encore frappé. Décidément, c'est un auteur qui me touche à tous les coups ! Histoire très touchante ici d'une pitchoune adoptée en Amérique du Sud et que les nouveaux parents et grands-parents vont apprendre à apprivoiser. Barrière de la langue, imprégnation culturelle... C'est une série en 2 tomes qui est magnifique de tendresse. A lire !



Série fantastique plutôt jeunesse dans laquelle on suit une jeune fille aux origines inconnues. On sait juste qu'elle a été retrouvée bébé dans un couloir du métro, et prise sous leur aile par deux employés. Au fil des tomes, on en découvre un peu plus, le mystère se lève d'un côté pour s'épaissir de l'autre... Agréable !




Dans un style beaucoup plus sombre, j'ai vraiment accroché à ce début de saga dans laquelle un bourreau et son apprenti se chargent de faire régner la justice dans la capitale. Ils retrouvent les contrevenants à la loi au contact d'un objet et lorsque leur cible est marquée, aucune chance de leur échapper !




Deux séries dans un autre style, carrément engagées :

Culottées de Pénélope Bagieu dresse en quelques pages des portraits de femmes qui ont marqué les différentes époques par leur côté militant, précurseur. Des BD à picorer pour faire de belles rencontres.






Un autre regard, et sa couverture volontairement équivoque, propose plutôt des strips sur des thèmes précis. Mon préféré reste je crois celui sur la charge morale. Drôle et militant !






Incursion au pays des comics

C'est une série essentiellement qui a occupé mes lectures de l'année dans le domaine, série SF passionnante. Space opera ou planete opera qui nous met en présence d'êtres de plusieurs planètes différentes, ennemies, alliées... Evidemment, deux individus d'espèces en guerre vont tomber amoureux... C'est convenu, mais c'est très chouette ! 8 tomes lus cette année, tous ceux qui étaient dispo à la médiathèque, en fait. La suite !



Pour le reste, beaucoup d'histoires de super-héros, avec en particulier Batman, the Dark Prince Charming, qui comporte deux tomes. J'ai vraiment aimé le premier. Lus aussi, les trois premiers tomes de Miss Marvel, que je poursuivrai, tout comme Suicide Squad (renaissance) même si j'ai préféré les précédents.
Animosity a également été une belle découverte. Les animaux s'y retrouvent dotés de la parole et de la conscience telle qu'on la connait, du jour au lendemain, ce qui n'est pas sans révolutionner les relations inter-spécifiques. 



Et côté mangas ?

Comme je le disais en intro, pas grand chose de nouveau à signaler dans ce domaine. J'ai lu Nuisible, trilogie bizarre à base d'insectes (dont je ne raffole pas...) qui ne m'a pas laissée un souvenir impérissable.
Mais surtout, j'ai terminé la chouette saga en 4 tomes Le mari de mon frère, dans laquelle un homme qui a perdu son jumeau fait la connaissance de celui qui était son mari après avoir émigré au Canada. L'ex compagnon se lie fortement d'amitié avec la fille du premier, le rendu de leur relation est particulièrement touchant. 
Et, bien sûr, je me suis mise à jour dans Bride Stories, série par laquelle j'ai découvert le monde des mangas et dont je ne me lasse pas. L'histoire prend une tournure qui me plait beaucoup, et les dessins sont toujours somptueux.



Voilà pour ce bilan bulles 2018 qui n'est finalement pas si piteux que ça, surtout en matière de BD. Je ne sais pas ce que 2019 va me réserver, mais j'espère au moins autant de bonnes surprises !

Bilan de l'année 2018 : les romans !

Gros bond en terme de volume de lecture, j'espère faire encore mieux en 2019 !

