lundi 9 décembre 2013

Strom, tome 1 : Le collectionneur d'Emmanuelle et Benoit de Saint Chamas

Parmi les sagas jeunesse qui ont connu un grand succès cette année, difficile de passer à côté de Strom, série écrite à quatre mains par Mr et Mme de Saint Chamas. Surfant allègrement sur la vague fantastique actuelle, elle a su se faire une place, et conquérir un grand nombre d'adeptes. C'est donc curieuse et impatiente que je me suis lancée dans la lecture de ce premier tome.

Edition : Nathan
Année de parution : 2010
Nombre de pages : 299 pages
Genre : jeunesse, fantastique







Synopsis :
Dans les sous-sols du Louvre, une société occulte oeuvre pour protéger l'humanité : la confrérie des Chevaliers de l'Insolite. Elle préserve le secret de l'existence de mondes insoupçonnés, invisibles au commun des mortels. Aujourd'hui, l'organisation recrute la prochaine génération de chevaliers. Raphaël et Raphaëlle sont de ceux-là. Maîtrise des sciences paranormales, télépathie, lévitation, les jumeaux développent, en parallèle de leur vie de collégiens ordinaires, les capacités inexplorées de leur esprit. Désormais initiés aux pouvoirs du Strom, ils se lancent bientôt à la recherche d'un objet précieux, dérobé à la confrérie par un mystérieux collectionneur...

Mon avis :
Dès les premières pages, ce roman m'a rappelé quelque chose...Cette organisation secrète, ces mystères, le recrutement d'enfants... Jusqu'à ce que j'arrive à mettre le doigt dessus : Strom me rappelait furieusement une autre saga, A comme association !

Passé ce sentiment, je me suis donc plongée dans l'histoire. Le début du roman est consacré à la présentation des personnages, cela va de soi, mais aussi de la Confrérie. Cette dernière, bien structurée, jouit d'une description très précise, riche et réaliste, sans toutefois être lourde, ce qui est très agréable. Ainsi, nous faisons la connaissance de membres éminents tout en visitant les locaux, dans une atmosphère baignée d'excitation et de mystère.

Les jeunes héros sont attachants, et curieusement adaptables ! La nouvelle vie qui s'offre à eux ne semble pas les choquer outre mesure, pourtant, il y aurait de quoi ! Les deux principaux, un duo explosif de faux jumeaux, ont des caractères et des capacités qui se contre-balancent bien : l'un est impulsif et imbattable dans la résolution des énigmes, l'autre est plus posée et studieuse. Le troisième larron, rencontré à la Confrérie, apporte lui aussi ses compétences, et on sent poindre une équipe du tonnerre. Heureusement, les Chevaliers adultes sont là pour recadrer un peu les jeunots !

Autres personnages qui m'ont totalement conquise, les komolks, sorte de chaperon mouchard des jeunes recrues. Ils sont absolument redoutables ! La galerie de créatures fantastiques présentées est un des points forts de ce premier tome, d'autant plus que les auteurs s'en servent pour expliquer des mystères courants de nos vies.

Côté intrigue, c'est un malheureusement plus léger. J'ai trouvé que les protagonistes avançaient bien vite dans des enquêtes qui verraient piétiner les plus expérimentés. D'autre part, ils se tirent un peu trop facilement des ennuis les plus graves. J'espère que ce point s'améliore dans les tomes suivants, celui-là n'étant que le pilote ! J'espère voir les jumeaux mûrir, tout comme leurs tâches... Peut-être plus adapté un public plus jeune, ce roman entraine le lecteur dans une aventure dont le rythme est constant et rapide, ce qui est indéniablement un point fort, mais se fait au détriment des développements qui satisferaient pleinement un public plus âgé.

Quoi qu'il en soit, j'ai trouvé sympathique de rencontrer des personnages connus, voire mythiques, dans des lieux tout aussi mythiques !

En somme, cette série, mélange subtil d'A comme association, de Men in Black et d'Harry Potter m'a bien plu, même si j'ai trouvé que l'intrigue et le déroulement des événements manquait de profondeur. Cela étant, il s'agit d'une saga jeunesse, qui reste bien ficelée et qui plaira sans doute beaucoup aux plus jeunes ! De mon côté, ma curiosité est piquée, je lirai donc la suite !

L'adepte bleu, tome 1 : L'infini éclaté de Piers Anthony

Je continue sur ma lancée avec le premier tome d'une trilogie fantasy/SF méconnue, mais qui gagnerait férocement à conquérir un peu de notoriété : L'adepte bleu, de Piers Anthony. Son premier tome, L'infini éclaté, est suivi de L'adepte bleu, et de Juxtaposition.

Edition : Atalante
Année de parution : 2000
Nombre de pages : 444 pages
Genre : fantasy, science-fiction







Synopsis :
Proton : un monde technologique où règnent une poignée de " citoyens " sur une multitude de serfs dont le seul espoir de promotion réside dans le " Jeu ", un ensemble infiniment varié d'épreuves.
Phaze : un monde peuplé de licornes, de loups-garous et autres créatures surnaturelles ; un monde gouverné par la magie dont les " adeptes " sont les maîtres.
Un impalpable rideau relie ces deux univers parallèles.
Stile, serf et joueur de talent sur Proton, acculé par un mystérieux ennemi qui cherche à le tuer, parvient à franchir le rideau. Mais la menace disparaîtra-t-elle de l'autre côté ? Et quel destin attend Stile dans le monde magique de Phase ?

