lundi 11 mars 2019

Rouille de Floriane Soulas #PLIB2019

Nouvelle lecture dans le cadre du PLIB2019, qui tombait plutôt bien puisqu'il s'agit d'un roman que j'avais repéré depuis sa sortie. Son résumé m'avait d'abord séduite... Et puis la couverture a été dévoilée. J'ai craqué.

Année d'édition : 2018
Nombre de pages : 384 pages
Genre : science-fiction, steampunk
Edition : Scrinéo
#ISBN9782367406060






Synopsis :
Paris, 1897. Les plus grandes puissances européennes se sont lancées à l’assaut de la Lune et de nouveaux matériaux découverts sur le satellite envahissent peu à peu la Terre. Ces grandes avancées scientifiques révolutionnent l’industrie et la médecine, mais pas pour tout le monde. Et dans les faubourgs, loin de l’hyper-centre protégé par le dôme sous lequel vivent les puissants, le petit peuple de Paris survit tant bien que mal. Violante est une prostituée sans mémoire, ignorant jusqu’à son âge réel. Dans un monde où son désir de vérité passe après celui de ses clients et de ses patrons, la jeune fille tente de retrouver la trace de ses origines perdues. Alors qu’une vague de meurtres particulièrement horribles ensanglante la capitale, Satine, son amie et seul soutien, disparait dans d’étranges circonstances. Violante, elle, se voit offrir une porte de sortie à ce demi-monde violent qui la retient prisonnière, mais décide malgré tout de prendre part aux investigations.

Mon avis :
Il s'agit du premier roman de l'autrice, et quelle entrée en la matière ! 

Ambiance steampunk garantie dans ce volume  parsemé de tas d'inventions de tous poils rouages et tuyaux, en particulier les gadgets de Jules, un des personnages principaux. On ressent derrière tout ça un certain goût pour la mécanique, ça n'est d'ailleurs peut-être pas pour rien que Floriane Soulas peut se targuer d'être titulaire d'un doctorat en génie mécanique (excusez du peu).

Paris, donc, fin XIXème. Des automates assurent le service dans divers lieux du quotidien, les voyages longs courriers se font en aérostat, et la lune a déjà été explorée et exploitée. C'est ce que j'aime dans ce côté steampunk, la juxtaposition d'éléments passés et futuristes.

Violante, l'héroïne (dont j'adore le nom, au passage), est un personnage sans passé rabattue par un proxénète. Elle use éhontément de ses charmes pour obtenir ce qu'elle veut. Courageuse, dotée d'un caractère bien trempé, elle a parfois un côté sale gosse capricieuse dont elle se sert plutôt bien aussi. Elle est évidemment en quête de ses origines, de son identité. Intelligente et déterminée, elle a une fâcheuse tendance à n'en faire qu'à sa tête... Protégée par Léon, le propriétaire des Jardins Mécaniques, prestigieuse maison close dans laquelle elle a atterri, elle jouit d'un statut privilégié qui ne manque pas d'attiser la convoitise de ses collègues.

D'autres personnages marquants gravitent autour de cette jeune femme : Madeleine, l'impitoyable maquerelle ; Jules et Surin, les bras armés de Léon, qui malgré des allures de gros durs, savent laisser parler un cœur tendre. A eux tous, ils gèrent leur affaire avec poigne.
Parmi les moins privilégiés, Livia, principale rivale de Violante aux Jardins, n'a de cesse d'essayer de la surpasser (ou de l'écraser, plutôt). Satine quant à elle est une alliée bien fragile. Échouée dans un environnement moins fréquentable, elle se drogue pour affronter le quotidien, mais on n'échappe jamais longtemps à la réalité. Il y a les enfants perdus, aussi, d'attachants gosses crasseux qui vivent à l'abri d'une décharge. Hyper touchants, ils ont mis en place une véritable société miniature pour faire face ensemble au monde des adultes, qui ne leur veut pas que du bien.
Et puis il y a Armand de Vaulnay, ce noble qui s'entiche de Violante et lui fait vivre grand train, le temps d'une soirée...
Une belle galerie de personnages, dans laquelle les plus fréquentables ne sont pas forcément ceux auxquels on pense.

Premier point fort de ce roman, le rendu visuel. Les descriptions m'ont projetée dans ce Paris revisité de façon très plaisante. A tel point qu'à plusieurs reprises, je me suis dit que ce serait quand même sympa de voir ce que ça donnerait en film !