Des chiffres ?
  • 51 romans
  • 14 784 pages, soit 50% de plus qu'en 2017
  • 7 séries commencées
    • La 5ème vague de Rick Yancey (1 tome)
    • Les Outrepasseurs de Cindy Van Wilder (3 tomes)
    • Les Mystères de Larispem de Lucie Pierrat-Pajot (1 tome)
    • Flavia de Luce d'Alan Bradley (1 tome)
    • A comme aujourd'hui de David Levithan (2 tomes)
    • Terre de Brume de Cindy Van Wilder (1 tome, à jour !)
    • Les Haut-Conteurs d'Olivier Peru et Patrick McSpare (1 tome)
  • 3 séries poursuivies : 
    • 2 commencées en 2018 citées ci-dessus
    • une en 2017 : Les Désastreuses aventures des Orphelins Baudelaire de Lemony Snicket
  • Aucune série terminée (shame on me) : quoique, puisque A comme aujourd'hui ne contient qu'un tome "annexe"
  • 1 nouvelle et 1 recueil :
    • Mulberry tree de Cindy Van Wilder
    • L'opéra de Shaya de Sylvie Lainé
  • 1 pièce de théâtre :
    • Rhinocéros d'Eugène Ionesco
  • 36 one-shots
  • Côté genres :
    • 34 romans en littérature blanche, 15 en SFFF (étonnant !) et 2 en policier/thriller (ce qui explique mon envie de ce type de lectures ces derniers temps...)
    • 26 romans jeunesse/YA vs 25 senior (je reste une grande enfant)
    • Hors jeunesse/YA, un peu tous les genres sont représentés, les plus nombreux étant la littérature contemporaine (surtout des lectures qui traitent de la maladie d'Alzheimer, d'ailleurs), juste devant les littératures SF et fantasy.
  • 6 auteurs lus à plusieurs reprises :
    • Cindy Van Wilder (coucou ! ^^) : 6 lectures
    • Lemony Snicket : 5 lectures
    • Cathy Ytak : 3 lectures
    • Becky Albertalli : 2 lectures
    • Charlotte Bousquet : 2 lectures
    • David Levithan : 2 lectures
  • 1 essai sur le féminisme de l'excellente Chimamanda Ngozi Adichie
  • Une PAL globale qui prend un joli +26 sur l'année... la cata ! XD

Top 7 de l'année 

Difficile de trancher tant les différentes lectures m'ont marquée sur des aspects différents. Je me rends compte aussi qu'il y a des autrices auxquelles je fais confiance pour me convaincre... Voilà donc un top 7 bien difficile à établir et sans notion de hiérarchie ! Disons que je vais les citer dans l'ordre chronologique de lecture.

Lecture exigeante s'il en est, mais c'est tellement bien écrit... Un livre important pour ma moitié, qui me l'avait offert il y a quelques temps. J'avais lu les premières lignes, et m'étais alors rendue compte qu'il me faudrait avoir l'esprit totalement disponible pour en profiter à fond. Grand bien m'en a pris puisque j'ai pleinement apprécié cet OLNI, devenu un classique de la littérature américaine.

Très grosse claque que ce bouquin, qui m'a fait pleurer à chaudes larmes bien après avoir tourné la dernière page. Un thème difficile, le SIDA, abordé dans un roman jeunesse d'une façon très naturelle, sans pitié, sans mensonges. Il reste LE livre que je cite depuis un moment maintenant quand on m'en demande un en particulier. A lire, relire et faire lire, cette put*in de maladie n'a pas disparu !



Premier tome d'une trilogie steampunk signée d'une autrice française qui m'était totalement inconnue, Lucie Pierrat-Pajot. Elle nous entraîne, pour notre plus grand plaisir, dans un Paris revisité, à la découverte de l'univers des bouchers, leurs règles, leur argot... Il me tarde de découvrir la suite, et de retrouver les quelques illustres personnages qui se promènent au gré du récit !



