samedi 13 avril 2019

Interfeel d'Antonin Atger #PLIB2019

J'ai eu l'immense chance de gagner ce roman grâce à un concours organisé par Antonin Atger sur Twitter. D'autant plus cool qu'il faisait partie des 21 sélectionnés pour le PLIB2019 dans lequel je suis jurée !

Année d'édition : 2018
Nombre de pages : 496 pages
Genre : jeunesse, SF
Edition : Pocket Jeunesse
#ISBN9782823811834






Synopsis :
Et si le monde entier avait accès à vos émotions ?
Nathan et ses amis sont en permanence connectés à Interfeel, un réseau social qui permet de partager ses émotions. Pour l'immense majorité des habitants de la planète, connaître les émotions de chacun est tout aussi naturel que téléphoner. Mais un événement tragique va se produire sous leurs yeux et bouleverser Nathan. Fasciné par Élizabeth, une " sans-Réseau " qui vit en marge de la société, il voit toutes ses certitudes vaciller. Ce que les deux adolescents découvriront pourrait bien changer le monde à jamais...

Mon avis :
Dans Interfeel, premier roman de l'auteur, Antonin Atger nous embarque dans une dystopie dans laquelle les technologies connectées ont tout envahi. Tout le monde est en réseau et peut lire de façon très directe les émotions des autres. Peut-être trouverez-vous ça génial, personnellement je trouve l'idée glaçante ! Plus aucune émotion n'est intime, chaque personne devient un livre ouvert. Pire, les émotions peuvent se projeter sur les gens qui nous entourent... on voit assez vite à quel point il va être facile de manipuler ses semblables...

Pourtant, hormis dans un groupe d'individus vivant à l'écart des autres et refusant de se connecter, la technologie est bien acceptée. En apparence. Car heureusement, certain·e·s tentent avec leurs petits moyens de la remettre en question. C'est le cas du professeur de philo de Nathan qui, à l'issue d'un cours aux propos dissidents, se jette par la fenêtre. La graine du doute est semé dans l'esprit du héros, et de quelques uns de ses amis. Cette prise de conscience va s'accompagner de la rencontre d'une sans-réseau, Elizabeth, et la découverte du monde à l'ancienne... et des premières interrogations sur la réalité ou non des sentiments que l'on ressent.

La révolution qui se met en place dans ce groupe d'adolescent·e·s, motivé par le besoin de comprendre, ne va pas être simple pour tous, d'autant plus qu'elle nécessite pour eux de se mettre dans des situations inédites. Je n'en dis pas trop pour ne pas vous gâcher le plaisir, mais cela ne se fait pas sans douleur, chacun·e réagissant à sa façon, avec son histoire personnelle. Trahisons, abandons surviennent inévitablement, mais globalement l'esprit d'équipe domine et c'est ce qui rend ce groupe attachant.

Une quête périlleuse débute alors, les embûches se multiplient. Une course-poursuite s'engage avec les autorités, dont les représentants, en particulier le second, font froid dans le dos. Leurs techniques sont contestables... Les médias d'information peu objectifs... Les ados sont bien seuls. De nombreux rebondissements confèrent au roman un rythme soutenu qui en fait un bon page-turner, avec il est vrai quelques facilités parfois dans la résolution des situations trop épineuses. Mais cela peut s'entendre dans un one-shot (du moins l'est-il probablement le temps de voir s'il marche suffisamment pour avoir une suite).

Tous les personnages évoluent, y compris les personnages secondaires. C'est assez flagrant chez les parents de Nathan, ce qui ajoute un peu de profondeur à l'histoire. On comprend bien que rien n'est tout blanc ou tout noir... une technologie n'est ni bonne ni mauvaise, tout dépend évidemment de l'utilisation qu'on en fait. Ce qui est bien le problème dans ce monde dystopique comme dans notre monde actuel.

