Encore un titre jeunesse pioché totalement au hasard dans les rayons de la médiathèque, en me fiant à une seule chose : l'édition. J'avais en effet été assez soufflée par un autre roman publié chez Rouergue, Le faire ou mourir de Claire-Lise Marguier. J'étais suffisamment en confiance pour me laisser surprendre. Grand bien m'en a pris.
Année d'édition : 2016
Nombre de pages : 172 pages
Genre : jeunesse, drame
Edition : Rouergue
Synopsis :
Depuis un an, Elina ne parle plus à personne, ni en famille ni au collège. Son activité principale est de végéter parmi les végétaux. Au jardin des Plantes, elle fait la plante, assise sur un banc. Personne ne l'a jamais abordée, pour lui demander l'heure, son prénom ou même un mouchoir en papier.
Puis un jour elle se met à courir, mais en sens inverse des aiguilles d'une montre, pour rembobiner le temps jusqu'à la retrouver, elle, sa mère disparue. Et quelqu'un lui adresse enfin la parole. Violette, une ancienne marathonienne en fauteuil roulant, une femme libre, déroutante.
Grâce à sa présence, Elina va réapprendre à parler, danser, crier. A pleurer aussi. Car Violette possède un secret bouleversant.
Mon avis :
Quel déchaînement de sentiments forts nous est offert à travers ce court roman !
Ceux d'Elina, bien sûr, mais aussi ceux de tout son entourage qui essaie tant bien que mal de composer avec le mutisme qui a saisi la jeune fille depuis la mort accidentelle et brutale de sa mère.
La douleur. Celle de la perte, de l'absence, du vide. Jamais verbalisée, elle n'en est que décuplée. Le désarroi, aussi. Celui du père et de la grand-mère qui gèrent de leur mieux, essayant différentes approches, tantôt motivé·e·s, tantôt découragé·e·s, tantôt en colère... On les comprend, on les soutient.
Les différentes phases du deuil sont passées en revue. Ainsi, de page en page, nous voyons Elina évoluer, changer, cogiter. D'abord complètement lymphatique, elle végète au milieu des arbres. Elle attend. Qui, quoi ? Qu'on vienne lui dire que son drame n'est jamais arrivé, sans doute. Mais ce moment ne vient pas, alors un jour, elle se met à courir.
Elle court, court et le·la lecteur·ice court avec elle de ligne en ligne, de page en page. Jusqu'à la rencontre qui va tout changer. Violette, vieille femme captivante, émouvante, avide de partage va donner un nouveau souffle à cette vie terne qui est désormais celle de sa cadette. Un autre thème fort est abordée à travers elle : le handicap, autre forme de deuil si on y réfléchit, surtout dans le cas de Violette.
En conclusion, La vitesse sur la peau traite avec succès et retenue le thème difficile à aborder en littérature jeunesse mais néanmoins indispensable qu'est le deuil. Une lecture touchante, qui permet d'appréhender un peu mieux ce qui peut se passer dans la tête d'un enfant ou adolescent qui perd un·e proche.
Année d'édition : 2016
Nombre de pages : 172 pages
Genre : jeunesse, drame
Edition : Rouergue
Synopsis :
Depuis un an, Elina ne parle plus à personne, ni en famille ni au collège. Son activité principale est de végéter parmi les végétaux. Au jardin des Plantes, elle fait la plante, assise sur un banc. Personne ne l'a jamais abordée, pour lui demander l'heure, son prénom ou même un mouchoir en papier.
Puis un jour elle se met à courir, mais en sens inverse des aiguilles d'une montre, pour rembobiner le temps jusqu'à la retrouver, elle, sa mère disparue. Et quelqu'un lui adresse enfin la parole. Violette, une ancienne marathonienne en fauteuil roulant, une femme libre, déroutante.
Grâce à sa présence, Elina va réapprendre à parler, danser, crier. A pleurer aussi. Car Violette possède un secret bouleversant.
Mon avis :
Quel déchaînement de sentiments forts nous est offert à travers ce court roman !
Ceux d'Elina, bien sûr, mais aussi ceux de tout son entourage qui essaie tant bien que mal de composer avec le mutisme qui a saisi la jeune fille depuis la mort accidentelle et brutale de sa mère.
La douleur. Celle de la perte, de l'absence, du vide. Jamais verbalisée, elle n'en est que décuplée. Le désarroi, aussi. Celui du père et de la grand-mère qui gèrent de leur mieux, essayant différentes approches, tantôt motivé·e·s, tantôt découragé·e·s, tantôt en colère... On les comprend, on les soutient.
Les différentes phases du deuil sont passées en revue. Ainsi, de page en page, nous voyons Elina évoluer, changer, cogiter. D'abord complètement lymphatique, elle végète au milieu des arbres. Elle attend. Qui, quoi ? Qu'on vienne lui dire que son drame n'est jamais arrivé, sans doute. Mais ce moment ne vient pas, alors un jour, elle se met à courir.
Elle court, court et le·la lecteur·ice court avec elle de ligne en ligne, de page en page. Jusqu'à la rencontre qui va tout changer. Violette, vieille femme captivante, émouvante, avide de partage va donner un nouveau souffle à cette vie terne qui est désormais celle de sa cadette. Un autre thème fort est abordée à travers elle : le handicap, autre forme de deuil si on y réfléchit, surtout dans le cas de Violette.
En conclusion, La vitesse sur la peau traite avec succès et retenue le thème difficile à aborder en littérature jeunesse mais néanmoins indispensable qu'est le deuil. Une lecture touchante, qui permet d'appréhender un peu mieux ce qui peut se passer dans la tête d'un enfant ou adolescent qui perd un·e proche.
Le titre n'est pas très attirant mais le thème un peu plus.
RépondreSupprimerça explore vraiment toutes les phases du deuil ?
C'est une maison d'édition spécialisée dans les drames à destination des ados ?
Effectivement la couverture en elle-même et le titre ne m'attiraient pas plus que ça. Mais j'ai fait confiance à la maison d'édition, et grand bien m'en a pris !
SupprimerA ta question sur les phases du deuil, à vrai dire je l'ignore. Mais plusieurs en tout cas. J'ai la chance de ne pas être très au point sur le sujet, ce qui a rendu ma lecture d'autant plus intéressante.
Quant à la maison d'édition, elle publie toutes sortes de romans, à destination des enfants, des ados et des adultes, et dans tous les genres ! Mais il est vrai que je ne connais que des drames ados pour l'instant !