Mon avis :
Trilogie méconnue, c'est le moins qu'on puisse dire ! Seulement 5 lecteurs d'après Livraddict ! Et pourtant, les idées trouvées par l'auteur sont très bonnes !

L'action se déroule à cheval sur deux mondes. 

L'un, Proton, est un univers résolument futuriste. Quelques pontes ont tous les pouvoirs, et sont servis par des serfs dont les perspectives de promotion sont assez minces. Une seule solution, exceller au Jeu. Ce Jeu, c'est à mon sens LA bonne idée du roman. Deux personnes s'affrontent dans des domaines d'une variété inimaginables, appelant des critères aussi variés que la chance, l'endurance, la force, l'équilibre, ou la réflexion. La partie est générée suivant des options choisies tour à tour par les deux adversaires. Mais ce serait trop simple si cela ne déterminait qu'un exercice. En effet, cela conditionne aussi des handicaps, donnant une multitude de possibilités de parties.
Ce monde est hautement technologique, et les robots-humains présents extrêmement réalistes, parfois trop... ça fait réfléchir !

L'autre monde, Phaze, est bien différent. Ici, pas de technologie mais de la magie, réservée à quelques initiés appelés adeptes, et pas de robots-humains, mais des créatures mythologiques allant du loup-garou à la licorne. Ces dernières sont d'ailleurs très bien décrites, aussi bien dans le caractère des principaux individus mis en avant, que dans les relations intra et interspécifiques. Presque un cours d'éthologie !

Entre ces deux mondes, un rideau invisible à travers lequel notre protagoniste, Stile, est malencontreusement passé. Parlons-en, de ce jeune homme, d'ailleurs ! Serf de Proton de son espèce, c'est bien entendu un Joueur qui cherche à améliorer sa condition, mais le rideau va un peu lui compliquer la tâche. C'est un garçon assez prétentieux, ce qui a retardé l'apparition de mon attachement pour lui à la lecture, mais finalement, les choses se font. Seul point à déplorer : le côté un peu trop bouillonnant d'hormones, et prompt à sauter sur tout ce qui bouge ! Je ne parlerai pas des autres personnages, ce qui dévoilerait trop l'intrigue, mais ils sont bien présents.

En conclusion, ce premier opus m'a tapé dans l’œil pour deux raisons essentiellement : le Jeu, dont j'ai adoré suivre les parties, et ce passage d'un monde à l'autre, même si certains événements sont prévisibles. Je lirai la suite, oui, oui, oui ! Et coup de chapeau à cette maison d'édition nantaise, l'Atalante, qui nous propose de chouettes ouvrages !

jeudi 28 novembre 2013

Planètes tomes 1 à 4 de Makoto Yukimura

Au menu du jour, une chronique manga dont la lecture m'a été conseillée il y a un certain temps par ma copinaute Camille (son avis ici) !

Edition : Panini
Année de parution : 2002 à 2005
Nombre de pages : 230 pages par tome environ
Genre : seinen, science-fiction







Commençons par donner ce qui est, à mon sens, un gros point fort de cette série : elle est terminée ! Il s'agit en effet d'une tétralogie dans son édition originale, mystérieusement réduite à une trilogie en version deluxe. C'est le premier manga d'un jeune auteur japonais qui a depuis lors écrit une série plus connue : Vinland saga.

Dans cette série, il n'est pas question de super-héros, ni même de héros du quotidien. On suit au fil des pages la routine de trois personnages, travailleurs de l'espace. L'action se situe dans le futur, dans lequel l'Homme a largement pollué l'espace qui se retrouve jonché de débris. Leur travail à eux, c'est de les ramasser avant des catastrophes... Des éboueurs de l'espace, en somme. Chacun a une raison particulière et bien personnelle de se trouver loin là-haut. On en prend connaissance petit à petit, à mesure que l'attachement du lecteur se crée. Les relations entre eux sont également intéressantes, puisqu'ils se retrouvent immanquablement dans un espace confiné pendant de longues périodes, eux qui ont parfois des caractères, voire des cultures très différents !

Autour d'eux gravitent des personnages secondaires qui ne manquent pas d'ajouter qui une touche de poésie, qui une touche d'humour...

Des thèmes sérieux sont traités dans ces tomes, de l'impact de l'humain sur son environnement, à son besoin perpétuel d'aller toujours plus loin. De l'insouciance voire au mépris des uns, et de la prise de conscience des autres. De la volonté d'action, sous des formes pas toujours judicieuses, pas toujours tendres. Pourtant, malgré tous ces sujets, ce seinen n'est pas moralisateur ! On se laisse porter, on observe. Ainsi vont les choses...

Pour couronner le tout, les dessins sont joliment exécutés, avec un coup de crayon assez fin et détaillé, qui permet d'apprécier aussi bien les scènes de famille en intérieur que l'immensité de l'espace. Cerise sur le gâteau, les quelques planches colorisées de ce même espace, qui laissent rêveur...