A côté de ce malaise vis à vis du réseau, j'ai trouvé certaines utilisations d'une autre technologie, l'opale, assez géniales. Elle permet notamment de se retirer dans un monde intime, en projetant des images, sons, sensations autour de soi. Antistress de rêve. Elle permet aussi de laisser libre cours à l'imagination des plus créatifs comme Nathan, qui s'en sert pour réaliser des films, matérialisant l'image des éléments à introduire juste devant lui. La 4DX n'a qu'à bien se tenir !

En somme, j'ai trouvé qu'Interfeel était une dénonciation et une mise en garde intéressante sur le tournant hyperconnecté actuel que prend notre société. En plus d'être un roman dynamique, dont la plume assez légère nous embarque facilement. J'ai été assez dubitative lorsque, sur Twitter, l'auteur a posé la question aux lecteurs de savoir quelle technologie ils aimeraient avoir à leur disposition, et que la réponse majoritaire a été... le réseau. Cela en dit long sur le stade où nous en sommes actuellement, et nourrit mon pessimisme dévorant !

Un mot sur la fin (et pour la fin) : ce roman, one-shot en apparence, s'achève sur une fin très ouverte, appelant clairement à une suite... étrange. Eh bien non ! Info de dernière minute, l'auteur a annoncé début avril qu'il y aurait bien un tome 2, que j'attends donc de pied ferme malgré les quelques facilités de ce premier opus.

mardi 9 avril 2019

Quand souffle le vent du nord de Daniel Glattauer

Je lis peu de romances. J'y trouve rarement mon compte, j'ai souvent l'impression d'être engluée dans un pot de mélasse parfum niaiserie, et le pire, c'est quand au final il ne se passe rien. Chacun·e ses attentes, il en faut pour tous les goûts. Mais cette romance, elle m'a été conseillée par ma femme, alors c'est différent. Et en plus, c'était le mois "romans épistolaires" dans le challenge 1 genre par mois. Toutes les conditions réunies pour se lancer dans l'aventure.

Année d'édition : 2011
Nombre de pages : 348 pages
Genre : romance, contemporaine, épistolaire
Edition : Le livre de poche







Synopsis :
En voulant résilier un abonnement, Emma Rothner se trompe d'adresse et envoie un mail à un inconnu, un certain Leo Leike. Ce dernier, poliment, lui signale son erreur ; Emma s'excuse, et, peu à peu, un dialogue s'engage entre eux, par mail uniquement. Au fil du temps, leur relation se tisse, s'étoffe, et ces deux inconnus vont se mettre à éprouver l'un pour l'autre une certaine fascination. Alors même qu'ils décident de ne rien révéler de leurs vies respectives, ils cherchent à deviner les secrets de l'autre... De plus en plus attirés et dépendants, Emmi et Leo repoussent néanmoins le moment fatidique de la rencontre. Emmi est mariée, et Leo se remet à grand peine d'un chagrin d amour. Un jour, pourtant – enfin ! –, ils décident de se donner rendez-vous dans un café bondé de la ville. Mais ils s'imposent une règle : reconnaître l'autre qu'ils n'ont pourtant jamais vu, avec interdiction formelle de lui parler...

Mon avis :
Tout le monde le trouve génial et très crédible, le point de départ de cette histoire. Une femme, Emma, maman et épouse modèle, veut résilier son abonnement à un magazine. Raté, ses doigts dérapent sur les touches, et au lieu d'adresser son message à la rédaction, elle l'envoie à un mystérieux inconnu plein d'esprit, avec lequel elle va entamer une correspondance passionnée et passionnante. Et en plus, cet inconnu qui ne peut qu'être beau habite sa ville ! Le destin, hein ? Bah non. Il y a fort à parier que si je me goure d'adresse mail, une des deux choses suivantes m'arrivera :
- possibilité numéro 1 : mail delivery system - user unknown
- possibilité numéro 2 : mon mail arrive dans la boîte spam d'un comptable sud-coréen qui de toutes façons n'aurait rien compris à mon message en français (rappelons que la langue d'origine de ce roman, c'est l'allemand).

