jeudi 31 mai 2018

Frangine de Marion Brunet

Première lecture de vacances, premier roman de Marion Brunet. On me l'avait présentée comme une valeur sûre en cours de lecture, je n'ai pas été déçue !

Année de parution : 2013
Nombre de pages : 262 pages
Genre : Jeunesse, contemporaine
Edition : Sarbacane (Exprim')







Synopsis :
Il faut que je vous dise... J'aimerais annoncer que je suis le héros de cette histoire, mais ce serait faux. Je ne suis qu'un morceau du gâteau, même pas la cerise. Je suis un bout du tout, un quart de la famille. Laquelle est mon nid, mon univers depuis l'enfance, et mes racines, même coupées. Tandis que ma frangine découvrait le monde le cruel le normal et la guerre, ma mère et ma mère, chacune pour soi mais ensemble, vivaient de leur côté des heures délicates. C'est à moi que revient de conter nos quatre chemins. Comment comprendre, sinon ?

Mon avis :

Frangine est un texte qui aborde un sujet dont on commence doucement à parler dans la littérature et à l'écran, celui de l'homoparentalité. A travers le regard et le ressenti de Joachim, on suit les joies et les peines d'une famille composée de deux mamans et deux ados : Joachim, donc, 17 ans, et Pauline 15 ans.

La richesse de ce roman est de ne pas se focaliser sur une personne en particulier mais bien de nous montrer toute la cellule familiale qui, disons-le, et n'en déplaise à certain·e·s, fonctionne comme les autres.

La thématique principale, c'est l'adolescence, et les embûches qui ne manquent pas de se mettre sur la route de la plupart d'entre nous à cet âge-là. Surtout quand quelque chose est différent chez nous - les adolescents pouvant se montrer bêtes et cruels, surtout dans une dynamique de groupe. 

Pour Joachim, qui m'a tout de suite été sympathique, les choses ont été assez simples pour ce qui est de l'accueil qui a été fait de sa famille. A part quelques anicroches, tout s'est déroulé de façon assez fluide. Il faut dire qu'il avait été bien préparé par ses mamans aux situations auxquelles il pourrait avoir à faire face. Il faut dire qu'il est populaire, sportif, beau gosse, et qu'il n'y a pas grand monde pour lui chercher des noises.

Pour Pauline, il en a été autrement. Moins préparée que son aîné, jeune fille discrète, elle est rapidement la cible de ses camarades : moqueries, bousculades, remarques déplacées... Marion Brunet aborde avec justesse le thème du harcèlement scolaire, et les raccourcis faciles faits par les plus bornés de ses camarades. Elle souffre énormément, mais n'arrive pas à s'en ouvrir à sa famille, au plus grand désarroi de son frère qui ne sait comment lui rendre la vie plus facile... La communication avec les mères est difficile aussi, l'adolescence n'étant généralement pas la période plus faste pour cela !
Autour de ces thèmes, l'autrice évoque aussi ce qui constitue les premiers émois de l'âge ingrat : premières fêtes, masturbation, premiers émois amoureux... sans tomber dans la leçon ou le cliché.

En arrière-plan, on retrouve les questionnements liés à l'homoparentalité et à la conception par PMA (Procréation Médicalement Assistée). Comment effacer la différence entre celle qui porte et celle qui ne porte pas ? Craintes liées tant à la génétique, au lien affectif et à la protection juridique... Réactions des proches face à cette démarche : acceptation ou rejet, peur pour celle qui n'est pas la mère génétique et qui risque de se voir retirer ses enfants sur lesquels elle n'a aucun droit en cas de séparation... De quoi faire comprendre ce qui émeut aujourd'hui une partie de la population et nécessite indubitablement d'aller plus loin dans les textes actuels !

Mais ces problématiques sont intégrées à un quotidien tout à fait banal de couple avec deux enfants. Les deux mamans travaillent, Maline est éducatrice et Julie travaille dans une jardinerie. Elles s'aiment au quotidien, se chamaillent de temps en temps... famille tout à fait classique, en somme.