En somme, c'est un manga différent à découvrir, ne serait-ce que pour rêver un peu devant ces paysages d'immensité qui nous dépassent !

mardi 26 novembre 2013

La Cité - Stella Gemmel



Après une looOoongue période d’hibernation, me voilà de retour par ici. Et c’est un livre, que j’ai lu dans le cadre d’un partenariat avec les éditions Bragelonne (merci L@!) qui m’a réveillé !






Edition : Brageleonne
Année de parution : 2013
Nombre de pages : 565 pages
Genre : fantasy

Synopsis :
       Construite sur des milliers d'années, faite d'une multitude de niveaux, la Cité est aussi vaste qu'ancienne. Au fil des siècles, elle s'est étendue au-delà de ses remparts, menaçant sans cesse les royaumes voisins. Au coeur de la Cité réside le sanguinaire Empereur, dont le visage reste un mystère et que la mort même semble craindre : certains vont jusqu'à douter de son humanité.
         Une poignée de rebelles espérant mettre fin à ce règne de terreur placent leurs espoirs en un seul homme, dont le nom sonne comme une légende : Shuskara. Celui qui fut autrefois le général favori de l'Empereur. Un homme respecté, capable de provoquer un soulèvement et d'unir la Cité. Mais aussi un criminel trahi, emprisonné et torturé avant de disparaître...

Mon avis :
J’étais très curieuse de découvrir le style de Madame Gemmel après avoir suivi de près les ouvrages de Monsieur.

Me voilà donc parachutée dans la Cité, une cité décadente mais fourmillant d’activités en tous genres et ce à toutes les strates de la société. Nous suivons de nombreux personnages. Les uns, fouillant les bas fonds à la recherche de quoi survivre ; les autres, en surface, tentent d’éviter de croiser le regard du cruel empereur de la Cité.
L’univers créé est particulièrement riche, nous découvrons peu à peu l’histoire de la Cité qui étend son ombre sur les peuples frontaliers depuis des milliers d’années. La Cité (camp des Rouges) est en guerre contre ses voisins (les Bleus) depuis des siècles, pour des raisons qui se sont perdues au cours de siècles, jusque là c’est très basique comme scénario. Mais ce qui fait la force de ce roman c’est la prise de profondeur qui s’opère presque à notre insu et nous mène sur le chemin de la compréhension.
Les nombreux personnages sont eux aussi très aboutis et hauts en couleur. Ils gagnent progressivement en texture au fur et à mesure que l’on apprend à les connaître. Ils ont chacun leur caractère, souvent bien trempé, façonné par leur histoire personnelle. De nombreux flashbacks mettent en lumière un passé souvent très dur qui nous permet de bien visualiser les motivations des uns et des autres dans leurs luttes au sein de la Cité ou contre elle.

En bref, un énorme pavé que j’ai dévoré rapidement tant il est prenant. Et que je conseille aux amateurs du genre !

lundi 18 novembre 2013

Rouge rubis de Kerstin Gier

Chronique en retard d'une lecture du baby jeunesse aujourd'hui !

Edition : Milan
Année de parution : 2011
Nombre de pages : 337 pages
Genre : fantastique, jeunesse







Ce livre est le premier d'une trilogie fantastique jeunesse qui a beaucoup fait parler d'elle sur la blogosphère. J'avais lu quelques chroniques à son sujet, dont aucune n'était vraiment enthousiaste, j'ai donc un peu repoussé le moment de le lire... pour finalement me lancer (fidèle à moi-même, il fallait que je me fasse mon avis) !

Me voilà donc lancée dans cette histoire de voyage dans le temps. Vu d'ici, on pourrait se dire que le sujet a déjà été traité, mais j'ai trouvé la façon de faire originale dans Rouge Rubis. En effet, ces voyages ne sont pas donnés à tout le monde, ni réalisable grâce à une ingénieuse machine d'un savant fou. Non, ici, le voyage temporel, c'est un gène ! On sait donc à peu près sur qui ça va tomber... sauf bien sûr pour Gwendolyne, notre héroïne adolescente, qui a bien d'autres préoccupations. Elle découvre son héritage génétique le jour où elle commence à faire des voyages aléatoires dans le temps et l'espace, ce qui donne lieu à des situations pour le moins dangereuses et imprévisibles ! Attention dans ces conditions à ne pas se retrouver en jogging à la cour de Louis XIV, ce qui pourrait poser problème...

Pour contrôler tout ça, heureusement, une cellule secrète est là pour la coacher... et lui concocter des tenues adéquates, accessoirement !

J'ai trouvé cet opus pilote assez long à démarrer... On voit assez rapidement où l'auteur veut en venir, mais ça traine, ça traine, et on s'englue légèrement dans les affres de l'adolescence. Gwendolyne, héroïne effacée, peine à se sortir les deux pieds du même sabot afin de se sortir de ses mésaventures. Heureusement, une fois que ça décolle, le tout prend un tour agréable. J’aurais préféré un peu moins de résistance face aux événements, et un peu plus face à Gidéon, le beau gosse insipide, immanquablement présent !
 
Parmi les autres personnages, quelques forts caractères viennent contraster celui de la jeune fille. Deux sont particulièrement insupportables, et forts réussis de ce point de vue, il s'agit de la tante et de la cousine, déçues de voir leur destin leur échapper. Le reste du noyau de cette famille hors du commun compte également une grand-mère complètement barrée, qui m'a amusée, et des membres moins colorés. Deux autres, ne vivant pas avec eux, sont présents en filigrane, et il reste difficile à l'issu de ce premier tome de dire s'ils sont ou non du côté obscur de la force... A suivre !
 