Un roman historique pour varier un peu ce top ! Charlotte Bousquet arrive décidément à me convaincre quel que soit le genre qu'elle investit. Nous voici ici projeté·e·s en pleine première guerre mondiale, dans le monde des femmes restées à l'arrière. Elles doivent s'organiser, sortir des carcans habituels pour soutenir l'effort de guerre et survivre, en continuant d'essayer de vivre. Un roman dans lequel la psychologie des personnages est travaillée, et le féminisme omniprésent !


Un roman jeunesse nécessaire tant il porte des valeurs de tolérance indispensables. Homophobie, grossophobie, diktats de l'apparence, cruauté des ados les uns envers les autres, invasion des réseaux sociaux et des standards qu'ils portent aux nues... Sujets graves, lourds, mais traités avec beaucoup d'énergie et, d'une certaine façon, de légèreté. Une belle leçon, et un livre qui pourrait aisément être lu en classe pour toucher le plus grand nombre...
Un livre qui m'a accompagnée en vacances, lecture parfaite sous le "soleil" printanier breton.


Je connaissais Erik L'Homme pour sa trilogie Le livre des étoiles, très jeunesse mais très agréable et intéressant pour la forme de magie particulière qu'il apporte ! Eh bien là encore, l'auteur nous offre quelque chose de différent. Un monde dans lequel deux "civilisations" s'opposent, l'une à la pointe de la technologie, très superficielle. L'autre prônant un retour à la nature et la simplicité, avec des valeurs qui m'ont beaucoup plu et parlé. Le tout empreint d'une poésie d'écriture à laquelle j'ai été particulièrement sensible... Jolie découverte ! Piochée chez Sia d'Encre et calames, d'ailleurs, pour changer ! ^^

Premier opus d'un diptyque fantasy jeunesse, je l'ai trouvé très complet et fouillé, surtout ramené au nombre de pages ! L'atout principal, outre les différentes magies et leurs pratiques, a été la relation entre les deux héroïnes, sur laquelle il semblerait que je projette beaucoup d'attentes ! J'espère que ça va aller un peu plus loin dans le tome 2 (pour montrer que c'est possible aussi en jeunesse, et pour mon plaisir personnel), et que ça dépassera la sistermance (je suis contente de le replacer, j'ai découvert ce terme il y a 2 jours) !

"Flop" 6 de l'année

Les romans d'Amélie Nothomb ne laissent pas indifférents. En ce qui me concerne, soit j'adore, soit je n'aime pas du tout. Ainsi, j'ai totalement accroché à Mercure, ou à Stupeur et tremblements, mais je n'ai pas du tout adhéré à Métaphysique des tubes. Un caractère aussi pédant et insupportable dans le corps d'un très jeune enfant... ça m'a insupportée.



Quelle lecture mémorable... J'ai l'impression que mon avis au sujet de ce livre et de cet auteur sont à contre-courant de tout ce que je peux voir et lire autour de moi ! Roman génial, auteur mis en avant dans de nombreuses librairies... Faudrait peut-être que je lise autre chose pour me faire une idée définitive, mais là, j'ai pas envie. Peut-être quand j'aurai besoin de mettre la main sur le champ lexical des testicules, puisque dans le domaine phallique, j'ai été rodée par ce premier essai.


Pas de tomates, please. J'ai trouvé que ce roman culte avait mal vieilli (ou peut-être est-ce moi ?), qu'il n'était pas si drôle, et qu'en plus il était éminemment machiste. Bon, si je dois choisir des romans pour mes enfants, je ne mettrai sans doute pas celui-là en haut de la pile. Mais d'autres Roald Dahl, pourquoi pas !





Ce n'est pas un flop en soi. Simplement, quitte à aborder une thématique peu touchée en littérature jeunesse (les personnes transgenres), j'ai trouvé fort dommageable que l'adolescent en question soit 1- un orphelin dont les parents sont morts dans d'horribles et brutales circonstances 2- recueilli et hébergé par un oncle et une tante qui feraient relativiser Harry Potter himself sur son sort... comme si la transidentité était forcément liée à une somme de malheur incommensurable. Alors que non, en fait, tout le monde peut-être concerné.