Un très bon livre pour nous rappeler que la seule raison pour laquelle des enfants de familles homoparentales peuvent être plus malheureux que d'autres, c'est la connerie d'ignorant·e·s qui jugent à l'aune de valeurs moyenâgeuses qui ne devraient plus avoir cours depuis belle lurette (et sont, heureusement, devenues minoritaires...) !

samedi 26 mai 2018

Le Roi des Fauves d'Aurélie Wellenstein

Encore happée par une couverture d'Aurélien Police ! C'est elle qui, la première, m'a fait m'arrêter sur le livre. Et comme je n'ai jamais trouvé de déception derrière, me voilà lancée à la découverte d'Aurélie Wellenstein.

Année de parution : 2015
Nombre de pages : 311 pages
Genre : fantasy
Edition : Scrineo

Synopsis :
Poussés par une famine sans précédent, trois amis, Kaya, Ivar et Oswald, prennent le risque de braconner sur les terres de leur seigneur, mais son fils les surprend. Au terme d’une lutte acharnée, ils laissent le noble pour mort. Capturés et jugés pour tentative de meurtre, les trois amis sont condamnés à ingérer un parasite qui va les transformer en « berserkirs ». Au bout de sept jours de lente métamorphose, ils seront devenus des hommes-bêtes, et leur raison s’abîmera dans une rage inextinguible. Le temps de cette transformation, ils sont enfermés dans Hadarfell, un ancien royaume abandonné, dont le passé et l’histoire ont été engloutis par le temps…

Mon avis :

C'est avec plaisir que j'ai découvert l'univers dans lequel l'autrice nous embarque à travers Le Roi des Fauves, roman fantasy basé, une fois n'est pas coutume, sur la mythologie nordique. Ici, point d'elfes et de lutins, mais bien de farouches Berserkirs et d'imposantes Valkyries pour nous faire trembler !

L'univers mis en scène est terriblement sombre et froid. Au fil des aventures des protagonistes, nous traversons des contrées dans lesquelles les habitants s'avèrent hostiles, voire malveillants. Il faut dire que les jeunes gens ont osé braconné sur les terres du seigneur alors qu'ils mourraient juste de faim. Honteux ! Très vite, ils sont condamnés non pas à mort mais bien pire : ils vont ingérer des vers qui vont, une semaine plus tard, faire d'eux des Berserkirs. La scène est particulièrement désagréable pour moi qui n'aime pas les insectes et encore moins l'idée d'eux pénétrant chez des humains par les narines ou que sais-je. Ça fait froid dans le dos !

Passé cet épisode, direction Hadarfell en attendant la grande transformation. Là encore, territoire hostile et oppressant. Les autres exilés déjà transformés n'ont qu'une idée en tête, faire leur casse-croûte de nos héros. Débute alors une lutte pour la survie, qui met à mal à plusieurs reprises le lien fort qui les unit pourtant. Bien entendu, pas question de vider les lieux, une magie puissante et cruelle fait de toute tentative un moment... douloureux.

Mais revenons sur les personnages en question : trio assez conventionnel d'amis d'enfance, il n'en demeure pas moins efficace. Kaya représente la gent féminine et a un caractère bien trempé. Ivar est le mastodonte doux comme un agneau, forgeron de métier. Enfin Oswald est le chétif craintif qui se repose beaucoup sur ses camarades. D'autres apparaissent en second plan, notamment Hilde, que j'aurais adoré suivre davantage. Chacun d'eux va faire face à la part animale désormais en lui, et va y réagir à sa façon. C'est ce que j'ai préféré. Faut-il lutter contre la bestialité qui monte en soi ou au contraire l'accepter ? Quel animal va apparaître pour chacun d'eux ? Autant d'observations, de questions qui m'ont permis de ne pas voir le temps passer. Le trio n'est pas épargné, et par extension le lecteur non plus. Mon côté sadique et maso a apprécié !

