mercredi 28 mai 2014

Martyrs, Livre I d'Olivier Peru


Baptême de lecture commune pour moi, grâce à la bonne idée de Mypianocanta qui m’a poussée à me pencher plus rapidement que prévu sur le dernier roman d’Olivier Peru, Martyrs. La récente rencontre avec l’auteur m’avait déjà surmotivée, et j’avais adoré son premier roman, Druide. A partir de là, résister à la tentation est devenu vain. Et c’est tant mieux !

Edition : J'ai lu
Année de parution : 2013
Nombre de pages : 694 pages
Genre : fantasy







Martyrs, c’est une histoire de complots politiques et de guerre latente sur fond de fantasy, mâtinée bien entendu d’une petite romance. On n’est pas des brutes, que diable (si ?) ! Contrairement à ce que je crains souvent, ce dernier aspect ne prend pas une part trop importante, ni ne verse dans la niaiserie, ce qui est toujours appréciable !

Dans un univers très riche, le gros roi Karmalys et le chef des rebelles  se livrent une véritable partie d’échec où chaque coup a son importance et s’inscrit dans une tactique plus globale. Les pièces se situent à des endroits différents du continent, dans des peuples marqués par une forte identité découlant d’une histoire qui leur est propre. Histoire pas toujours marrante, bien sûr, puisque la persécution a été de mise pendant les règnes des rois qui se sont succédés.

         On suit donc plusieurs personnages, séparés par bien des lieues, mais dont on se doute bien qu’ils vont finir par se rencontrer. Actions et trahisons s’enchaînent, amenant leur lot de rebondissements et gardant à l’occasion le lecteur rivé à son livre. Le mystère est également présent, avec d’entrée de jeu l’apparition d’un fantôme qui soulève beaucoup d’interrogations. Interviendra aussi par la suite un personnage dont personne ne sait rien, mais qui a l’air bien renseigné, et semble jouer un rôle important dans l’avancée de l’intrigue.

        Même si certains événements sont assez prévisibles (j’avais notamment démasqué le traitre et anticipé certaines manœuvres du roi), l’ensemble est très plaisant, et les surprises ne manquent pas. Je craignais des réponses trop évidentes à certaines de mes questions, eh bien non, je m’étais trompée ! En témoigne la fin, qui ne manque pas de nous donner envie de nous jeter sur la suite !

         Parmi les protagonistes de Martyrs, certains sont attachants, comme les deux frangins assassins férocement liés par une enfance difficile. Leur activité professionnelle est condamnable, certes… mais on s’attache ! Le nain Jarud ne manque également pas de faire sourire le lecteur. Dévoué et plein de bons sentiments, il est capable d’enchaîner des jeux de mots de l’ordre du grand… nain porte quoi. Kassis, la princesse prisonnière, bien qu’un peu jeune au début, a également su s’attirer ma sympathie. Ouf ! A ceux-là s’ajoutent de nombreux personnages secondaires malgré tout très bien dépeints que je vous encourage à découvrir en lisant le livre.
         D’autres « héros » s’avèrent au contraire parfaitement détestables, même si ce n’est pas toujours voué à durer : du « preux » chevalier prétentieux au sanguinaire chef de la garde du roi, en passant justement par cet immonde roi certes intelligent, mais parfois dénué de finesse…

         Côté style maintenant, l’ensemble est fluide et se lit rapidement. Le découpage en chapitres d’une trentaine de pages maximum contribue à donner du rythme à la lecture, et favorise l’avancée. Le vocabulaire est riche, le lecteur n’est pas pris pour un imbécile. Il est également adapté aux personnages lors des dialogues, ce qui occasionne parfois des propos assez crus, mais justifiés.

A noter aussi, la couverture magnifique réalisée par l’auteur lui-même, ainsi que plusieurs illustrations d’intérieur ! Je vous conseille d’ailleurs vivement d’aller faire un tour sur son site officiel pour y admirer la représentation qu’il s’est fait de quelques-uns de ses protagonistes (ici) !

Et si après tout ça vous hésitez encore à vous lancer dans cette aventure aux côtés des frères assassins, voici d’autres avis des partenaires de LC qui pourraient achever de vous convaincre :

lundi 19 mai 2014

Tag du gâteau littéraire

C'est très en retard que je me lance aujourd'hui dans le tag reçu par Nanet, il y a quelques semaines : le Tag du Gâteau Littéraire ! Vous pouvez retrouver le sien ici : gâteau littéraire de Nanet.
Il s'agit ici de choisir un certain nombre de "livres ingrédients" qui constitueront une base parfaite à un excellent gâteau !

Voici donc ma recette :


 - Prenez en guise de farine un livre dont l'histoire a été lente à démarrer mais dont la suite se révèle prenante : Une aventure d'Alexia Tarabotti, tome 2 : Sans forme de Gail Carriger, qui ne m'a pas tenue en haleine dès le début, mais m'a bien accrochée ensuite.

- Ajoutez le beurre : une intrigue riche et bien ficelée : La trilogie de l'Empire, tome 1 : Fille de l'empire de R.E. Feist et J. Wurts parce que les coutumes décrites, la quête du pouvoir sont complexes et diablement bien pensées !