 Pour ce qui est du style, il est particulièrement adapté à un public adolescent de par sa fluidité, et sa rapidité de lecture. La narration est interne, par Gwendolyne, ce qui permet au lecteur de partager plus aisément ses interrogations et son étonnements lors des phénomènes plus ou moins maîtrisés qu'elle vit. C'est aussi le point faible lors des passages très "ado gouvernée par ses hormones et le besoin impérieux d'envoyer un texto à sa meilleure copine parce qu'il faut absolument qu'elle sache tout de suite maintenant ce qui est en train de lui arriver".

En conclusion, ce premier opus est assez long à démarrer, mais reste agréable, bien que l'intrigue ne connaisse pas une profondeur terrible. Il traite avec originalité des voyages dans le temps, et pour ça mérite un coup d’œil. Moi en tout cas, je lirai la suite, je suis curieuse de voir ce que ça donne !

mardi 22 octobre 2013

Zombillenium d'Arthur de Pins

J’avais lorgné quelques fois sur cette BD, lors de mes différents passages en librairie. Il n’y a pas à dire, la couverture m’attirait comme un aimant ! Mais j’étais toujours un peu refroidie par le dessin intérieur. C’est de la voir figurer dans le baby challenge BD qui m’a finalement décidée…

Edition
Année de parution : 2010-2011
Nombre de pages : 48 par tome
Nombre de tomes : 2 à ce jour
Genre : BD, fantastique, humour






Je me suis décidée, donc, et quel plaisir !

Une fois passé ce premier ressenti vis-à-vis des dessins, je me suis plongée dans l’histoire qui ne pouvait que me plaire. L’humour, noir, y est décapant. Les répliques tombent toujours à pic, et sont véritablement la force de cette série. C'est cinglant, ça taille dur et c'est ce qui est drôle.

Cela vient, comme une cerise sur le gâteau, donner la dernière touche à des situations plus loufoques les unes que les autres. Ici, les morts et les vivants se côtoient, dans l’ignorance la plus totale des derniers, ce qui est à l’origine de malentendus cocasses toujours à leurs dépens. L’auteur nous livre à travers ces BD une nouvelle vision des zombies et autres morts-vivants, ce qui a quelque chose de rafraichissant. On découvre notamment qu’ils ont des préoccupations pas toujours très éloignées des nôtres, en particulier concernant les conditions de travail. Dans le contexte actuel, c’est très amusant !

Le personnage de Gretchen, sorcière stagiaire préposée à l’accompagnement du nouveau mort Aurélien, est irrésistible, et a fort à faire dans cette tâche qui lui est confiée… On n’apprend pas toutes les ficelles de la ‘non-vie’ en un jour !

Arthur de Pins dissémine également, au cours des pages, des petits clins d’œil à des références littéraires et cinématographiques connues de tous, à déguster ! Tout comme le nom du grand patron, illustre vampire et savamment nommé… Francis von Bloodt ! Il fallait oser ! L’auteur l’a fait, et il a bien fait. Soulignons aussi qu'il s'est lui-même chargé des dessins et du scénario.

Sur les deux tomes sortis, ma préférence va au premier, mais le deuxième est loin d’être mauvais. Il n’est pas la suite directe du premier, c’est sans doute ce qui m’a légèrement déçue. J’attends avec impatience de savoir ce que nous réserve la suite, en espérant un niveau égal au début qui nous est offert par Arthur de Pins.

Pour revenir sur les dessins, j’ai probablement été gênée par le côté totalement informatisé des graphismes, auquel je suis peu habituée. Mais il faut reconnaître qu’ils sont très bien réalisés, et que les planches et lignes d’horizon sont diablement efficaces !

En conclusion, il aurait été dommage de passer à côté de cette petite perle d’humour noir ! Foncez !

lundi 21 octobre 2013

Death Note de Tsugumi Ohba et Takeshi Obata

Edition : Kana
Année de parution : 2007 à 2009
Nombre de pages : environ 200 par tome
Nombre de tomes : 12 + 1 databook
Genre : fantastique, shonen






 Ah, ce que j’ai pu en entendre parler, de ce manga… Moi qui connais ce genre depuis peu, ma curiosité a été attisée, d’autant plus que Death Note a été loué par des copinautes dont les goûts se rapprochent beaucoup des miens ! Me voilà donc lancée dans l’aventure, avec cette saga qui présente l’avantage d’être déjà terminée, après 12 tomes (et un 13ème explicatif).

Death Note, c’est un manga doté d’une grosse composante fantastique, et ancré dans le Japon contemporain. Il y est question d’un carnet capable de donner la mort à tous ceux dont le nom s’y trouve inscrit, excusez du peu ! L’idée de départ est bonne, et en plus, elle est bien exploitée. Que demander de plus !