En conclusion, Le Roi des Fauves est un roman court mais efficace dont le rythme soutenu ne laisse aucun répit au lecteur. Certains regretteront peut-être le manque de détails. Pour ma part, il ne m'a pas posé problème, laissant une porte ouverte à mon inmgination. Je suis donc prête pour le dernier opus de l'autrice qui m'a sérieusement tapé dans l'oeil, Le dieu-oiseau, qui promet encore quelques heures sombres !

lundi 21 mai 2018

Là où tombent les anges de Charlotte Bousquet

Je connaissais Charlotte Bousquet à travers le premier tome de L'Archipel des Numinées, Arachnae, que j'ai littéralement adoré (il faut que je lise la suite assez urgemment, d'ailleurs), saga fantasy. C'est dans un registre très différent que je l'ai retrouvée pour la lecture de Là où tombent les anges, qui m'a séduite tout autant...

Année de parution : 2015
Nombre de pages : 395 pages
Genre : jeunesse, historique
Edition : Gulf Stream (collection Electrogène)

Synopsis :
Solange, dix-sept ans, court les bals parisiens en compagnie de Clémence et Lili. Naïve, la tête pleine de rêve, elle se laisse séduire par Robert Maximilien et accepte de l’épouser. Mais son prince est un tyran jaloux, qui ne la sort que pour l’exhiber lors de dîners mondains. Coincée entre Robert et Emma, sa vieille tante aigrie, Solange étouffe à petit feu. Heureusement Lili la délurée et la douce Clémence sont là pour la soutenir. Quand la première guerre mondiale éclate, Robert est envoyé sur le front. C’est l’occasion pour Solange de s’affranchir de la domination de son mari et de commencer enfin à vivre, dans une ville où les femmes s’organisent peu à peu sans les hommes…

Mon avis :

Bien souvent, les romans sur la première ou la deuxième des guerres mondiales nous racontent la vie des soldats, ou des civils obligés de vider les lieux pour échapper aux bombardements. Il est rarement question de ceux qui restent à l'arrière et tentent de survivre, de s'adapter tant bien que mal. En particulier les femmes.

C'est le thème choisi par Charlotte Bousquet, et c'est une belle réussite. Nous partageons le quotidien d'une sacrée palette de caractères, rencontrés au gré des déplacements de Solange, qui est au centre de l'histoire. Son histoire ne fait pas rêver : battue une fois de trop par son père alcoolique qui lui fait payer la mort de sa mère, elle décide de quitter sa campagne pour rejoindre Lili, sa copine d'enfance, et surtout, Paris. Dès lors, elle vit quelques histoires d'amour sans lendemain pour se fixer enfin avec Robert, qu'elle n'aime pas mais qui s'occupe bien d'elle... au départ. Très vite, il s'avère être un mari jaloux et violent lui aussi, et la considère essentiellement comme un faire-valoir et un incubateur en puissance. On a alors une seule envie : qu'elle s'en aille loin de lui, mais ce n'est pas si simple, et l'autrice le laisse très bien transparaître dans son récit.

D'autres femmes sont également marquantes. Lili, la chanteuse et danseuse libre, voyageuse, qui n'a pas froid aux yeux ; Clémence, amoureuse folle de son Pierre ; Marthe, qui va vite voir naître la vocation d'aider les autres ; Olga, délicieusement troublante... Chacune a son tempérament et son histoire. 
Mais mentionnons aussi tante Emma, l'acariâtre tante de Robert dont Solange s'occupe pendant la guerre, et qui se révèle porter des blessures profondes et insoupçonnables. La relation qui se noue entre ces deux-là au fil des pages est très touchante. Elles se chamaillent, s'apprivoisent, et finalement deviennent des piliers mutuels. Un duo extra.

Quand la guerre éclate, que les clients commencent à manquer, et les pénuries à devenir légion, les femmes doivent s'adapter. Fini le diktat des hommes, leurs tenues évoluent, leurs occupations aussi. De couturières, elles deviennent ouvrières munitionnettes ou conductrices de véhicules divers et variés, infirmières ou marraines. Les classes patronales profitent de leur situation désespérée pour les payer une bouchée de pain et les traiter comme des moins que rien. Très vite, la colère gronde, et les premières luttes féministes voient le jour. Cette révolution (qui n'a pas encore atteint son but aujourd'hui, hum) est passionnante. Les femmes apprennent à vivre par et pour elles-mêmes, et ça change tout !