Deuxième point fort : l'ambiance. Là encore, l'écriture rend bien le ressenti qu'on peut avoir à se balader de nuit, ou même de jour, dans les bas-fonds des banlieues du beau Paris. Et on n'a pas envie d'y être. L'atmosphère est lourde, glauque, poisseuse. On n'est pas loin d'une ambiance à la Jack l'éventreur, sauf que... sauf que là, un tueur inflige des mutilations bien pires. 

La plume de Floriane Soulas est fluide et haletante, son vocabulaire précis et bien choisi. Alors oui, des indices sont disséminés au fil des pages et nous permettent d'anticiper un peu la fin. C'est vrai. Les révélations finales ne sont pas totalement inattendues. Ceci dit, cela n'enlève rien au côté très plaisant de la lecture. 

J'attire l'attention, comme toujours, sur cette magnifique couverture d'Aurélien Police, qui va être la personne la plus citée sur ce blog... Je crois qu'il le vaut bien.

En bref, je me suis régalée, et j'attends maintenant avec impatience le prochain roman de l'autrice qui doit sortir début mai. Il semblerait qu'on change d'atmosphère, direction le Japon.. Alors si vous ne saviez pas quoi m'offrir pour mon anniversaire, c'est chose faite !


4ème lecture du #PLIB2019 et finaliste !
(et non, je ne chronique pas dans l'ordre de lecture ! ^^)


jeudi 7 mars 2019

Février 2019 en films !

Retard presque rattrapé, yeah ! Passons maintenant aux découvertes cinématographiques de février, qui, bien que moins nombreuses que le mois précédent, sont de qualité !


Au ciné en février

* La pépite 
Green Book
Un road-movie qui réunit un duo des plus détonnants, le très classe pianiste noir américain incarné par Mahershala Ali, et le volubile et peu distingué chauffeur campé par Viggo Mortensen. Mention spéciale à lui, d'ailleurs, pour ce rôle brillamment endossé d'un mec pas franchement ouvert qui évolue de belle façon au cours du film. Une plongée dans l'Amérique des années 60 dans ce qu'elle a de plus raciste et crassement intolérant. Un film qui rend furieux mais qui fait aussi sourire par moments... Une pépite, comme je disais.

* L'adaptation de roman
The hate u give
Je n'ai malheureusement pas eu le temps de lire le roman d'Angie Thomas avant de voir le film, qui m'a cependant beaucoup plu. Vu le même jour que le précédent, c'était journée à thème ! Changement d'époque, l'action se passe de nos jours, et dénonce le traitement des Noirs Américains par la police locale. Violent, injuste, et terriblement d'actualité, ce qui rend ce long-métrage d'autant plus glaçant. Impossible, devant ces images, de ne pas penser aux victimes récentes de ces débordements policiers intolérables... J'ai pleuré.


* Suite et fin de série
Dragons 3 : Le monde caché
Quel bonheur de retrouver les héros de cette saga qui a su me conquérir dès le premier opus. Une histoire de dragons, en même temps, c'était couru d'avance. Mais d'un film à l'autre, l'intrigue et les problématiques ont su se renouveler, et la qualité est restée. Ce volume 3 ne fait pas exception à la règle. Touchant, et très très beau visuellement (c'est rare que je regrette de ne pas être en IMAX 3D), contemplatif, même parfois... ce qui n'a pas semblé posé le moindre problème aux enfants présents dans la salle. Triste de quitter ce monde auquel je me suis attachée, mais la fin est digne.


* Les voies du net sont pénétrables
Ralph 2.0 
Du 1 ou du 2, lequel ai-je préféré ? Fin de ce suspense insoutenable initié il y a quelques jours. J'ai été plus sensible à cette suite, y reconnaissant de nombreux clins d’œil appartenant aussi bien au web, qu'aux jeux vidéos, ou au cinéma. Les références sont tellement nombreuses qu'il est impossible de les saisir en un seul visionnage. Un peu moins de princesses junior insupportables, remplacées par des princesses Disney hyper fun... Il y en a pour tous les goûts !


* Le plus British
La favorite
Un film à l'humour très outre-manche. Le rythme est lent, les trahisons entre les favorites se mettent en place pas à pas. Le spectateur se surprend à soutenir l'une, puis l'autre des prétendantes... Une belle histoire de manipulation à la cour ! La Reine est proprement insupportable, se comportant comme une gamine capricieuse incapable de gérer ses affaires (qui ne semblent pas l'intéresser outre mesure, d'ailleurs). Un rôle bien campé qui a d'ailleurs valu l'oscar de la meilleure actrice à Olivia Colman. A voir sans être complètement crevé·e.


