Suggestion m'avait été faite pour mes lectures de vacances d'y glisser un Agatha Christie, valeur sûre et que je ressens comme très estivale, malgré des sujets peu joyeux. Mon choix s'est porté sur La maison biscornue, que je ne connaissais pas du tout.
Année d'édition : 1949
Nombre de pages : 188 pages
Genre : policier
Edition : Le Livre de Poche
Synopsis :
Sous la domination d'un aïeul tyrannique, une étrange famille habite cette maison biscornue : deux fils, deux belles-filles, trois petits-enfants, une vieille tante...
Mais aussi la toute jeune seconde épouse du grand-père et le précepteur qui pourrait bien être son amant... Puis le grand-père meurt, qui peut bien l'avoir tué ? La seule personne qui semble avoir une idée précise sur la question c'est Joséphine, douze ans. Joséphine a des idées sur tout. Y compris sur l'art dramatique, les motivations des criminels et l'art d'empoisonner les gens. C'est un petit monstre très sympathique.
Et il faut être attentif aux petits monstres.
Mon avis :
C'est toujours un plaisir de retrouver la plume d'Agatha Christie qui, si elle a un peu vieilli par certains aspects, reste extrêmement agréable et distrayante.
La maison biscornue est à la fois le titre et le théâtre des événements. Une vieille demeure familiale toute tordue, qui abrite une famille non moins cabossée, malgré les apparences. Des apparences qu'ils s'efforcent tous de maintenir mais qui s'effritent largement le jour où Aristide, le grand-père, est empoisonné.
Les premiers soupçons s'orientent très vite sur Brenda, deuxième épouse d'Aristide et sa cadette de quelques décennies, très vite perçue comme une impitoyable veuve noire. Il faut dire que sa culpabilité arrangerait tout le monde, écartant la barbarie de la famille pure souche. Mais peu à peu, ce huis-clos passionnant et sombre révèle les secrets des uns et des autres et pointe du doigt une chose : toutes et tous auraient pu avoir quelque profit à tirer de ce décès. L'ambiance s'alourdit encore alors que chacun accuse son frère, son oncle ou sa belle-sœur.
Plusieurs figures mènent l'enquête en parallèle. Les détectives, bien sûr, c'est leur boulot. Mais ils reçoivent aussi l'aide de Charles, jeune homme fiancé à Sophia, l'aînée des petits-enfants. C'est aussi le fils de l'inspecteur principal, qui compte sur lui pour recueillir des informations de l'intérieur. Malheureusement, je l'ai trouvé assez insipide, n'osant pas poser trop de questions, de crainte de froisser la famille de sa douce.
Joséphine, la plus jeune soeur de Sophia n'a quant à elle pas froid aux yeux. Elle se mêle de toute, mène l'enquête à sa façon, toujours accompagnée de son fidèle carnet de notes. Elle a un côté sale gosse qui la rend insupportable, mais c'est clairement le personnage qui a le plus de saveur dans ce roman !
De page en page, Agatha Christie nous promène, déplaçant nos soupçons alternativement sur l'un·e ou l'autre. Difficile d'écarter un·e suspect·e, et c'est ce qui rend l'histoire si captivante ! Jusqu'à la révélation finale... glaçante, et évidente après coup. Un coup de maître. Un Agatha Christie.
En somme, si l'intrigue est assez classique, la réalisation est magistrale, et on s'étonne d'avoir pu porter des accusations sur autant de personnages en si peu de pages. C'est une oeuvre à l'image de cette grande romancière (et une de ses deux préférées, d'ailleurs), dont je ne me lasse pas. Ma mission maintenant est de regarder l'adaptation cinématographique qui en a été faite récemment, et de continuer mes lectures de l'autrice... la prochaine étant Mort sur le Nil.
Année d'édition : 1949
Nombre de pages : 188 pages
Genre : policier
Edition : Le Livre de Poche
Synopsis :
Sous la domination d'un aïeul tyrannique, une étrange famille habite cette maison biscornue : deux fils, deux belles-filles, trois petits-enfants, une vieille tante...
Mais aussi la toute jeune seconde épouse du grand-père et le précepteur qui pourrait bien être son amant... Puis le grand-père meurt, qui peut bien l'avoir tué ? La seule personne qui semble avoir une idée précise sur la question c'est Joséphine, douze ans. Joséphine a des idées sur tout. Y compris sur l'art dramatique, les motivations des criminels et l'art d'empoisonner les gens. C'est un petit monstre très sympathique.
Et il faut être attentif aux petits monstres.
Mon avis :
C'est toujours un plaisir de retrouver la plume d'Agatha Christie qui, si elle a un peu vieilli par certains aspects, reste extrêmement agréable et distrayante.
La maison biscornue est à la fois le titre et le théâtre des événements. Une vieille demeure familiale toute tordue, qui abrite une famille non moins cabossée, malgré les apparences. Des apparences qu'ils s'efforcent tous de maintenir mais qui s'effritent largement le jour où Aristide, le grand-père, est empoisonné.
Les premiers soupçons s'orientent très vite sur Brenda, deuxième épouse d'Aristide et sa cadette de quelques décennies, très vite perçue comme une impitoyable veuve noire. Il faut dire que sa culpabilité arrangerait tout le monde, écartant la barbarie de la famille pure souche. Mais peu à peu, ce huis-clos passionnant et sombre révèle les secrets des uns et des autres et pointe du doigt une chose : toutes et tous auraient pu avoir quelque profit à tirer de ce décès. L'ambiance s'alourdit encore alors que chacun accuse son frère, son oncle ou sa belle-sœur.
Plusieurs figures mènent l'enquête en parallèle. Les détectives, bien sûr, c'est leur boulot. Mais ils reçoivent aussi l'aide de Charles, jeune homme fiancé à Sophia, l'aînée des petits-enfants. C'est aussi le fils de l'inspecteur principal, qui compte sur lui pour recueillir des informations de l'intérieur. Malheureusement, je l'ai trouvé assez insipide, n'osant pas poser trop de questions, de crainte de froisser la famille de sa douce.
Joséphine, la plus jeune soeur de Sophia n'a quant à elle pas froid aux yeux. Elle se mêle de toute, mène l'enquête à sa façon, toujours accompagnée de son fidèle carnet de notes. Elle a un côté sale gosse qui la rend insupportable, mais c'est clairement le personnage qui a le plus de saveur dans ce roman !
De page en page, Agatha Christie nous promène, déplaçant nos soupçons alternativement sur l'un·e ou l'autre. Difficile d'écarter un·e suspect·e, et c'est ce qui rend l'histoire si captivante ! Jusqu'à la révélation finale... glaçante, et évidente après coup. Un coup de maître. Un Agatha Christie.
En somme, si l'intrigue est assez classique, la réalisation est magistrale, et on s'étonne d'avoir pu porter des accusations sur autant de personnages en si peu de pages. C'est une oeuvre à l'image de cette grande romancière (et une de ses deux préférées, d'ailleurs), dont je ne me lasse pas. Ma mission maintenant est de regarder l'adaptation cinématographique qui en a été faite récemment, et de continuer mes lectures de l'autrice... la prochaine étant Mort sur le Nil.