Et pour faire passer ce message, quoi de mieux que d'écrire des articles pour les quotidiens ? C'est le choix que fait Solange, mais c'était malheureusement sans compter sur la censure. Les journaux sont tenus par les hautes sphères, et étouffent autant que faire se peut la grogne des femmes à l'arrière, comme les grosses défaites au front. S'agirait pas que le peuple prenne peur et se disperse.

Entre peur et espoir, détermination et culpabilité, choc des classes sociales et reproduction des schémas familiaux, la psychologie des comparses est finement analysée. On se prend d'affections pour elles. On bouillonne pour elles. Et on prend des claques en pleine figure, comme elles.
Autre point fort : le roman, dont l'action s'étale de l'avant à l'après guerre, suit la chronologie réelle des événements et est extrêmement bien documenté. Extraits de journaux en tête de chapitres et apparitions de personnages réels à l'appui.

La structure est elle aussi intéressante, puisqu'elle mêle passages avec un narrateur externe, courriers échangés entre amies et amants, mais aussi journal intime de la protagoniste principal. Cela maintient un bon rythme de la première à la dernière page, d'une part, et permet d'alterner les points de vue et d'en apprendre davantage sur les uns et les autres.

En conclusion, Là où tombent les anges est un roman dur mais passionnant, qui rappelle que même si les femmes n'étaient pas en première ligne au combat, elles ont joué un rôle important pour assurer les arrières. Ode au féminisme, dénonciation des violences, tant familiales que conjugales, manipulation des foules... autant de thèmes qui m'ont convaincue et font de ce livre une bien belle découverte !

vendredi 4 mai 2018

Ce cahier est pour toi de Valérie Dayre

Nouvelle lecture sur le thème de la maladie d'Alzheimer, un peu différente des autres celle-ci puisqu'il s'agit d'une fiction, qui prend la forme d'un journal intime écrit par une grand-mère à destination de son petit-fils. 

Année de parution : 2008
Nombre de pages : 113 pages
Genre : contemporaine
Edition : La Joie de Lire







Synopsis :
Granninouchka écrit à Gaspard, son petit-fils, pour lui raconter ce qui vient de lui arriver. Une aventure étrange, désagréable, mais qu'elle essaie de prendre avec humour. Aventure qui devient plus étrange encore quand elle découvre au fond du parc de la maison de soins où elle se trouve (enfermée ?) un petit pavillon que squatte... un enfant ? Une famille ? Un... des fantômes ? Elle ne sait pas, elle ne sait plus. C'est peut-être ça le problème : elle perd la tête ?

Mon avis :

Le journal intime de la narratrice s'ouvre sur un événement déclencheur marquant : un voyage impromptu à Dunkerque, ville située à 200 km de chez elle et où elle n'avait jamais mis les pieds ! Elle s'y retrouve pourtant dans un but très précis, acheter un chapeau dans une boutique qui, d'après les locaux, n'existe pas. C'est quand même fou, ça, elle connait pourtant le nom de la vendeuse ! Ses proches se voient dans l'obligation de venir la récupérer au commissariat qui l'a prise en charge, alerté par les témoignages des passants.

C'est ainsi que la Granninouchka atterrit dans une sorte de maison de retraite, où elle commence à écrire à son Gaspard, tant pour figer son quotidien que pour échanger avec lui. Ce support est intéressant, puisqu'il permet de dérouler les idées comme elles viennent, avec parfois des ratures, des incohérences, un passage du coq à l'âne.

Le fait qu'on fasse parler la malade elle-même et qu'elle soit déjà placée en établissement donne un point de vue différent des autres lectures que j'ai pu faire, essentiellement des témoignages de proches (les malades étant rarement en mesure de se lancer dans de longs écrits sans aide). Au fil des pages, on voit la mémoire qui s'efface. La narratrice oublie les visites qu'on lui fait, donc ressent une solitude terrible. Ce qu'on lui dit ne correspond plus à ce qu'elle est persuadée d'avoir vécu... Des interrogations terribles se forment dans son esprit :

"La seule question est : est-ce que je perds la tête ? La seule réponse plausible est très désagréable, vertigineuse pour dire la vérité."