* L'avant-première
Mon bébé
Branle-bas de combat émotionnel quand la petite dernière doit partir faire ses études au Canada, loin de sa vie, et surtout de sa mère. Sa mère, avec qui elle a une relation fusionnelle, et qui vit très mal le fait de voir sa cadette s'envoler de la maison, grandir, et laisser derrière elle une solitude annoncée. La relation entre les deux m'a touchée. J'ai vu LOL de Lisa Azuelos étant ado, ce film est un peu la suite logique à voir à 30 ans. Comme une saga avec laquelle on grandirait. Et en plus, on a pu voir Sandrine Kiberlain en vrai, là, juste devant nous. Quelle femme, quand même.



Le ciné à la maison !

* Sois fort et tais-toi
Moonlight
Comment se construire sainement et solidement, dans la vie, quand on grandit élevé par une mère toxico dans un ghetto de Miami ? Quand le moindre signe de faiblesse va être exploité pour rabaisser ? Impossible de faire autrement, se faire oublier ne dure jamais longtemps. Il faut être dur. Ne laisser filtrer que le côté musclé bling-bling et respecté. Ne surtout pas laisser voir un soupçon d'homosexualité. Un film très touchant, qui retrace la vie de Chiron, de l'enfance à l'âge adulte. Pas un film d'action, mais un très beau film qui mérite son oscar de meilleur film (2017).

lundi 4 mars 2019

Janvier 2019 en films !

Heureusement que je n'avais pris aucune bonne résolution. Arrivée à un certain âge, on comprend que ces choses-là sont faites pour être vite oubliées. C'est donc sans honte que je vous présente mon bilan ciné de janvier... au mois de mars. Eh ouais !


Au ciné en janvier

* Le plus inattendu... et mon chouchou
Le chant du loup
Voilà un film que je ne serais pas forcément allée voir si ça n'avait été dans le cadre de la soirée des passionnés. Une histoire de sous-marin, ça m'évoque les films d'espionnage, pas vraiment ce que je préfère. J'aurais eu tort ! 
Ce film est un moment de tension extraordinaire, je prenais conscience de ma crispation musculaire à intervalles réguliers... L'ambiance en milieu clos, les situations d'urgence, les décisions fatidiques... Un casting qui vaut le détour... La découverte d'un métier, aussi, cette oreille d'or... Et en bonus, pour avoir vérifié auprès d'un initié, un scénario qui tient la route question réalisme. Je conseille.

* Immersion dans la naissance d'un classique
Edmond
Celui-là, à la différence du premier, il FALLAIT qu'on aille le voir. Cyrano de Bergerac étant un classique incontournable (et incontourné) de femme, ce biopic qui en raconte la genèse ne pouvait échapper à nos griffes yeux. Il a été à a hauteur de nos attentes ! Mais il faut bien le dire, ce qui fait tout, dans ce film, c'est le texte d'Edmond de Rostand.


* Un film de Noël inhabituel
Ben is back
Film très sombre dans lequel une famille essaie de composer avec l'aîné toxicomane, en désintox depuis quelques temps et qui leur a fait la surprise de revenir fêter Noël avec eux. Entre espoir et méfiance, volonté de s'en sortir et vieux démons, chacun réagit comme il peut en essayant de se protéger et de protéger ses proches. Une ambiance qui n'est pas sans rappeler un Dolan (c'est ici clairement un compliment, qu'on ne s'y trompe pas).


* Le choc des titans
Glass
Il me tardait de voir le dernier bébé de Night Shyamalan, après le plaisir immense que j'avais pris devant Split. Soyons honnêtes, j'attendais surtout avec impatience de retrouver le personnage époustouflant de Kevin, incarné (toujours avec brio) par James McAvoy. Ce dernier croise dans cet opus des pointures, à savoir David Dunn (Bruce Willis, le mec incassable) et Elijah Price (Samuel L. Jackson, le mec trop cassable). Un très bon moment de divertissement, une partie de ping pong passionnante entre ces 3 pointures... Un peu en dessous de Split, cependant.


* Le film de super-héros du mois
Aquaman
C'est DC qui me permet ce mois-ci de cocher la case super-héros du grand loto des films ! Je ne connaissais pas le personnage et me suis rendue à la séance sans grandes attentes. Plutôt une bonne surprise, puisque j'y ai trouvé de l'humour, un héros à contre-courant de ceux qu'on rencontre souvent, et surtout, un visuel extraordinaire, en particulier pour les décors des cités disparues. Un bon divertissement, qui aurait malgré tout mérité d'être un chouille plus court.