Bon, heureusement que ce roman épistolaire nouvelle génération a quelques atouts. Il fait réfléchir, notamment, sur les échanges tels qu'ils sont grâce à internet, qui nous permet de multiplier les discussions avec des gens qu'on connait finalement peu, et que, pour la plupart, on ne rencontrera jamais.
Le ton est même assez juste, sur certains aspects. La curiosité d'abord, l'intérêt suscité peu à peu par l'autre, l'envie d'en savoir plus... puis l'attente du message suivant, la dépendance, la frustration et la déception quand la boite mail reste désespérément vide, l'inquiétude.
Ai-je dit quelque chose de déplacé, suis-je allé·e trop loin, ai-je tout gâché ?
Ces sentiments, quiconque a eu une correspondance amicalo-amoureuse un peu poussée, quel qu'en ait été le dénouement, les connait. Et la question inévitable qui finit par se poser : faut-il se rencontrer ? Les sentiments et sensations éprouvés de souffriront-ils pas du passage à la réalité ? L'attirance et l'intérêt de ces correspondances ne réside-t-il pas dans le mystère qui persiste tant qu'on reste à l'écrit ?
Vaste programme, et sujet fort complexe.

Oui mais voilà, les deux protagonistes ont fait que je n'ai pas accroché. Autant le ton de Léo laisse deviner une certaine finesse d'esprit, un goût des mots pour le moins prononcé, et une intelligence mâtinée d'un côté pétillant pas désagréable. Autant, Emma... pfff. Elle se révèle assez vite insupportable, jalouse, voire possessive. Elle pousse Léo dans les bras d'une autre, pour finalement lui reprocher d'être allée voir ailleurs alors qu'elle se refuse catégoriquement à le rencontrer. Alors certes, elle a de quoi se poser des questions : elle a des enfants, un mari aimant, on n'envoie pas tout valser pour un inconnu du jour au lendemain. Mais quand on ne se décide pas, on ne peut pas reprocher à l'autre en face de vivre. En plus, en témoigne son mode de stockage de mails, elle n'est pas très finaude.
On sait finalement assez peu de choses d'eux, concrètement, et ça ne m'a pas aidée à me projeter à leurs côtés.

Cette histoire, on peut la résumer comme ça : un pas en avant, trois pas en arrière. Il y a des idées assez séduisantes, pourtant, comme le passage dans le bar où ils savent être tous les deux, sans pouvoir s'identifier mutuellement. Mais ce qui persiste, ce qui domine cette lecture, c'est l'envie irrépressible de leur mettre un bon coup de pied aux fesses et qu'on avance enfin ! L'échange se déroule sur de longs mois... et quand on voit le contenu des messages après tout ce temps, on sent bien qu'on n'est pas prêts de toucher au but.

Peut-être la fin vient-elle twister un peu tout ça et relancer mon intérêt ? Que nenni. Frustration suprême. Celles et ceux qui ont aimé le livre semblent l'avoir trouvée géniale. A mon avis, les autres se sont senti·e·s volés. C'est chiant, parce qu'il y a un tome 2, et que du coup j'aimerais quand même savoir si l'histoire finit par prendre une direction qui correspondrait plus à mes attentes. Mais pfff. La motivation pour la lire n'est pas au top niveau.

Bon, vues les notes attribuées par les autres lectrices et lecteurs sur Livraddict, il semblerait que les détracteurs de ce roman soient à ranger dans la case "extra-terrestres". Ne vous arrêtez donc pas à mon avis. Allez donc voir chez Soundandfury, par exemple, qui l'a littéralement a-do-ré (groumpf) !

mardi 2 avril 2019

Louis Pasteur contre les loups-garous de Flore Vesco

Ce court roman jeunesse est ma deuxième lecture de l'autrice Flore Vesco. La première, De cape et de mots, m'avait laissé un bon souvenir (amoureuse des mots oblige), et celui-ci avait également été encensé par mes copinautes Camille et Sia... Sa lecture en était donc très logique ! 