On assiste alors aux manœuvres machiavéliques de Light, possesseur du fameux carnet, pour échapper à la police lancée à ses trousses, et plus spécialement à L, enquêteur spécial et surdoué. L’un et l’autre se livrent alors à un duel sans merci, allant toujours plus loin pour mettre des bâtons dans les roues de l’ennemi ! Les coups se succèdent à un rythme effréné, tenant le lecteur en haleine. Fait rare, l’auteur a su anticiper toutes les questions que j’allais me poser, alors même qu’elles commençaient à peine à se formuler dans mon esprit…

Un bémol cependant dans cette saga, un fait marquant survient au milieu de l’histoire, et je préfère nettement la première partie à la deuxième, que j’ai quand même appréciée.

Les personnages principaux sont torturés et diablement intelligents (enfin plus spécialement Light et L, et d’autres dont je ne parlerai pas pour ne pas dévoiler l’intrigue) ! Les secondaires, eux, offrent une belle palette de caractères et d’attitudes, du fan écervelé et digne mouton au flic à l’esprit très critique… Sans oublier les dieux de la mort, qui ne manquent pas de piquant !

Le dessin est travaillé, aussi bien pour les scènes et les personnages, le tout formant un ensemble harmonieux et plaisant.

En conclusion, cette saga mérite amplement sa réputation, et les livres m’ont donné une terrible envie de découvrir l’anime !

mercredi 2 octobre 2013

Planète à louer de Yoss

Au programme du jour, un livre qui a marqué ma première (et j'espère pas dernière) expérience de livre voyageur, puisque c'est Nanet qui m'a donné l'occasion de le découvrir, merci donc à toi, copinaute !

Edition : Mnémos
Année de parution : 2010
Nombre de pages : 265 pages
Genre : science-fiction







Synopsis :
 « Toute ressemblance entre la Cuba des années 1990 et cette terre du XXIe siècle est purement intentionnelle »

Dans un futur indéterminé, une guerre nucléaire totale est sur le point d'éclater. Afin de sauver la Terre, des espèces extraterrestres en prennent possession, après avoir fait montre de leur force en annihilant l'Afrique. Ils y imposent des règles draconiennes visant à rétablir l'équilibre écologique. Un siècle plus tard, notre planète est redevenue un paradis, un « monde souvenir », où les riches xénoïdes viennent faire du tourisme. Mais derrière l'image d'Épinal, les conditions de vie des Terriens sont loin d'être idylliques. Buca, la prostituée, Moy, l'artiste métis ou Alex, le scientifique de génie, tous n'aspirent qu'à une seule chose : fuir... partir... s'exiler... quitter la Terre... par tous les moyens !

Mon avis :
Le moins qu'on puisse dire, c'est que cet auteur m'était parfaitement inconnu ! Mais un Cubain qui fait de la SF, c'est assez rare pour susciter mon intérêt. J'ai suivi de près l'avis de Nanet, qui m'a finalement convaincue de tenter l'expérience.

Cette histoire purement SF a la particularité de s'inspirer de Cuba, de façon à peine déguisée... Le livre dénonce clairement, officiellement, mais c'est tellement bien fait que ça ne ressort pas comme un ouvrage moralisateur pour le lecteur qui prend malgré tout conscience de beaucoup de choses. C'est là toute la force de Planète à louer.

Côté fond, tout y est : la misère, la corruption, la prostitution, l'argent, la drogue, et toutes les utilisations que peuvent faire les touristes extraterrestres des autochtones qui n'ont d'autre choix que de subir... Pas de doute, tout ça fait froid dans le dos ! Davantage encore à froid, maintenant que j'y repense, que je suis sortie de l'histoire et que je mesure l'importance des parallèles entre fiction et réalité.

Cela vient plus fortement à retardement pour moi, car je m'attendais à quelque chose de moins intensément SF : le moins qu'on puisse dire, c'est que Yoss ne manque pas d'imagination, et que les touristes sont pour certains franchement... monstrueux !

La galerie de personnages proposée par l'auteur est riche et permet d'explorer bien des aspects de la vie. Ainsi, on suit tantôt la "travailleuse sociale" (jolis mots pour dire prostituée...), tantôt l'artiste, tantôt le sportif... Tous sont différents, ont des problèmes bien à eux, mais ont en commun d'être très attachants. Certains sont résignés, et font leur possible pour "vivre mieux", d'autres sont prêts à tout pour s'enfuir, mais tous font preuve d'un courage impressionnant, et le lecteur tremble devant les manœuvres auxquelles ils doivent parfois s'adonner. Attention aux âmes sensibles, les scènes sont parfois violentes, voire un peu trash, ce qui ne rend les choses que plus réalistes...

Les amateurs d'idées foisonnantes trouveront ici leur bonheur, car Yoss est particulièrement prolifique. En moins de 300 pages, il crée :
- une galerie d'extraterrestres ayant chacun leur apparence, mode de vie, mode de reproduction et goûts,
- un sport inédit avec toutes ses règles (passablement plus complexe que le quidditch dans la réalisation ^^),
- un art nouveau, quelque peu... original !
Et j'en passe !

Du point de vue de la forme, elle est un peu particulière puisqu'il s'agit ici de sept nouvelles pouvant se lire indépendamment, mais dans lesquelles les personnages et les destins s'entrecroisent... Les formes sont elles aussi variées, puisqu'on navigue allègrement de récit pur en interview, de narrateur omniscient en narrateur interne.

En résumé, ce livre que j'attendais moins "foisonnant de monstres" a suscité mon intérêt et mes réflexions, sans que jamais l'ennui s'installe, grâce au style varié et à l'imagination de cet auteur qui gagnerait à être connu !