Un des romans/témoignages relatifs à la maladie d'Alzheimer dont je me suis abreuvée en 2018. Celui-ci est le seul qui m'ait déplu. La couverture vend le récit d'un combat acharné contre la maladie... je me serais passée de toute la partie sur l'enfance et la dénonciation du père violent qui a peu de rapport avec le schmilblick. Entre autres choses.




Pour celui-ci, j'ai fait l'erreur de le lire directement après A comme aujourd'hui, et le résultat a été extrêêêêêmement redondant puisqu'il s'agit de la même histoire de deux points de vue différents. Alors pour les moments non partagés, ça va, mais pour tous les tête à tête, l'impression de déjà-vu a été mortelle.


Mentions spéciales !
  • L'Opéra de Shaya de Sylvie Lainé, recueil de nouvelles SF qui n'est pas sans faire réfléchir sur l'humain, sur l'autre, la façon de se découvrir et de partager... et sur notre esprit incroyablement étriqué, aussi...
  • Le bonheur plus fort que l'oubli de Colette Roumanoff, magnifique témoignage de force et de courage face à la découverte et l'accompagnement d'un malade d'Alzheimer (son mari, en l'occurrence). Une mine d'or de conseils et de philosophie de vie pour affronter les moments les plus difficiles, et profiter des meilleurs...

dimanche 6 janvier 2019

Challenge ABC 2018 : le bilan !


Le règlement 2018

La version 2018 consiste à lire 26 livres de 26 auteurs différents en fonction de l’alphabet. 
Pour éviter 26 nouvelles, un minimum de pages est demandé. Ce sont les chroniques/commentaires qui valident les lectures !
Le but reste de marier les styles (sauf pour l’option E. (voir plus bas).: un classique, une nouvelle, un auteur étranger, un livre en fantasy, un en SF, un roman, un thriller... Pour éviter les catégories un peu bizarres, je vous invite à choisir dans la liste fournie par bibliomania.
J'ai fait le choix de participer dans l'option A, c'est-à-dire en mode aléatoire. Ainsi, pas de liste à fournir obligatoirement en début de challenge, mais pas non plus de points de tricherie accordés !
La totalité des 26 lectures doit atteindre au minimum 5000 pages, et le nombre de genres doit être de 5 au moins. Ma liste est déjà faite, pour avoir une trame, mais elle risque de changer étant donné le choix que j'ai dans certaines lettres... hum !

Le bilan :
Total livres: 17/26
Total pages : 5019/5000
Total genres : > 5/5

C'est mieux que la dernière fois que je l'ai tenté (en 2014...) où j'avais calé à... 11/26. Brillant ! ^^
Voici les titres qui m'ont accompagnée au cours de cette année :

E
G
J
K
Q
S
T
X
Z

J'enquille pour une nouvelle saison en 2019 !  💪

Décembre 2018 en films !

Petit mois de ciné ! Une fois n'est pas coutume, c'est à la maison que j'ai vu le plus de films. Alors que nous a réservé cet ultime mois de 2018 ?


Au ciné ce mois-ci !

* Le plus poignant
Pupille
Sacré parcours du combattant que celui des futurs parents désireux d'adopter un enfant. Parcours bien mis en lumière ici, ainsi que le travail des équipes sociales qui s'efforcent de choisir le meilleur foyer pour chaque enfant. Un joli film, superbement porté par Gilles Lelouche, que décidément j'aime beaucoup... et que dire de Sandrine Kiberlain, elle aussi une raison suffisante pour m'envoyer voir un film au ciné !