Année d'édition : 2016
Nombre de pages : 212 pages
Genre : jeunesse, aventure
Edition : Didier Jeunesse







Synopsis :
Louis Pasteur a 19 ans et il entre comme boursier à l'institution royale Saint-Louis pour suivre des études scientifiques. Sa rentrée est bouleversée par des meurtres aussi terribles que mystérieux, perpétrés dans l'enceinte même de l'école. Pour démasquer le coupable, il s'associe à la jeune Constance, une pensionnaire intrépide et courageuse.
Entre loups-garous et complots, ils useront de vaccins autant que de coups d'épée pour sauver les élèves et même... le roi Louis-Philippe!

Mon avis :
Il y a bien une raison pour laquelle je n'avais pas ouvert ce livre plus tôt : la première de couverture me paraissait terriblement jeunesse. Erreur ! 

Une fois n'est pas coutume, je vais commencer par parler du style. Car l'écriture de Flore Vesco, c'est une vraie patte. Elle est acérée, subtile, drôle... le langage utilisé est tout à fait approprié aux échanges tels qu'on les imagine aux XIXème siècle. C'est survitaminé, pêchu, et on en redemande, surtout quand le dialogue traduit un total décalage culturel !
La petite touche en plus, c'est la présentation de chaque chapitre, "à l'ancienne", avec les temps forts annoncés sous forme de formule chimique. Je crains toujours un peu ce procédé, auquel on pourrait reprocher de casser l'effet de surprise, mais force est de constater que ça fonctionne bien.

L'histoire, quant à elle, nous ramène 2 siècles en arrière, sous le règne de Louis-Philippe, dans un prestigieux institut royal dans lequel les meilleurs (et surtout les plus riches) étudiants viennent apprendre les sciences. La compétition fait rage, les coups-bas sont légion, et cette tension reste perceptible en filigrane au fil des pages. Mais Louis Pasteur contre les loups-garous, c'est avant tout un roman d'aventures fantastique, dans lequel enquêtes, expériences et combats contre des monstres démesurés et éminemment poilus se mêlent habilement et donnent un rythme endiablé à la lecture.

Mais bien sûr, l'atout principal de cet opus, c'est Louis Pasteur. Tout le monde le connait pour ses découvertes révolutionnaires qui interviennent encore aujourd'hui dans notre quotidien. Mais qui l'a imaginé jeune adulte, encore à l'école ? Et c'est ce qui m'a le plus amusée. Louis est présenté comme un héros taciturne, intéressé uniquement par la science, et incompris de la quasi-totalité de ses professeurs et camarades tant ses idées sont novatrices. Il faut dire que son origine jurassienne et sa bourse d'études le mettait déjà quelque peu à l'écart de la haute société parisienne caractéristique de l'institut.

Le temps s'écoule différemment pour Pasteur. Aveuglé par ses expérimentations diurnes et ses enquêtes et confrontations nocturnes, il met bien longtemps à voir Constance, lycéenne dans une autre partie (interdite !) de cette école. Cette dernière n'est pourtant pas dénuée d'atouts ni d'intérêt. Écrasée par le carcan de la bonne société, elle aspire à des choses plus simples, et à des occupations plus "masculines" : elle fait ainsi peu de cas de la broderie et des danses de salon, disciplines majeures dans son éducation, mais se passionne pour l'escrime, normalement réservée à ses congénères du sexe fort. Les deux énergumènes forment un duo irrésistiblement efficace dans la résolution des difficultés qui se mettent sur leur chemin !

D'autres personnages viennent enrichir le récit, parmi lesquels un prof de science qui semble servir ses intérêts avant tout, un directeur assez mystérieux, des concierges étranges et une gouvernante des jeunes filles qui veille au grain sur ses protégées !