Merci encore à Nanet pour cet échange, vous pouvez retrouver sa chronique ici !

lundi 30 septembre 2013

I need you to pick up a book #1

Bonjour à tous !

Aujourd'hui, je vous propose quelque chose d'un peu différent, puisque ce n'est ni une chronique, ni un bilan, mais un post participatif ! ;)
Je reprends ici une idée de ma copinaute Do' (son blog ici), le bientôt célèbre "I need you to pick up a book" !


J'ai en effet pas mal d'emprunts de médiathèque / livres dans ma PAL / nouvelles acquisitions régulières, et il est parfois difficile de choisir qui sera ma nouvelle proie... C'est donc à vous que je vais demander de le faire ! Je vais quand même vous simplifier la tâche en en proposant deux ou trois !
Voici donc les premiers sur l'échafaud !

Baby jeunesse
Annabelle a tout pour être la star du lycée. Première de la classe, aimée par ses parents et... mannequin, la jeune fille se sent pourtant désespérément seule. Abandonnée par Sophie, sa meilleure amie, elle doit aussi affronter le mal-être de sa grande sœur. Et surtout, Annabelle n'a plus personne à qui se confier. Jusqu'au jour où elle rencontre Phil, un fou de musique qui a décidé de toujours dire la vérité en face, qu'importent les conséquences... Annabelle, qui préfère inventer des histoires pour éviter tout conflit, sera-t-elle capable d'accepter l'amitié de ce garçon si différent des autres ? Lui seul semble capable de déchiffrer son cœur comme une partition de musique.

Baby jeunesse
Un jean acheté dans une boutique d'occasion va devenir le lien entre quatre adolescentes. Carmen est brune et un peu ronde, elle parle sans détour et a un problème avec son père divorcé qui lui réserve une drôle de surprise. Tibby est un garçon manqué et ne fait pas son âge. Bridget, la troisième, est blonde, superbe et sportive, volontaire jusqu'à l'erreur... La dernière est Lena la brune, très introvertie, et grecque jusque dans ses sentiments. Chacune va se retrouver séparée pour les vacances, et ce jean magique sera leur lien indéfectible, source de fidélité. Il sera témoin de la découverte pour chacune d'entre elles de la profondeur de l'amour. Que ce soit l'amitié d'une petite leucémique ou la révélation de l'amour paternel pour certaines, ou bien la rencontre du premier amour, authentique ou source d'une amère déception pour l'autre.

 Baby jeunesse
Gwendolyne a 16 ans. Elle vit à Londres. Vie normale, scolarité normale dans une grande école privée, famille normale, en apparence… Car cette famille a un secret : certaines filles sont porteuses d’un gène qui leur permet de voyager dans le temps. Le premier tome d’une trilogie exceptionnelle. Une histoire qui mêle délicieusement trois thèmes : l’adolescence, l’amour et le fantastique.


3 lectures du baby jeunesse, à vos votes ! Je laisse jusqu'à vendredi 4 octobre 21h, c'est court mais je viens de terminer mon roman actuel ! ;)

mercredi 11 septembre 2013

Le chuchoteur de Donato Carrisi

Chronique du jour, bonjour, c'est au tour d'un titre du baby challenge thriller de passer sur le grill ! L'auteur en est un Italien que je ne connaissais absolument pas, Donato Carrisi. Attirée par la quatrième de couverture, me voici donc concentrée pour écouter les paroles du Chuchoteur.

Edition : Calmann-Lévy
Année de parution : 2010
Nombre de pages : 438 pages
Genre : thriller







Synopsis : 
Cinq petites filles ont disparu.
Cinq petites fosses ont été creusées dans la clairière.
Au fond de chacune, un petit bras, le gauche.

Depuis qu'ils enquêtent sur les rapts des fillettes, le criminologue Goran Gavila et son équipe d'agents spéciaux ont l'impression d'être manipulés. Chaque découverte macabre, chaque indice les mènent à des assassins différents. La découverte d'un sixième bras, dans la clairière, appartenant à une victime inconnue, les convainc d'appeler en renfort Mila Vasquez, experte dans les affaires d'enlèvement. Dans le huis clos d'un appartement spartiate converti en QG, Gavila et ses agents vont échafauder une théorie à laquelle nul ne veut croire : tous les meurtres sont liés, le vrai coupable est ailleurs.
Quand on tue des enfants, Dieu se tait, et le diable murmure?

Mon avis : 

Le moins qu'on puisse dire, c'est que ce roman a fait débattre les foules ! Entre critiques dithyrambiques et chroniques assassines, il n'a au moins pas laissé indifférent.

De mon côté, j'ai aimé le livre, sans toutefois le trouver extraordinaire. 
Par certains aspects, le thriller de Carrisi présente pas mal d'intérêts, bien qu'ils puissent ne pas plaire à tout le monde. Le premier d'entre eux, c'est que les enquêteurs principaux ne sont pas des "policiers classiques", mais des spécialistes dans un domaine précis. Ainsi, l'héroïne a pour prédilection les affaires d'enlèvement, tandis que son acolyte préféré est un brillant criminologue. Cela apporte une dimension psychologique satisfaisante pour qui aime à se pencher sur le caractère et le fonctionnement humains. Malheureusement, elle est trop peu exploitée à mon goût.

