dimanche 6 janvier 2013

A la faveur de la nuit de Jimmy Beaulieu

Beaucoup d'originalité dans ce post, puisque ce sera notre première chronique commune à Titepousse et moi, et aussi notre première chronique du genre : la BD érotique...
Ce baptême a été rendu possible par le très bel ouvrage de Jimmy Beaulieu,  A la faveur de la nuit, offert par notre copinaute C'era ! On te remercie infiniment, miss, tu as permis une belle découverte ! ;)
 
Edition : Impressions nouvelles
Année de parution : 2010
Nombre de pages : 97 pages
Genre : Bande-dessinée, érotique

 





Synopsis :
Un monde de désir et de fantaisie, quelque part entre Henry Miller et Fantômette… Elles sont belles, épanouies, nonchalantes et légères : deux jeunes femmes passent une nuit de veille à se raconter des histoires. Des histoires à faire peur, des histoires à s’émoustiller, mais surtout des histoires étranges. La nuit devient une promenade dans les aires de recoupement entre incongruités du quotidien et banalités de l’imaginaire. Les souvenirs partiellement oubliés, les rêves tenus pour réalité, les fausses inventions, les déclarations masquées et les fantasmes inavouables créent un beau dialogue amoureux, au ton neuf, érotique et intrigant (et avec l’accent québécois !)

Notre avis :

Qu'elle est déroutante, cette BD, quand on s'y plonge ! Son côté très décousu est assez difficile à suivre et "perplexifiant" au début, mais petit à petit, l'auteur remet brillamment les choses dans l'ordre, et tout s'éclaire !
Cette impression de décousu, justement, on la doit à une alternance de récits en tous genres inventés par deux demoiselles, et de retours au motel où elles attendent un homme. Homme dont vous ne saurez rien ici, allez donc lire la BD ! ^^
Fiction et réalité se mélangent donc subtilement, presque jusqu'à se confondre.

Au motel, les choses "dérapent" tranquillement... les filles, qui, motivées par leurs histoires (ou par une amitié ambigüe au départ ?), finissent rapidement par ne plus faire que parler, et le récit verse dans une tendre érotico-sensualité.

Côté dessin, maintenant, deux tons majeurs sont employés. Le bleu, d'abord, pour les moments les plus calmes, qui apporte sérénité et douceur. Le rouge, ensuite, pour les instants plus critiques, qui amène tonicité et vivacité ! Pour ces deux teintes, les tons pastels utilisés sont très sympathiques. 
D'autre part, un style original est à noter, le style "en coups de crayon". Il est perturbant quand on feuillette rapidement le livre, mais devient totalement naturel à la lecture.
Les dessins, bien qu'assez crus et sans détours, ne tombent jamais dans la vulgarité ou la pornographie, et c'est très très plaisant.


Félicitations donc à l'auteur, qui s'est chargé aussi bien du scénario que des illustrations et couleurs. Il nous était totalement inconnu jusqu'alors, mais après recherche post-lecture, nous avons découvert qu'il avait notamment travaillé sur Magasin général, une valeur sûre, donc.
Enfin, précisons que Jimmy Beaulieu est québécois, et que ses dialogues sont ponctués d'expressions locales apportant une touche de fraicheur qui n'enlève rien à cette belle œuvre.

Merci encore à toi C'era, tu te posais la question, tu es donc maintenant rassurée : on a adoré :)

5 commentaires:

  1. Très sympa cette chronique à quatre mains ! Et j'aime l'idée de la B.D. bichrome : à noter, donc!

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    1. Merci ;)
      C'est une découverte originale, j'espère qu'elle te plaira si tu mets la main dessus ;)

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  2. Bonjour Sol' et Titepousse. Ce billet à 4 mains est très bien écrit, vous avez trouvé les mots adéquats pour rendre votre sentiment commun à cette lecture. Je suis contente que cela vous ait plu et que partir en quête de cette BD m'ait permis à moi aussi de la découvrir :)
    J'ai beaucoup aimé pour ma part les tonalités et le coup de crayon. C'est vrai que ce mélange de plusieurs histoires avec les retours au motel peut perturber mais on s'y fait bien.

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    1. On s'y fait très bien, en effet, et puis ce n'est pas déplaisant de s'y perdre un peu, au début... On se laisse porter d'un endroit à l'autre, et c'est agréable ! Il faut juste ne pas se poser trop de questions ;)

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    2. C'est ça, ne pas se poser trop de questions. Juste savourer avec les yeux ces histoires dans l'histoire :)

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