En conclusion, un court roman jubilatoire qu'il aurait été dommage de ne pas découvrir. Ne faites pas la même erreur que moi et ne vous arrêtez pas à cette couverture enfantine ! De mon côté, je suis bien motivée à découvrir le deuxième opus de cette saga de la "société super secrète des savants et sciences surnaturelles", qui cette fois met en scène le non moins illustre Gustave Eiffel. Tout un programme !

lundi 1 avril 2019

Mars 2019 en films !

Je ne suis pas une adepte des bonnes résolutions, mais j'avais quand même secrètement décidé de ne pas me laisser dépasser une troisième fois d'affilée pour mon bilan mensuel ... Voilà donc un bilan ciné de mars bouclé en temps et en heure !


Au ciné en mars 

* La corde sensible
Apprentis parents
Lorsqu'Ellie et Pete décident d'adopter, ils ne font pas les choses à moitié : ils jettent leur dévolu sur une fratrie de 3 Hispano-américains, d'environ 6 à 15 ans. Et évidemment, les choses ne vont pas être simples ! On y voit les doutes, les remises en question, l'envie de baisser les bras, parfois... qui montrent qu'être parent peut s'avérer un vrai casse-tête, mais surtout qu'être un enfant ballotté d'une famille d'accueil à l'autre crée des barrières bien difficiles à surmonter. Un film tantôt drôle, tantôt triste. Les groupes de parole et les cours pour devenir adoptant sont à mourir de rire ! Une comédie réussie.


* Super-pouvoirs au féminin
Captain Marvel
Malgré un scénario assez simpliste et rempli de ficelles classiques du genre, j'ai apprécié ce film qui met en scène une héroïne attachante. Pour une fois, pas de régiment de mecs musclés qui lui courent après, pas d'hypersexualisation, même pas de poitrine démesurée. Et pas de romance. Eh bah j'ai apprécié (puisque la seule romance que j'aurais acceptée n'était apparemment pas envisagée ^^). Des scènes assez drôles, en particulier grâce aux immanquables Fury et Goose. Hâte de voir le prochain Marvel ! :)


* Quand le jeu tourne au cauchemar
Escape game
Fan des jeux du genre qui fleurissent un peu partout autour de nous, il fallait que je vois ce film. Un long-métrage qui m'a évoqué la saga Saw, oppressant, stressant, et dont on sent qu'on s'achemine irrémédiablement vers une fin tragique. Je ne spoile pas grand chose, le film commence par les dernières images de l'escape. Ce qui m'a paru étrange, au premier abord, mais qui est finalement assez habile. Divertissement qui remplit son rôle, et me fera réfléchir à 2 fois avant de franchir de nouveau le seuil d'une escape ! 


Et à la maison !

* Des anges gardiens hors normes
Tokyo godfathers
Un soir de Noël, un trio de SDF découvre dans les poubelles et décide de prendre en charge un nouveau-né. Ensemble, un alcoolique invétéré, un travesti et une ado rebelle fugueuse vont tout mettre en oeuvre pour le protéger. Ils sont souvent mis à mal par d'étonnants coups du destin... Un film d'animation à la fois beau et sombre, mais aussi très drôle. Une jolie découverte.



* Une comédie des frères Coen
O'Brother
Les films des frères Coen, c'est une catégorie à part entière. Dans celle-ci, on suit un trio de bagnards fraîchement évadés, mené par le très soucieux de sa personnalité capillaire Everett, campé par un George Clooney surprenant. De victoires en déconfitures, nos trois anti-héros tentent tout pour mettre la main sur un joli pactole de plus d'un million de dollars... Evidemment ce ne sera pas de tout repos. Une (très, très) libre adaptation de l'Odyssée d'Homère, portée par des musiques entraînantes, une forte odeur de gomina et des "culs trempés" endiablés !