Pour en rester sur les personnages, ils suscitent bon nombre d'interrogations, chacun ayant sa part d'ombre. Comme souvent, certains sont absolument détestables, d'autres s'attirent plus facilement nos faveurs et bons sentiments... Dommage que l'auteur n'ait pas poussé plus loin le "côté obscur" de chacun d'eux, nous laissant toujours un peu trop spectateur.

Du point de vue de l'enquête, et de l'histoire en elle-même, le rythme est relativement soutenu, ainsi le lecteur n'a pas à subir d'interminables temps morts pendant lesquels l'équipe patauge dans la semoule. Les rebondissements sont surprenants, peut-être parce qu'amenés un peu trop subitement, mais au moins, on ne s'ennuie pas. Les détails macabres, notamment la mise en scène des cadavres, font froid dans le dos, et apportent une touche de réalisme au roman.

En revanche, toujours dans cette recherche de réalisme et d'identification du lecteur aux personnages, il manque un point assez important : des notions géographiques. Cela m'a d'autant plus gênée qu'on se balade pas mal d'un endroit à un autre, dans des paysages assez différents, et j'aurais apprécié de savoir au moins dans quel pays je me trouvais ! Surtout après avoir vu la nationalité de l'auteur, et m'être imaginée que j'allais voyager un peu à travers la botte. Tant pis !

L'écriture quant à elle n'a rien de particulier, mais bon sang, si certains traducteurs pouvaient se renseigner sur l'aspect scientifique des choses, on éviterait quelques incohérences, et noms de molécules parfaitement ridicules (atenololo, ah, ah) !

Enfin, terminons logiquement, le dénouement m'a bien plu, je ne l'avais pas franchement vu venir ! Mais je me serais bien passée du chapitre final...

En résumé, Le chuchoteur n'est à mes yeux pas un chef d’œuvre du genre, mais m'aura fait passer un moment distrayant. Les bonnes idées fourmillent, mais ne sont pas assez développées, d'où une certaine frustration !

jeudi 22 août 2013

Neige de Maxence Fermine

Au programme aujourd'hui, un petit OVNI que je ne connaissais pas du tout et que j'ai découvert, une fois de plus, par le biais d'un baby challenge. Un titre qu'à coup sûr, je n'aurais pas ouvert autrement, à tort !

Edition : Arléa
Année de parution : 1999
Nombre de pages : 96 pages
Genre : contemporaine, drame







Synopsis : 
Dans le Japon de la fin du xixe siècle, sur l'île d'Hokkaido, Yuko ne désire devenir ni prêtre, ni guerrier, mais poète, afin "d'apprendre à regarder passer le temps". Fasciné par la neige, en laquelle il voit tout à la fois un poème, une calligraphie, une peinture, une danse et une musique, il s'adonne au haïku et traverse les montagnes dans l'espoir de parfaire son art auprès d'un maître renommé...

Mon avis : 
Difficile de parler de ce petit livre qui m'est accidentellement tombé entre les mains !

Le récit, bien que scindé en trois parties chronologiques successives, se dévore en une seule traite. Dans un premier temps, l'auteur fait la découverte de Yuko, un jeune homme dont l'ambition ne s'inscrit pas dans la lignée de celle de sa famille. La guerre, la religion, très peu pour lui. Non, lui veut devenir poète... plus précisément auteur d'haïku(s?), dont le sujet commun sera la neige.
Cette première partie est ponctuée de ces fameux poèmes japonais dont l'art est si réglementé, belle illustration aux explications qui en sont subtilement données. Cet exercice m'est désormais bien moins mystérieux, c'est un premier bon point !

La section centrale est consacrée au maître Soseki, Artiste avec un grand A. Lui maîtrise toutes les formes d'art, et les enseigne, malgré un handicap qui devrait pourtant lui rendre les choses quasi impossibles. L'auteur découvre sa tragique mais néanmoins magnifique histoire...

La dernière partie, on s'en doute, conclut le récit par la rencontre des deux protagonistes, et leur avancée commune. Ainsi, le néophyte et l'expert s'apprivoisent, et s'apprennent mutuellement...

Ce qui fait la force de ce tout petit roman, c'est la légèreté de l'écriture. Pas au sens péjoratif, non, je pense plutôt au côté aérien. C'est concis, les mots sont bien choisis, et le spectateur vole de l'un à l'autre avec aisance. Maxence Fermine nous offre ici une vision de l'art empreinte d'une poésie réelle, tout comme le plaisir que cela procure !
Le récit est passé un peu vite pour que je puisse complètement m'attacher aux personnages, mais il  faut reconnaitre qu'ils ont quelque chose, tous les deux. Yuko, le rêveur, le déterminé, et Soseki, le sage, bienveillant et "bienvoyant"...