- Mélangez le tout avec les œufs : un livre que vous pensiez détester et qui finalement fut un coup de cœur : La quête d'Ewilan, tome 1 : D'un monde à l'autre de Pierre Bottero. Je ne pensais pas détester, loin de là, mais j'ai eu quelques craintes au début de ma lecture du fait du côté très jeunesse de l'écriture. Craintes bien vite oubliées, c'est Bottero !

- Ajoutez le sucre : un livre "doudou" qui vous a fait passer un moment de douceur dans ce monde de brutes : Oscar et la Dame Rose d'E.E. Schmitt qui me bouleverse à chaque lecture. Il traite d'un sujet grave, mais nous pousse à prendre la vie différemment. Une belle leçon !
 
Après avoir mis notre gâteau au four nous ressortons notre œuvre d'art gastronomique pour la laisser refroidir. Il est temps de décorer notre gâteau littéraire...
 
- Choisissez comme glaçage un livre qui réunit tous les ingrédients nécessaires pour que vous l'aimiez : Harry Potter, tome 1 : Harry Potter à l'école des sorciers de J.K. Rowling. Ce premier opus débute une saga qui m'aura marquée à jamais : magie, humour, méchants charismatiques, gentils attachants, et quelques moments très noirs... Une bonne recette à lui seul !

- Puis parsemez de pépites colorées : un livre qui donne la pêche lorsque vous avez le moral dans les chaussettes : il n'y a pas de livre que je relis dans ce cas particulier, alors je vais citer l'un de ceux qui m'ont le plus enchantée ces derniers temps : Les Âmes croisées de Pierre Bottero. Bottero, quoi...

- Pour finir, la cerise sur le gâteau : le livre que vous avez le plus aimé en ce début 2014 : Les Eveilleurs, tome 1 : Salicande de Pauline Alphen. Ce roman m'a transportée dans un monde nouveau, résultat de ce que les Hommes en ont fait. Il pose de solides bases pour la suite de l'histoire, qu'il me tarde de connaître !

Il ne vous reste plus qu'à partager ce gâteau en taggant quelques blogueurs tentés par la gourmandise : pas de tag particulier, les gourmands se serviront ! ;)

dimanche 11 mai 2014

Une aventure d'Alexia Tarabotti, tome 2 : Sans forme de Gail Carriger

Conquise par le premier opus plein de dynamisme et d'humour de cette saga, je me suis tout naturellement penchée sur la suite... pour mon plus grand plaisir !
 
Edition : Orbit
Année de parution : 2011
Nombre de pages : 319 pages
Genre : bit-lit, fantastique, steampunk







Synopsis :
spoiler
Mon avis :

Sans forme est le deuxième opus de la série Le Protectorat de l’Ombrelle, dont la particularité principale est son héroïne en acier trempé, Alexia Tarabotti. A la base de cette nouvelle (més)aventure, un phénomène qui affecte les Londoniens aux dents longues, comprenez les communautés de vampires et de loups garous. En effet, ces derniers se voient subitement dans l’incapacité totale de se métamorphoser. Fâcheux.

Heureusement, notre Alexia Tarabotti, anciennement vieille fille récemment mariée à l’alpha de la meute de loups locale, est là pour enquêter. Fraichement équipée par Mme Lefoux, une scandaleuse scientifique française, elle se lance à la recherche de la cause du phénomène, et se faisant à la poursuite de son cher et tendre.

Ce nouveau tome se passe en Ecosse, mais si vous aviez dans l’idée de le lire pour préparer vos vacances, passez votre chemin ! Le pays des hommes en jupe est en effet décrit comme froid et gris, et ses habitants comme servant des mets des plus douteux. Parfait pour nous mettre dans l’ambiance ! Ajoutez à cela un château ouvert à tous vents, des attaques mystérieuses, et voilà un bel endroit pour une enquête surnaturelle.

Les personnages principaux sont essentiellement ceux avec qui nous avons pu faire connaissance dans le premier opus. Tous très typés, la rencontre de leurs caractères fait parfois des étincelles. Parmi eux, on retrouve bien évidemment l’héroïne, Alexia, qui semble s’être bien adaptée à la vie conjugale, bien que la sienne lui réserve parfois souvent des surprises. Avec ses racines italiennes, elle a un tempérament assez sanguin et ne manque pas de mordant, ses répliques acides font mon bonheur ! Il lui faut bien ça pour vivre au quotidien avec Conall, son rustre de mari infusé à la testostérone, qui oublie régulièrement de communiquer mais sait toujours la retrouver quand ses hormones prennent le dessus !

Deux personnages féminins ont pris de l’importance dans ce tome, Ivy et Félicité, respectivement amie et sœur d’Alexia, cruches de service, qui n’auront de cesse de se tirer dans les pattes pour les beaux yeux d’un sous-fifre…

Mais LE personnage de cet opus a été pour moi Mme Lefoux, l’excentrique française qui s’habille comme un homme et répare les machines les plus complexes. Ses sous-entendus et son sens de la répartie viennent doper les dialogues de façon extraordinaire !

Stylistiquement parlant, Sans forme est un roman qui se lit tout seul. Assez court, les dialogues y ont une belle part, et hormis un début cahotant, les événements se succèdent ensuite rapidement. Mêlant urban fantasy et steampunk, son point fort, et ce qui le démarque des autres du genre, c’est vraiment l’humour.

J’ai de nouveau passé un bon moment avec Gail Carriger, qui, au fil des pages, m’a de nouveau donné l’envie de lire la suite !