Avec le temps, naissent aussi les idées fixes. Cette cabane, découverte au cours d'une promenade dans le jardin, l'obnubile littéralement ; le jeune garçon qui semble l'habiter accapare ses pensées. Dès lors, elle ne pense qu'à s'éclipser pour aller discuter avec lui. On comprend vite que ce garçon prend la place de Gaspard, qu'elle adore, qu'elle a élevé, mais ne voit plus tant qu'elle voudrait. On sent d'ailleurs beaucoup d'agacement naître à son égard sans raison apparente... ici encore manifestation des angoisses et du changement de caractère inhérents à la maladie.

L'attitude du personnel de l'établissement est globalement bienveillante, même si on note que certain·e·s sont moins bien formé·e·s que d'autres à cette affection particulière. C'est particulièrement visible dans certaines remarques très dures :

"C'est pourtant pas compliqué !"
"Il va falloir faire un effort !"

Alors que si, retrouver sa serviette au milieu de dizaines d'autres, ou sa place dans un grand réfectoire, pour un·e malade d'Alzheimer (ou maladie apparentée), c'est compliqué. Alors que tout, du fait de faire bonne figure en toute situation jusqu'à l'utilisation de sa fourchette, est compliqué.
C'est un problème qui se retrouve malheureusement dans certains EHPAD ou autres établissements d'accueil où, le travail étant épuisant tant moralement que physiquement, le turn-over peut être important, et les formations parfois à la traîne. 

En somme, une lecture différente sur le sujet qui, si elle ne m'a pas autant touchée que certains témoignages de proches, apporte une vision de l'intérieur qui met bien en lumière la souffrance et la solitude générées par cette triste maladie...


Si vous avez un·e proche malade d'Alzheimer ou maladie apparentée, l'association France Alzheimer possède des antennes dans tous les départements. Elles proposent des "formations aidants"  gratuites animées par un duo bénévole/psychologue et sont hyper bénéfiques pour la compréhension de la maladie, et pour apprendre à gérer au mieux le quotidien. Si ce n'est pas fait, courez-y !

mardi 1 mai 2018

Avril 2018 en films !

C'est reparti de plus belle après un mois en berne. Neuf sessions ciné, parmi lesquelles quelques bonnes surprises, et un film à la maison !

Les tops d'avril !

* Le retour en enfance 2.0
Ready Player One
J'ai adoré ! Même si je suis loin d'avoir repéré la montagne de références à la pop culture, celles que j'ai attrapées au vol m'ont fait très plaisir. Le monde virtuel comme échappatoire à la réalité est un vaste sujet, et il est ici traité avec intelligence et vitalité. Les éléments cachés du jeu, et les énigmes pour y parvenir ont été un régal, en particulier la deuxième. Et la découverte des bouilles qui se cachent derrière les avatars, extra. Un film que je reverrai avec plaisir.

* Road-trip to Russia
Red sparrow
Cela faisait un moment que j'en voyais de très bons retours sur les réseaux sociaux. N'étant pas une grande adepte des films d'espionnage, j'avais malgré tout été séduite par la bande-annonce et l'intérêt porté à la manipulation psychologique qui permet de former les nouvelles recrues des services secrets. Je n'ai pas été déçue ! Le film est long mais je ne l'ai pas vu passer. Pas vu non plus les rebondissements arriver, tant on nous promène à droite et à gauche joyeusement. Une belle réussite ! Attention tout de même, certaines scènes sont d'une violence extrême, tant physique que psychologique. Âmes sensibles s'abstenir.

* Avis de météo capricieuse
Dans la brume
Qui a dit que les Français ne savaient pas faire de films post-apo ? Daniel Ruby nous prouve ici le contraire ! Certes, c'est un film franco-canadien. Toujours est-il que j'ai trouvé ça bien mené, assez haletant, et bien joué. Pas grand chose n'est épargné aux personnages. La fin m'a laissée un peu sceptique quand même. Mais bonne impression malgré tout ! Coup de cœur pour le couple de personnes âgées qui accueille les voisins du dessous.