L'auteur clôture son histoire de façon parfaite, parfaitement adaptée. Simple, sobre, mais tellement agréable. Un voyage dépaysant et rafraichissant... Un bon moment !

lundi 12 août 2013

Le Cycle des Démons, tome 1 : L'Homme Rune de Peter V. Brett

Edition : Milady
Année de parution : 2009
Nombre de pages : 657 pages
Genre : fantasy







Synopsis : 
Parfois, il existe de très bonnes raisons d'avoir peur du noir...
Arlen a onze ans et vit avec ses parents dans leur petite ferme. Lorsque la nuit tombe sur le monde d'Arlen, une brume étrange s'élève du sol ; une brume qui promet la mort aux idiots qui osent affronter les ténèbres, car des démons affamés émergent de ces vapeurs pour se nourrir des vivants. Quand le soleil se couche, les gens n'ont pas d'autre choix que de s'abriter derrière des protections magiques et de prier que leurs défenses tiennent jusqu'à ce que les créatures disparaissent aux premières lueurs de l'aube. Lorsque la vie d'Arlen est détruite par le fléau des démons, il s'aperçoit que c'est la peur, plus que les créatures, qui, en réalité, paralyse l'humanité. Persuadé que son monde ne se résume pas à ça, il risquera sa vie pour quitter la sécurité des runes et découvrir une autre voie.

Mon avis :

Contrairement à ce que laisse penser le synopsis, c'est l'histoire de trois personnages différents que nous suivons dans ce premier opus de la saga Le Cycle des Démons, qui en contient deux.
Arlen est effectivement le premier d'entre eux, et le plus charismatique s'il faut en choisir un. Adolescent qui a soif de savoir, de lecture, il apprend à vitesse grand V une science subtile et mystérieuse, celles des runes.
Le deuxième protagoniste, une jeune femme d'un âge comparable, Leesha, est quant à elle une adepte d'une science toute autre, mais bien utile aussi en ces temps démoniaques : l'herboristerie !
Le dernier, Rojer, est un jongleur doté d'un talent très particulier, que je ne dévoilerai pas...

Au fil des pages, les histoires de chacun se développent sous nos yeux, et tous connaissent un gain de maturité impressionnant. Pas étonnant, me direz-vous, puisque plus de 10 ans s'écoulent entre le début et la fin du livre. Détermination, courage, et blessures intimes sont des points communs entre les trois larrons qui ne manquent pas de s'attirer la sympathie du lecteur. 

Côté créatures maléfiques, les démons en question sont assez originaux dans leur façon de fonctionner, leurs interactions... Les dernières pages m'ont particulièrement accrochée, en me donnant le sentiment qu'il reste encore quelque chose d'immense à découvrir... Pas de doute, il y a matière à faire un tome 2 !

Stylistiquement parlant, ce "petit" pilote se laisse dévorer sans résister ! Chapitres assez courts, eux-mêmes scindés en paragraphes bien distincts... C'est très plaisant à lire ! Je ne déplorerais qu'une chose s'il me fallait faire un reproche : un certain nombre de répétitions dans le vocabulaire choisi, dommage.

En conclusion, c'est encore une saga fantasy agréable et à poursuivre que m'a fait découvrir le baby  challenge de Livraddict ! Elle a su capter mon attention, peut-être aussi car les domaines de compétence abordés (runes et herboristerie) me plaisent bien !

lundi 15 juillet 2013

Katana T.1 : Vent rouge - Jean Luc Bizien

Edition : Le pré aux clercs
Collection : Pandore
Année de parution : 2013
Nombre de pages : 331 pages
Genre : fantasy







Synopsis : 
Le roi-dragon exerce sa tyrannie sur le Japon. Un jour, Ichirô, apprend que le souverain a tué ses parents. Assoiffé de vengeance, le jeune samouraï errant va alors vouloir réaliser l'impossible, défier le shogun sorcier. Hatanaka, son père adoptif et samouraï d'élite va tenter de l'en dissuader. Mais devant sa détermination, il va le préparer à l'impossible. Ichirô part pour une longue quête, au cours de laquelle il retrouvera ses quatre frères et sœurs. Il devra les accepter dans leurs différences, réunir leurs forces et leurs caractères... et se découvrir à son tour.

Mon avis :

Encore un partenariat, et bien entendu toujours avec les éditions Le pré aux clerc ! Décidément je crois que je vais m'abonner ! :)

Voilà un roman qui a le mérite d'entrer directement dans le vif du sujet ! Le lecteur se retrouve catapulté au beau milieu d'une bataille entre deux ennemis dont il ne connait pour l'instant rien du tout ! Cette bataille servira de point d'ancrage à l'intrigue et nous découvrirons les liens entre les protagonistes en même temps que le plus jeune d'entre eux, à la recherche de son passé.

L'univers, bien documenté, est riche en détails nous immergeant dans une ambiance asiatique digne du japon féodal. Le style est quant à lui simple et efficace, et permet une lecture aisée malgré les nombreux termes japonais (pas forcément traduits) que l'auteur utilise.
La petite pointe de fantasy qui apparait au milieu du tome réveille agréablement l'intérêt du lecteur pour un ennemi qui manque pour l'instant de nuance.

Il est cependant dommage que les choses se mettent seulement en place dans ce premier tome, car au final le lecteur reste sur l'impression qu'il ne s'est pas passé grand chose après des débuts très prometteurs. Le coté plus sombre que l'on sent poindre à la fin de ce tome a toutefois suffisamment attisé ma curiosité pour que je me laisse tenter par les tomes suivants.

En bref, c'est un livre agréable qui, sans être exceptionnel, se laisse lire sans effort. Parfait pour cette saison de farniente !