samedi 30 mars 2013

Daytripper de Fabio Moon et Gabriel Ba

Me revoila après une longue période d'absence. Je viens vous parler de Daytripper de Fabio Moon et Gabriel Ba que j'ai pu découvrir grâce à l’opération Priceminister La BD fait son festival.

Edition : Urban comics - Vertigo
Année de parution : 2012
Nombre de pages : 249 pages
Genre : BD

Synopsis : 
Les mille et une vies d'un aspirant écrivain... et ses mille et une morts. Brás de Oliva Domingos, fils du célèbre écrivain brésilien, passe ses journées à chroniquer les morts de ses contemporains pour le grand quotidien de São Paulo... et ses nuits à rêver que sa vie commence enfin. Mais remarque-t-on seulement le jour où notre vie commence vraiment ? Cela commence-t-il à 21 ans, lorsque l'on rencontre la fille de ses rêves ? À 11 ans, au moment de son premier baiser ? À la naissance de son premier enfant peut-être ? Ou au crépuscule de sa vie...

Mon avis :
L'idée de départ était plutôt séduisante et le thème bien que classique de la recherche du bonheur me tentait bien. Voilà donc la BD choisie... Ou plutôt ce roman graphique vu que cela semble être le terme à la mode. 

Dès le début j'ai malheureusement eu un mal fou à rentrer dedans... Les 5 premiers chapitres m'ont paru interminables. On se demande un peu dans quoi on est tombé tant il est difficile d'assembler les différents morceaux de la vie de Brás qui nous sont livrés sans ordre chronologique, ni lien apparent...

Petit à petit on commence à s'attacher à ce personnage, d'autant plus facilement qu'il s'agit du citoyen lambda aux ambitions revues à la baisse par le quotidien... On le suit dans les différentes étapes de sa vie, de la vie de tout un chacun, soumises à la rude loi du hasard. 

Le dessin et les couleurs sont tout à fait adaptés à ces différentes étapes. L'ambiance se fait tour à tour sombre et confuse puis claire et colorée en fonction de l'état d'esprit de Brás. 

Tout cela nous emmène vers un final très émouvant (qui m'a arraché une petite larme au passage) et nous amène à nous interroger sur notre propre existence et nous laisse une impression de sérénité une fois que toutes les pièces du puzzle se sont imbriquées.

En bref, il s'agit d'un récit très poétique sur la valeur de la vie et la recherche du bonheur. A tester !
Comme demandé lors de l'envoi, voilà ma note pour ce livre : 14/20.

vendredi 29 mars 2013

I am a hero, tome 1 - Kengô Hazanawa

Chose promise, chose due, le moment est venu de chroniquer le second ouvrage que j’ai pu découvrir grâce à l’opération Priceminister : un manga qui m’était totalement inconnu, I am a hero, de Kengô Hanazawa.

Synopsis :
Hideo Suzuki, 35 ans, est un assistant de mangaka en manque de succès.
Sa petite amie, Tetsuko, ne cesse de parler de son ex, un talentueux mangaka très en vue. Hideo est un homme craintif et souffre d'hallucinations : il parle avec un ami imaginaire... Cet homme est ce qu'on appelle un loser ! Tellement absorbé par sa médiocre vie, il ne remarque pas qu'il se passe des choses suspectes autour de lui... Tokyo va soudainement sombrer dans le chaos et être envahi d'humains qui n'en sont plus vraiment...
Hideo va devoir se faire violence et se reprendre en main. Il en va de sa survie !!!

Mon avis :
Well well well… J’ai repoussé le moment de faire cette chronique, car I am a hero m’a quelque peu déstabilisée, et que je ne savais pas exactement quoi en penser.
L’histoire n’a rien de très original, on suit un loser en mal de gloire, Hideo, constamment mis en balance avec un célèbre mangaka. La responsable de cette comparaison, c’est malheureusement la copine du premier, et l’ex du deuxième… pas de chance.

Hideo n’a pas grand chose pour s’attirer mon affection. On se rend très vite compte qu’il n’est pas tout à fait net, a des hallucinations du tonnerre, et parle tout seul. Il n’est pas particulièrement sympathique, ni charismatique… en gros, il est plat.
Ses collègues n’ont pas non plus des caractères notables, à la différence de Tekko, la petite amie, passablement excessive, surtout quand elle a bu !