* Retour en enfance Retour de l'enfance
Le retour de Mary Poppins
J'ai assez peu de souvenirs du premier, mais je pense que j'ai beaucoup plus apprécié celui-ci adulte que son prédécesseur enfant. Coloré, plein de chansons (vraiment plein de chansons), fidèle au premier volet, avec beaucoup de scènes en miroir... j'ai perdu quelques années décennies pendant cette projection. Quelques passages assez impressionnants, comme la chorégraphie des fallotiers !


* Humour potache inside
Qu'est-ce qu'on a encore fait au bon dieu ?
J'avoue, j'ai aimé le premier. Il m'avait fait rire. Je suis donc allée voir cette suite en sortant du boulot, pour me vider la tête, objectif rempli. Certes, l'humour n'est pas des plus fins, les clichés sont légion, mais c'est justement le ressort comique de ce genre de comédies. Faut juste pas en attendre trop. Le plus drôle, en fait, c'était les réactions des gens dans la salle. Des gens de toutes origines, qui anticipaient un passage ou l'autre selon le gendre qui avait la parole. Assez fun comme expérience ! :)


* Histoire des bas-fonds
L'empereur de Paris
Je me suis un peu méprise sur le contenu de ce film, je m'attendais à un "biopic" centré sur Napoléon. Ce n'est pourtant pas ce que disait le titre. Boulet, hein ?
Donc, il s'agit d'un film sur Vidocq, du bagne à son ascension parisienne... jusqu'aux tourments qu'il finit immanquablement par s'attirer. De bons points positifs, les décors et Vincent Cassel, mais un tantinet longuet.




Le ciné à la maison !

* Rattrapage jeunesse
Les Mondes de Ralph
L'imminence de la sortie du 2.0 a motivé le visionnage, enfin, de ce film d'animation dont on m'avait dit tant de bien ! Ce fut une petite déception. Si j'ai aimé me balader dans l'univers des jeux vidéos (on se refait pas), j'aurais aimé en voir plus. Je ne suis pas séduite par le visuel de Sugar Crush dans lequel on passe beaucoup de temps, ni par les acolytes de Vanellope, proprement insupportables, ou l'humour parfois lourdaud. Espérons que le 2 m'aura séduite davantage (eheh, c'est l'avantage des bilans en retard, j'ai déjà la réponse à cette question).

* Rattrapage adulte
Incassable
J'avais envie de voir ce film (mais comment étais-je passée à côté ?) depuis la fin de Split, dans lequel il y est fait référence. Bruce Willis, en plus, rien que ça. Un film de super-héros qui s'ignore, qui se refuse, même, totalement hors des sentiers battus. Le lien entre père et fils est touchant. Et les révélations finales surprenantes ! A déconseiller à tous ceux qui voudraient le voir pour un film d'action, un gros film de bagarre façon super-héros classique !

* Le film romantique suédois...
Kyss mig
Une bonne romance lesbienne, avec des liens qui se tissent tout doucement, non sans avoir soulevé quelques malentendus avant de s'éclaircir, c'était agréable ! Il se place directement dans mon top du genre. Bien sûr, rien n'est simple, puisque le petit ami de l'une des protagonistes vient de la demander en mariage. Un couple bien sous tous rapports en apparence, mais en apparence seulement. C'était chouette.


* What the f*ck f*ck f*ck
Bang gang (une histoire d'amour moderne)
Découverte fortuite sur Netflix. Une ado, amoureuse d'un garçon, veut attirer son attention en organisant des fêtes "libertines" dans lesquelles chacun·e doit obéir à des gages, sexuels bien entendus. Un film sans rythme, sans intérêt scénaristique ou esthétique, des acteurs décevants, des dialogues qui sonnent faux ET creux... ou alors j'ai raté un truc capital. Mais clairement, pas mon truc.

* Le plus expérimental
Black Mirror : Bandersnatch
Concept super excitant, ce premier film interactif dans lequel on peut choisir une voie ou l'autre dans l'épisode ! Chaque décision ayant des conséquences... un genre de film dont vous êtes le héros ! Du détail (quelles céréales ?) à des décisions majeures sur l'action suivante du personnage, tout ça sur fond de Black Mirror, il y a de quoi séduire. Dommage, finalement, que certains choix n'en soient pas vraiment !


Y avait matière en ce début d'année ! Je crois qu'il faudrait quand même que je me résolve à tenir mes plannings, parce qu'il faut encore faire février, maintenant ... ^^