Ce court roman jeunesse est ma deuxième lecture de l'autrice Flore Vesco. La première, De cape et de mots, m'avait laissé un bon souvenir (amoureuse des mots oblige), et celui-ci avait également été encensé par mes copinautes Camille et Sia... Sa lecture en était donc très logique !
Année d'édition : 2016
Nombre de pages : 212 pages
Genre : jeunesse, aventure
Edition : Didier Jeunesse
Synopsis :
Louis Pasteur a 19 ans et il entre comme boursier à l'institution royale Saint-Louis pour suivre des études scientifiques. Sa rentrée est bouleversée par des meurtres aussi terribles que mystérieux, perpétrés dans l'enceinte même de l'école. Pour démasquer le coupable, il s'associe à la jeune Constance, une pensionnaire intrépide et courageuse.
Entre loups-garous et complots, ils useront de vaccins autant que de coups d'épée pour sauver les élèves et même... le roi Louis-Philippe!
Mon avis :
Il y a bien une raison pour laquelle je n'avais pas ouvert ce livre plus tôt : la première de couverture me paraissait terriblement jeunesse. Erreur !
Une fois n'est pas coutume, je vais commencer par parler du style. Car l'écriture de Flore Vesco, c'est une vraie patte. Elle est acérée, subtile, drôle... le langage utilisé est tout à fait approprié aux échanges tels qu'on les imagine aux XIXème siècle. C'est survitaminé, pêchu, et on en redemande, surtout quand le dialogue traduit un total décalage culturel !
La petite touche en plus, c'est la présentation de chaque chapitre, "à l'ancienne", avec les temps forts annoncés sous forme de formule chimique. Je crains toujours un peu ce procédé, auquel on pourrait reprocher de casser l'effet de surprise, mais force est de constater que ça fonctionne bien.
L'histoire, quant à elle, nous ramène 2 siècles en arrière, sous le règne de Louis-Philippe, dans un prestigieux institut royal dans lequel les meilleurs (et surtout les plus riches) étudiants viennent apprendre les sciences. La compétition fait rage, les coups-bas sont légion, et cette tension reste perceptible en filigrane au fil des pages. Mais Louis Pasteur contre les loups-garous, c'est avant tout un roman d'aventures fantastique, dans lequel enquêtes, expériences et combats contre des monstres démesurés et éminemment poilus se mêlent habilement et donnent un rythme endiablé à la lecture.
Mais bien sûr, l'atout principal de cet opus, c'est Louis Pasteur. Tout le monde le connait pour ses découvertes révolutionnaires qui interviennent encore aujourd'hui dans notre quotidien. Mais qui l'a imaginé jeune adulte, encore à l'école ? Et c'est ce qui m'a le plus amusée. Louis est présenté comme un héros taciturne, intéressé uniquement par la science, et incompris de la quasi-totalité de ses professeurs et camarades tant ses idées sont novatrices. Il faut dire que son origine jurassienne et sa bourse d'études le mettait déjà quelque peu à l'écart de la haute société parisienne caractéristique de l'institut.
Le temps s'écoule différemment pour Pasteur. Aveuglé par ses expérimentations diurnes et ses enquêtes et confrontations nocturnes, il met bien longtemps à voir Constance, lycéenne dans une autre partie (interdite !) de cette école. Cette dernière n'est pourtant pas dénuée d'atouts ni d'intérêt. Écrasée par le carcan de la bonne société, elle aspire à des choses plus simples, et à des occupations plus "masculines" : elle fait ainsi peu de cas de la broderie et des danses de salon, disciplines majeures dans son éducation, mais se passionne pour l'escrime, normalement réservée à ses congénères du sexe fort. Les deux énergumènes forment un duo irrésistiblement efficace dans la résolution des difficultés qui se mettent sur leur chemin !
D'autres personnages viennent enrichir le récit, parmi lesquels un prof de science qui semble servir ses intérêts avant tout, un directeur assez mystérieux, des concierges étranges et une gouvernante des jeunes filles qui veille au grain sur ses protégées !
En conclusion, un court roman jubilatoire qu'il aurait été dommage de ne pas découvrir. Ne faites pas la même erreur que moi et ne vous arrêtez pas à cette couverture enfantine ! De mon côté, je suis bien motivée à découvrir le deuxième opus de cette saga de la "société super secrète des savants et sciences surnaturelles", qui cette fois met en scène le non moins illustre Gustave Eiffel. Tout un programme !