Cet opus est le premier d’une série qui en compte aujourd’hui six, et, en tant que pilote, a vraiment pour rôle de mettre l’intrigue en place. Le sentiment que j’ai eu à la lecture de ce manga est essentiellement le malaise, du fait des névroses (entre autres) du « héros »… on n’est pas franchement dans un cocon, et, bien que je ne sois pas une âme sensible (pour ça en tout cas), je n’étais pas dans mes petits souliers !

A l’heure actuelle, donc, je ne suis pas partie pour lire la suite… mais je me connais, et il ne faut jamais dire jamais ! Une chose est sûre : ma priorité est ailleurs.
Pour me plier à l’exercice demandé, voilà ma note pour ce livre : 11/20.

dimanche 24 mars 2013

Le singe de Hartlepool de Wilfrid Lupano et Jérémie Moreau

C’est cette fois grâce à une opération spéciale de Priceminister, La BD fait son festival, organisée à l’occasion du festival de la BD d’Angoulême, que j’ai eu l’occasion de découvrir deux œuvres. C’est de l’une d’entre elles que je vais vous parler dans cet article (patience, la deuxième viendra) : Le singe de Hartlepool, de Wilfrid Lupano et Jérémie Moreau.

Synopsis :
En pleine guerre napoléonienne, un navire français fait naufrage au large de Hartlepool. Parmi les débris, un seul survivant : un chimpanzé, mascotte de l'équipage portant l'uniforme tricolore. Mais, dans ce petit village d'Angleterre, où personne n'a jamais vu de Français, l'animal correspond assez bien à l'idée qu'on se fait de l'ennemi. Aussitôt, le singe est traîné en justice, accusé d'espionnage...


Mon avis :
Cette histoire est avant tout une grande histoire de racisme, ici des Anglais vis-à-vis des Français. Rappelons-le, l’action se situe lors des guerres napoléoniennes, et il ne fait pas bon être un mangeur de cuisses de grenouilles en Angleterre… Il est d’ailleurs original de lire les choses de ce point de vue, puisqu’en qualité de Français, l’intolérance est dirigée contre nous !
On voit ainsi à quel point la haine est tenace, et surtout, de quelle façon elle est transmise de génération en génération : la bêtise humaine et l’aveuglement ne risque pas de sauter une étape… Est montré aussi dans cette BD comme il est aisé de manipuler les foules, tant que c’est pour leur faire avaler ce qu’elles ont envie d’entendre ! C’est comme ça que le citoyen lambda est amené à prendre du plaisir devant des scènes ouvertement injustes…
Le pire dans tout ça ? Ce scénario est inspiré de faits réels, sans toutefois qu’on sache dans quelle mesure. M’enfin arrivé là, même la plus infime, c’est grave ! Si vous lisez cet ouvrage, jetez donc un coup d’œil à la courte postface qui y est incluse.

Côté personnages, eh bien, ça colle avec le reste ! Le lecteur n’a d’autre choix que de détester les habitants d’Hartlepool, parmi lesquels on n’en trouve pas un pour relever le niveau ! Des gamins aux plus anciens, tous mettent un point d’honneur à exprimer leur haine de l’étranger.
Quelques exceptions à ce sentiment (mais ce ne sont pas des habitants) : un médecin de passage par là avec son fils, qui essaie désespérément de faire entendre raison à ses hôtes d’un jour et un jeune Français réchappé du naufrage, qui a la bonne idée de taire sa nationalité réelle. Sans oublier ce pauvre singe, attachant, désemparé et apeuré face à tant de mauvaises intentions et d’idiotie… il tente de se défendre tant bien que mal avec les faibles moyens en sa possession, et le sentiment d’impuissance à la vue de ses mésaventures est palpable !

Enfin, on ne peut pas parler d’une BD sans en évoquer le dessin ! Globalement très simple, les détails sont concentrés sur le cœur de la scène. Les thèmes colorés varient en fonction du lieu, et de l’instant (sombre pour le naufrage, rouge pour le moment critique du procès par exemple), et sont parfaitement adaptés. Les personnages, quant à eux, ont été croqués de façon habilement caricaturale : leur air méchant et stupide est tout à fait approprié !

En conclusion, malgré les sentiments de détresse, de tristesse, et de colère qu’elle provoque chez le lecteur (j’espère), cette bande dessinée est très bien réalisée et donne à réfléchir sur un thème encore présent aujourd’hui. C’est une belle réussite, et je suis bien contente qu’elle soit passée entre mes mains.