* Concentré de super-héros !
Avengers : Infinity war
Marvel est de retour avec cette super-production qui réunit les héros de tous horizons. Casting de rêve ! Alors, certes, tous ne passent pas des heures à l'écran, forcément, mais ça m'a fait suuuper plaisir de revoir Groot, Drax, T'Challa, M'Baku, et... Okoye et Shuri ! Quelques longueurs mais malgré tout un très bon moment de divertissement. Et cette fin ?! Je n'ai jamais attendu aussi longtemps pour voir le petit clip à la fin de la bande-annonce... qui ne m'a guère éclairée. Je suppose (et espère !) qu'il y aura une suite !


Les flops d'avril !

* Titre mensonger !
Un raccourci dans le temps
Ce film est la dernière production Disney, et je suis complètement passée à côté ! Si au début j'ai beaucoup aimé le personnage de la petite sœur, j'ai très vite trouvé de nombreuses scènes iiiiinterminables (mises bout à bout, on comprend que j'aurais aussi aimé un raccourci dans le temps), et les trois "madames" vraiment too much... Très peu pour moi !


* Révision de catéchisme
La prière
J'avais hâte de le voir, je suis même allée spécialement dans un autre cinéma que le mien, qui ne le passait pas. J'aurais dû y voir un signe ! La religion n'est pas ma tasse de thé, mais là tout tourne vraiment autour de ça, entre récitations de prières et bonnes intentions. C'était trop lent, trop contemplatif pour moi. Et la réussite n'est même pas au rendez-vous ! Seul intérêt que j'y ai trouvé : les scènes de manque sont très impressionnantes.

* C'est moche de vieillir !
Place publique
Mince, j'espérais une comédie, c'est d'ailleurs comme ça que le film se présente, eh bien moi j'ai plutôt trouvé ça dramatique. Les relations entre une dizaine de bobos parisiens y sont dépeintes avec beaucoup de cynisme, les trous comblés par des chansons qui n'en finissent pas. J'ai eu du mal à m'attacher aux personnages, hormis le chauffeur et la fille autrice. Et ce montage façon thriller au début du film, sans intérêt ! J'avais pourtant adoré Le sens de la fête...


* L'amour à l'italienne
Call me by your name
Ce n'est pas un flop que je mets au niveau des autres mais j'ai quand même été déçue... sûrement parce que j'attendais un méga coup de cœur et que ça n'a pas été le cas. J'ai trouvé le rythme lent, même s'il permet aux spectateur·trice·s de bien voir le lien se nouer entre les deux héros du film. La faute aussi probablement au fait que je ne me suis pas prise d'affection pour eux, trouvant Elio (le plus jeune) très immature et Oliver (le plus âgé, ahah) très prétentieux. Mais je crois que je lirai le livre, quand même, car leur histoire me plait.


Les bonnes surprises !


* Un film qui roule (c'était facile) !
Tout le monde debout
Pour ce film, c'est le contraire des autres, je partais avec un gros a priori négatif. Je suis loin d'être une admiratrice de Franck Dubosc, et la bande-annonce ne m'avait pas faite hurler de rire. Hmpf. C'était bien parce que la famille avait aimé. Et je n'ai pas regretté ! Sans le trouver excessivement drôle, j'ai apprécié le traitement du sujet du handicap sans clichés. Alexandra Lamy est au top dans ce rôle à des lieux des personnages un peu nunuches que je peux lui connaître. Sublime et épanouie. Je pourrais me laisser tenter par le prochain film de l'humoriste. Peut-être.


* Le ciel, le soleil et la mère
Larguées
J'avais envie de rire, sans attendre grand chose d'autre de cette comédie. Elle a tenu ses promesses ! Des personnages très typés, entre la mère dépressive qui se redécouvre, la grande sœur qu'on adore détester et la petite à la ramasse, on ne s'ennuie pas. Mention spéciale à Félix, un gosse hyper touchant ! 1h30 vite passée, avec à plusieurs reprises l'envie de danser, ce fut agréable !


C'est la fin de ce bilan d'avril, j'espère qu'il vous a donné envie de passer quelques bons moments dans les salles obscures !