Année d'édition : 2016
Nombre de pages : 212 pages
Genre : jeunesse, aventure
Edition : Didier Jeunesse
Synopsis :
Louis Pasteur a 19 ans et il entre comme boursier à l'institution royale Saint-Louis pour suivre des études scientifiques. Sa rentrée est bouleversée par des meurtres aussi terribles que mystérieux, perpétrés dans l'enceinte même de l'école. Pour démasquer le coupable, il s'associe à la jeune Constance, une pensionnaire intrépide et courageuse.
Entre loups-garous et complots, ils useront de vaccins autant que de coups d'épée pour sauver les élèves et même... le roi Louis-Philippe!
Mon avis :
Il y a bien une raison pour laquelle je n'avais pas ouvert ce livre plus tôt : la première de couverture me paraissait terriblement jeunesse. Erreur !
Une fois n'est pas coutume, je vais commencer par parler du style. Car l'écriture de Flore Vesco, c'est une vraie patte. Elle est acérée, subtile, drôle... le langage utilisé est tout à fait approprié aux échanges tels qu'on les imagine aux XIXème siècle. C'est survitaminé, pêchu, et on en redemande, surtout quand le dialogue traduit un total décalage culturel !
La petite touche en plus, c'est la présentation de chaque chapitre, "à l'ancienne", avec les temps forts annoncés sous forme de formule chimique. Je crains toujours un peu ce procédé, auquel on pourrait reprocher de casser l'effet de surprise, mais force est de constater que ça fonctionne bien.
L'histoire, quant à elle, nous ramène 2 siècles en arrière, sous le règne de Louis-Philippe, dans un prestigieux institut royal dans lequel les meilleurs (et surtout les plus riches) étudiants viennent apprendre les sciences. La compétition fait rage, les coups-bas sont légion, et cette tension reste perceptible en filigrane au fil des pages. Mais Louis Pasteur contre les loups-garous, c'est avant tout un roman d'aventures fantastique, dans lequel enquêtes, expériences et combats contre des monstres démesurés et éminemment poilus se mêlent habilement et donnent un rythme endiablé à la lecture.
Mais bien sûr, l'atout principal de cet opus, c'est Louis Pasteur. Tout le monde le connait pour ses découvertes révolutionnaires qui interviennent encore aujourd'hui dans notre quotidien. Mais qui l'a imaginé jeune adulte, encore à l'école ? Et c'est ce qui m'a le plus amusée. Louis est présenté comme un héros taciturne, intéressé uniquement par la science, et incompris de la quasi-totalité de ses professeurs et camarades tant ses idées sont novatrices. Il faut dire que son origine jurassienne et sa bourse d'études le mettait déjà quelque peu à l'écart de la haute société parisienne caractéristique de l'institut.
Le temps s'écoule différemment pour Pasteur. Aveuglé par ses expérimentations diurnes et ses enquêtes et confrontations nocturnes, il met bien longtemps à voir Constance, lycéenne dans une autre partie (interdite !) de cette école. Cette dernière n'est pourtant pas dénuée d'atouts ni d'intérêt. Écrasée par le carcan de la bonne société, elle aspire à des choses plus simples, et à des occupations plus "masculines" : elle fait ainsi peu de cas de la broderie et des danses de salon, disciplines majeures dans son éducation, mais se passionne pour l'escrime, normalement réservée à ses congénères du sexe fort. Les deux énergumènes forment un duo irrésistiblement efficace dans la résolution des difficultés qui se mettent sur leur chemin !
D'autres personnages viennent enrichir le récit, parmi lesquels un prof de science qui semble servir ses intérêts avant tout, un directeur assez mystérieux, des concierges étranges et une gouvernante des jeunes filles qui veille au grain sur ses protégées !
En conclusion, un court roman jubilatoire qu'il aurait été dommage de ne pas découvrir. Ne faites pas la même erreur que moi et ne vous arrêtez pas à cette couverture enfantine ! De mon côté, je suis bien motivée à découvrir le deuxième opus de cette saga de la "société super secrète des savants et sciences surnaturelles", qui cette fois met en scène le non moins illustre Gustave Eiffel. Tout un programme !
Ouiiii! Tu l'as enfin lu !!! je suis contente !!
RépondreSupprimerYeeeep ! Mieux vaut tard que jamais ! Bien contente d'avoir sauté le pas ! :)
SupprimerC'est vrai qu'avec la couverture, on dirait un roman pour les 8 / 10 ans. Tu m'as quasi donné envie ! En tout cas tu dégages assez d'enthousiasme dans ta critique pour combler les presque 30 ans qui me séparent du visuel du livre.
RépondreSupprimerJe suis sûre que tu le mettras sur l'étagère des romans à faire lire aux enfants ! Lis-le ! :)
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