Pour terminer, et puisque cela nous a été demandé pour cette opération, je dois lui attribuer une note : 17/20. A vos bulles !

mercredi 20 mars 2013

Entre chiens et loups de Malorie Blackman

Une fois de plus, merci les baby challenges qui m’ont fait lire plus vite que prévu un roman que j’avais très envie de découvrir, Entre chiens et loups de Malorie Blackman !
Ce livre a été un coup de cœur, zut, me voilà avec une nouvelle saga à poursuivre ! ^^

Synopsis :
Imaginez un monde. Un monde où tout est noir ou blanc. Où ce qui est noir est riche, puissant et dominant. Où ce qui est blanc est pauvre, opprimé et méprisé. Un monde où les communautés s'affrontent à coups de lois racistes et de bombes. C'est un monde où Callum et Sephy n'ont pas le droit de s'aimer. Car elle est noire et fille de ministre. Et lui blanc et fils d'un rebelle clandestin.


 Mon avis :
Qu’elle est bonne, cette idée, de faire des Blancs les serviteurs des Noirs ! Une bonne façon de remettre les choses à leur place, et de montrer à qui l’ignorait encore la cruauté de l’esclavagisme et de la discrimination… Ce principe sur lequel est basée l’histoire m’avait interpelée, restait à voir comment c’était traité. Et je n’ai pas été déçue !

Bien sûr, la trame est un classique, bien qu’inversé, puisqu’il s’agit de l’histoire d’amour impossible entre un Nihil (blanc) et une Prima (noir). Mais les sentiments y sont particulièrement bien dépeints, de l’attachement profond à la haine, présente dans les deux camps. Le lecteur suit Sephy et Callum, tiraillés entre leur famille, les préjugés, et l’autre… tout cela parait difficilement compatible, surtout quand le père de la jeune Prima s’avère être un ministre bien en vue ! Pourtant, au fil des pages, ils vont essayer de prouver le contraire, au grand dam de leurs parents et fratrie. Qui pourrait résister à une telle pression ?

Le roman se présente comme une alternance entre les points de vue des deux adolescents, qui grandissent, et leurs idées avec eux. Le style est fluide, les chapitres relativement courts, résultat, le livre est vite avalé ! C’est amusant de voir que parfois, pour ceux qui se représentent mentalement les scènes, les couleurs de peau se mélangent, s’inversent, à cause de cet esclavagisme tel qu’il a été longtemps connu…

Un vrai coup de cœur qui remet en question bien des choses, et qui ne manque pas de dire que si la situation avait été inversée les comportements n’auraient pas forcément été différents. Ce livre m’a sans nul doute donné envie de lire la suite, malgré une fin que je n’attendais pas et qui m’a franchement attristée ! Et coup double, puisqu’il m’a aussi donné envie de lire Boys don’t cry, un autre roman de l’auteur… Bravo, Malorie Blackman ! Le bruit qu’a fait ce livre est amplement mérité !

lundi 18 mars 2013

A comme Association, tome 1 : La pâle lumière des ténèbres d'Erik L'Homme

Ma chère Titepousse étant arrivée à bout de la totalité des écrits romanesques du grand Bottero seul, il nous a donc fallu trouver autre chose… et là s’est imposée d’elle-même la série A comme association, série co-écrite avec le très bon Erik L’Homme. A ce jour, huit tomes sont parus… devinez quoi, on a encore commencé une saga ! ;)
Voici donc mon avis sur le premier opus, La pâle lumière des ténèbres, d’Erik L’Homme.

Synopsis :
Jasper vit à Paris, va au lycée et joue de la cornemuse dans un groupe de rock médiéval. Depuis peu, il fréquente aussi le 13, rue du Horla, l'adresse ultra secrète de l'Association. L'organisation a repéré chez lui des aptitudes certaines pour la magie et lui a proposé de devenir agent stagiaire. Armé d'une bombe lacrymogène au jus d'ail, Jasper est envoyé chez les vampires pour enquêter sur un trafic de drogue. Attention au retour du jet d'ail !

Mon avis :
Nous voilà donc embarqués à la suite de Jasper, un lycéen un peu en marge de par ses goûts hors du commun. Piètre étudiant, il a néanmoins un don pour la magie sous toutes ses formes, des runes à la confection de poudres magiques ! Ses parents étant toujours à courir par monts et par vaux, il a la chance d’avoir le champ libre pour donner libre cours à sa passion, ouf !

Cela tombe bien, car il a été recruté par une curieuse Association, qui œuvre dans l’ombre. Son rôle à lui, c’est essentiellement de gérer les interférences avec les anormaux. Au cours de ce premier opus, il va être confronté à sa première mission sur le terrain : un trafic de drogue chez les vampires !