* Le plus magique
Astérix : le secret de la potion magique
Assez marrant de voir un Panoramix sur le déclin ! Un épisode d'Astérix réussit, qui tord le cou aux clichés et archaïques traditions patriarcales. Un "road-trip" très fun à la recherche du successeur du druide détenteur du secret le plus convoité de la Gaule... J'avais peur d'être déçue, mais ce fut finalement une bonne surprise ! Comme d'habitude, ce sont les noms des personnages qui m'amusent le plus... on se refait pas. Seul bémol : la voix d'Elie Semoun que je ne supportais plus à la fin du film !


* Je suis trop vieille
Le Grinch
Dernier film de l'année et déception. C'est certes un joli conte de Noël, mais je le réserverais vraiment aux plus jeunes. Pour des adultes, pas de deuxième niveau de lecture, c'est convenu, prévisible, même si certains passages sont malgré tout touchants. Pas inoubliable, même portée par la magie de Noël !





Le ciné à la maison !

* Le plus British
Final Cut
Lors des funérailles d'un de leurs meilleurs potes, un groupe d'ami·e·s est invité à visionner un film que le défunt tournait en secret à l'aide de caméras cachées, sur... eux. Evidemment, les secrets des uns et des autres éclatent au grand jour non sans conséquences... C'est malaisant, la réalisation est très British... J'ai aimé !




* Celui qui s'appelle pareil mais qu'est pas pareil
Final Cut
Il est encore question de réalisation de films, de décès, mais le cadre est un peu différent dans ce long-métrage SF. Certaines personnes sont porteuses d'une puce électronique qui enregistre tout ce qu'ils/elles voient et entendent au cours de leur vie. Il est alors possible, et souvent demandé par la famille après leur décès, de réaliser un petit medley de leurs meilleurs moments... Bien sûr, l'éthique s'en mêle dès lors que les technicien·ne·s chargé·e·s de leur montage découvrent des épisodes peu glorieux dans la vie de la personne en question... Faut-il dès lors mettre en lumière les travers pour les dénoncer, ou est-il inutile d'accabler les proches en faisant le procès de quelqu'un qui ne peut plus se défendre ? Questions intéressantes ! Avec un Robin Williams loin des rôles comiques habituels, et ça lui va très bien !

* Le moins... habillé ?
L'inconnu du lac
Ce film a raflé de nombreuses récompenses au Festival de Cannes 2014, entre autres ceux de meilleur film, meilleur scénario, et meilleur acteur. Un jeune homosexuel tombe amoureux d'un beau ténébreux, qui s'avère rapidement être un meurtrier. Mais impossible pour autant de résister à l'attraction qu'il ressent... En parallèle, il se lie d'amitié avec un homme plus âgé, dépressif. Un film assez contemplatif, lent jusqu'à la dernière partie qui s'accélère un peu. A réserver aux amateur·ice·s d'attributs masculins qui ballottent. Une fin ouverte cependant qui redonne un peu d'intérêt.

* Découverte fortuite
Débarquement immédiat
Bof. Je suis tombée dessus pendant les vacances dans la famille, ça se regarde mais sans plus. Un flic chargé de reconduire les sans-papiers dans leur pays se fait embarquer dans des emmerdes pas possibles par son collègue, crétin obsédé... ce qui finit par lui causer du tort vis à vis de sa femme, après laquelle il va passer tout le film à courir. Les choses sont compliquées par le fait que l'homme qu'ils sont chargés de raccompagner leur en fait voir des vertes et des pas mûres... Succession de gags, essentiellement, avec quelques moments assez drôles quand même, disons ce qui est.

* Celui qui roule le plus
Margarita with a straw
Un film qui a l'avantage de mettre en avant le handicap, avec une handicapée moteur et une aveugle. Sont également abordées la bisexualité et la biphobie. J'étais sceptique, mais finalement le film n'est pas désagréable, même si, comme souvent, j'aurais aimé qu'il se termine autrement... Un film indien qui n'est pas une comédie musicale, et qui m'a rappelé quelques souvenirs de voyage, même si je ne me suis clairement pas baladée dans les mêmes milieux.