On tombe donc dans une succession d’actions dont le suspense n’est pas exclus, et le lecteur se plait à observer avec quelle débrouillardise le valeureux Jasper va (tenter de) se sortir de situations toujours plus critiques ! Quand il n’est pas en mission, ou au lycée, le jeune garçon suit des cours qui m’auraient sûrement beaucoup plus, sur des créatures anormales (trolls et autres drôleries), ce qui n’est pas sans rappeler un autre magicien, dont je tairai le nom.

La seule chose qui puisse dérouter ce anti-héros trop bavard et avide de reconnaissance, c’est Ombe, la belle et mystérieuse lycéenne également recrutée par l’Association. A ce jour, c’est la seule manière connue de faire taire Jasper !

Le style est franchement humoristique, l’auteur maniant avec brio les jeux de mots, du meilleur au plus foireux (que même moi je n’oserais pas faire ^^). Cet humour passe principalement par les remarques de Jasper, mais le lecteur affuté repèrera également de nombreux clins d’œil, tels le nom des rues.

Ce premier opus, court, et très vite lu, donne donc envie de lire la suite. Au programme, une alternance entre les aventures de Jasper et d’Ombe, qui, bien sûr, ne sont pas sans se croiser ! Une seule chose à dire, j’ai hâte de retrouver la plume de ces auteurs !

jeudi 14 mars 2013

Cent cinquante pulsations de Laurent Boyet

Nouveau partenariat aujourd’hui ! Il s’agit de Cent cinquante pulsations de Laurent Boyet, avec une nouveauté, il s’agissait de mon premier partenariat numérique ! Merci à Livraddict et aux éditions Numeriklivres pour cette lecture !

Synopsis :
Tout aurait pu sourire à Watson Epps, instituteur noir, sans histoire et bien élevé, en poste à Clarksville, dans le comté de Red River, au Texas. Pourtant, à Huntsville, Watson Epps est dans le centre d’exécution des condamnés à mort, Ellis Unit. Dans quelques minutes, il va mourir par injection létale. De sa cellule au fauteuil où la mort doit venir le cueillir, il revient 18 ans en arrière, à ce jour où il est devenu l’assassin du sheriff de Clarksville, Doug Brooks.

Eileen Brooks est quant à elle coincée dans une voiture, quelque part entre Chicago et Huntsville. Elle accompagne son fils, Justin, qui attend depuis 18 ans que justice soit faite et que l'assassin de son héros de père ait enfin ce qu'il mérite. Ne pouvant plus se dérober, ni se cacher dans la fuite ou dans l’alcool, Eileen doit répondre aux questions de son fils, revenir à son tour 18 ans en arrière pour tenter d'expliquer à Justin qui était vraiment son père et pourquoi, comment il est mort.

Au rythme de son cœur qui s'emballe à l’approche de la mort, et sur fond d’une très belle histoire d’amour, Watson Epps nous plonge dans une Amérique surannée, mais pourtant pas si lointaine, celle de Reagan, de la ségrégation qui persiste, du racisme, celle des coins perdus du Texas.

Au fil des kilomètres, des grandes villes américaines traversées, Eileen livre enfin sa vérité, celle où, au Texas, les hommes (blancs de préférence) sont plus forts qu'ailleurs.

Lorsque le roman commence, Watson Epps en est déjà à 150 pulsations. Eileen et Justin sont sur la Route 61, dans le Missouri, à 10 heures de l'exécution...

Mon avis :
Cent cinquante pulsations est un court roman traitant de plusieurs thèmes très forts, le principal étant la peine de mort. On pourrait imaginer qu’il s’agit là d’une nouvelle version du Dernier jour d’un condamné, mais ce n’est pas le cas. Ici, l’attachement au condamné est bien plus grand, bien qu’on connaisse la raison qui l’a mené là. De plus, on vit ici les derniers instants, la mort est plus imminente, et le lecteur se prend d’empathie, voire de sympathie pour le malheureux.

D’autres sujets graves sont également évoqués, et ce sont paradoxalement ceux qui m’ont le plus touchée. Il est grandement question de racisme, de discrimination, arrosés d’une bonne dose de préjugés, puisque Watson est afro-américain dans une ville très « blanche », à une époque où il ne faisait pas bon être coloré.

Autre sujet fort, la violence conjugale, qui ne peut que révolter le lecteur (et a fortiori la lectrice que je suis). Ce dernier est témoin de faits d’une injustice terrible, et de l’incapacité de la femme à s’éloigner du foyer pour s’en sortir. On n’est pas loin du syndrome de Stockholm par moments, c’est effrayant…

Mais avant tout, Cent cinquante pulsations c’est une histoire d’amour, une idylle impossible, qui va tenter de tenir malgré plusieurs barrières.
Ce roman comporte quelques points négatifs : hormis les quelques coquilles qui subsistent, mais ne gênent heureusement pas la compréhension, j’ai parfois eu quelques difficultés pour savoir qui est le narrateur. Il s’agit en effet du point de vue croisé de plusieurs personnages, à plusieurs moments : Watson Epps, le condamné, dont on suit les derniers instants, et revit les souvenirs ; des souvenirs d’Eileen, femme du shérif assassiné ; des échanges entre cette dernière et son fils, sur la route qui les conduit vers le lieu de l’exécution de Watson… Les changements de narrateur ne sont pas toujours bien marqués, et on s’y perd parfois au début. Cependant par la suite, le schéma narratif se répète et on finit par s’y retrouver.

Pour les points positifs maintenant, j’ai trouvé ce livre très bien documenté, en particulier sur la situation des Afro-américains à l’époque en question. J’ai appris des choses, comme l’origine du mot « blues », que j’ai retenue, et ça me plait bien ! Stylistiquement parlant, hormis les absences de transition parfois gênantes, l’écriture est simple, et le livre se fait écho à lui-même avec la reprise de phrases et de structures d’un passage à l’autre.

Le résumé ne laisse pas de place à la surprise, on sait d’emblée pourquoi Watson est en prison et va être exécuté… A moins que…
Cette lecture, sans être un coup de cœur, a malgré tout été agréable, le lecteur est impliqué dans l’histoire, et se prend même à espérer un dénouement favorable !
A lire, donc, pour ceux qui s’intéressent à un/des thème(s) fort(s) précédemment cités !

jeudi 7 mars 2013

L'heure des fous de Nicolas Lebel

Pour commencer cet article, je tiens à remercier Livraddict et les éditions Marabout, qui ont proposé ce partenariat et m’ont ainsi relancée dans les polars ! Il s’agit de L’heure des fous, de Nicolas Lebel.

Synopsis :
Paris : un SDF est poignardé à mort sur une voie ferrée de la gare de Lyon. « Vous me réglez ça. Rapide et propre, qu’on n’y passe pas Noël », ordonne le commissaire au capitaine Mehrlicht et à son équipe : le lieutenant Dossantos, exalté du code pénal et du bon droit, le lieutenant Sophie Latour qui panique dans les flash mobs, et le lieutenant stagiaire Ménard, souffre-douleur du capitaine à tête de grenouille, amateur de sudoku et de répliques d’Audiard... Mais ce qui s’annonçait comme un simple règlement de comptes entre SDF se complique quand le cadavre révèle son identité. L’affaire va entraîner le groupe d’enquêteurs dans les méandres de la Jungle, nouvelle Cour des miracles au cœur du bois de Vincennes, dans le dédale de l’illustre Sorbonne, jusqu’aux arrière-cours des troquets parisiens, pour s’achever en une course contre la montre dans les rues de la capitale. Il leur faut à tout prix empêcher que ne sonne l’heure des fous...

Mon avis:
A première vue, l’intrigue n’a rien de très original : le meurtre d’un SDF en plein Paris, voilà qui ne mène généralement pas à une enquête tambour battant. Et pourtant…
Nicolas Lebel, auteur qui signe ici son premier roman, nous mène à travers lui dans les lieux mythiques de Paris. De la Sorbonne au bois de Vincennes, il nous en propose une nouvelle vision, nous plonge au cœur d’un monde qui nous est finalement inconnu.

L’enquête est rondement menée, sans temps morts, et cache des thèmes passionnants, telles la manipulation des foules, ou encore les désillusions…

Elle avance constamment grâce à une fine équipe de policiers aussi typés qu’ils sont différents. Les personnages principaux sont donc assez nombreux (quatre enquêteurs, on est loin du fréquent et peu probable cavalier seul, sans peur et sans reproche), mais aucun n’a été négligé, tous sont assez étoffés. Mehrlicht, tout d’abord, est le plus ancien et gradé. Brut de décoffrage, fan de sudoku et d’Audiard, il parle un argot qui apporte une touche d’humour et déconcerte souvent ses interlocuteurs. Son téléphone, mentionnons-le, est doté d’une application qui, à chaque appel, beugle une citation d’un film d’Audiard, toujours fort à propos !
Dossantos, plus jeune, est un « géant ultrasportif », qui se réfugie dans les articles du Code Pénal à la moindre occasion. Ménard, le plus effacé mais non moins efficace, est  le petit stagiaire de la bande, tête de turc de Mehrlicht à ses heures. Enfin, Latour est la touche féminine dans ce monde de brutes, et doit s’imposer dans ce monde plein de testostérone !

Le tout est servi par un style fluide, malgré quelques descriptions assez détaillées qui ne sont pas lourdes pour autant. En témoigne la présentation physique de Mehrlicht, l’homme à tête de grenouille, qui vaut le détour ! Les dialogues sont percutants, et l’argot, assez présent, parfois déstabilisant, n’est absolument pas gênant.

En définitive, L’heure des fous constitue un premier roman prometteur pour cet auteur, que je compte suivre de près. Il nous propose une enquête différente, dans un style agréable, et me permet de faire un chouette retour dans le genre du polar, que j’avais quelque peu délaissé récemment !

lundi 4 mars 2013

Bilan du mois de février 2013 - Solessor

Au programme de février, peu de romans à nouveau, toujours pour la même raison : boulot, boulot ! Beaucoup de BD en revanche, avec une fois de plus quelques jolies découvertes.

Commençons avec ces dernières, le plus gros morceau.
Au rayon découvertes sympathiques, Canardo tomes 3 à 6 (poursuite de la découverte, en fait), toujours aussi sombre et loin des happy ends traditionnels ! 
Au pays des ombres fut aussi une lecture agréable, histoire décalée d’un gamin dont le frère attardé mental est mort mais avec lequel il continue à s’amuser.

Mentionnons également les tomes 3 et 4 de Persépolis, toujours aussi agréables à lire, et relatant une histoire de courage formidable !
Deux jolies séries ont également été débutées. L’une, Géronimo, coup de cœur des bibliothécaires, raconte l’adaptation (ou non) d’un adolescent élevé loin de la société à celle-ci. Les trois tomes ont été lus rapidement ! L’autre, Salvatore, dont j’ai lu les deux premiers tomes en février, est pleine de poésie, et porte un regard différent sur le monde, c’est très plaisant !

J’ai enfin pu ajouter le quatrième et dernier tome paru de Blacksad, toujours sympathique bien que ce tome m’ait moins convaincue que les autres.
Autre découverte d’un auteur connu, Manu Larcenet : Blast, tome 1. Une BD pour le moins déstabilisante ! La suite est réservée !


Autres lectures Bdesques agréables, mais moins coup de cœur peut-être : Rork, tome 0 (là, je ne suis pas sûre d’avoir tout saisi), Travelling square district, un OVNI, vraiment ! Babel est une agréable BD SF pour les amateurs du genre,  tout comme Kaamelot, tome 1 l’est dans le genre fantasy. Ce dernier fait d’ailleurs partie du baby challenge BD, tout comme Elinor Jones, dont j’ai lu le premier tome et je compte bien voir ce que donne la suite. Enfin, Larcenet encore, puisque j’ai emprunté le tome 2 du Retour à la terre.


D’autres ont au contraire été des déceptions comme Le décalogue... J’en avais entendu beaucoup de bien et j’en attendais peut-être trop, en tout cas j’imaginais quelque chose de différent. J’ai persévéré jusqu’au 3ème tome, mais ne suis pas sûre de poursuivre !


Au rayon « dessiné » toujours, je n’ai qu’un manga à mon actif ce mois-ci, mais quel manga ! Le tome 4 de Bride Stories, tant attendu, et dévoré bien entendu ! ^^


Passons maintenant aux romans. Au nombre de quatre, deux m’ont franchement convaincue : Simple, de Marie-Aude Murail… tout a été dit dans ma chronique, la lecture en a été particulièrement plaisante ! Et Tobie Lolness tome 1, qui partait avec un handicap (super, l’histoire d’un petit bonhomme d’1,5 mm qui vit dans un arbre, youhou…) mais finalement m’a bien plu !
Les deux autres, Hate list et La rivière à l’envers ont été des déceptions relatives. J’attendais énormément du premier dont tout le monde parle… et je n’ai pas réussi à m’identifier au personnage principal… Le deuxième est mignon… mais relativement enfantin !


Voilà pour février, 28 lectures, soit une moyenne d’une par jour ! Ça en jette, hein ? Merci les BD ^^