Il est des jours, comme ça, où on se balade dans les rayons de la médiathèque, et où on a un flash. Cette couverture... je l'ai déjà vue quelque part... et le titre me parle ! J'ai souvent l'emprunt facile, qu'importe le synopsis, mon instinct me pousse. Et ne m'a pas trompée !
Il en résulte un chouette roman tendance steampunk, qui s'intègre parfaitement au challenge Vapeur et feuilles de thé de ma copinaute Sia ! Enfin !
Année de parution : 2016
Il en résulte un chouette roman tendance steampunk, qui s'intègre parfaitement au challenge Vapeur et feuilles de thé de ma copinaute Sia ! Enfin !
Nombre de pages : 257 pages
Genre : science-fiction
Edition : Gallimard
Synopsis :
Larispem 1899 - Dans cette Cité-Etat indépendante où les bouchers constituent la caste forte d’un régime populiste, trois destins se croisent… Liberté, la mécanicienne hors pair, Carmine, l’apprentie louchébem et Nathanaël, l’orphelin au passé mystérieux. Tandis que de grandes festivités se préparent pour célébrer le nouveau siècle, l’ombre d’une société secrète vient planer sur la ville.
Et si les Frères de Sang revenaient pour mettre leur terrible vengeance à exécution ?
Larispem 1899 - Dans cette Cité-Etat indépendante où les bouchers constituent la caste forte d’un régime populiste, trois destins se croisent… Liberté, la mécanicienne hors pair, Carmine, l’apprentie louchébem et Nathanaël, l’orphelin au passé mystérieux. Tandis que de grandes festivités se préparent pour célébrer le nouveau siècle, l’ombre d’une société secrète vient planer sur la ville.
Et si les Frères de Sang revenaient pour mettre leur terrible vengeance à exécution ?
Mon avis :
Avant toute chose, précisons que Les Mystères de Larispem a reçu le prix du "premier roman jeunesse" en 2016, décerné par Gallimard, RTL et Télérama. Voilà qui met dans le bain.
Ce roman est une uchronie. En effet, la Révolution n'y a pas trouvé la même issue que dans la réalité, et les Communards, menés par les bouchers, ont eu raison du gouvernement de l'époque. La ville de Paris devient alors Larispem, enclave indépendante sur le territoire français, et infiniment plus moderne que les espaces qui l'entourent, tant sur le plan technologique que sur le plan sociologique puisqu'une femme est au pouvoir (ce qui, avouez-le, ne vous aurait pas traversé l'esprit pour une fin de XIXème siècle).
Le côté technologique (de l'époque) m'a complètement charmée. Toute la ville vénère Jules Verne, et elle est tout à fait à son image. Ici, l'aérostat est un mode de déplacement répandu, des sentinelles mécaniques font régner l'ordre, et les rouages et mécanismes de tous poils sont à l'honneur. Un régal. Amatrices et amateurs de steampunk, c'est pour vous !
Toute cette science s'intègre dans un cadre qu'on reconnait sans peine, grâce à ses grands monuments, qui ne sont cependant pas sortis indemnes de la Révolution. Ainsi, on retrouve l'éminente Notre-Dame devenue à l'occasion... gare de transport aérien, après avoir été rehaussée d'une belle hauteur.
Le cadre, c'est bien beau, me direz-vous, mais le reste ? Eh bien, j'ai été séduite aussi. Par les personnages, d'abord. Des destins croisés, ça ce n'est pas révolutionnaire. Mais les caractères et la diversité sont plaisants. Liberté, mécanicienne hors pair, est présentée comme "un peu dodue". Assez effacée, un peu naïve, et parfois un peu maladroite dans ses décisions quand les sentiments s'en mêlent, elle est avantageusement accompagnée de Carmine. Cette dernière est une bouchère au tempérament bien trempé, n'ayant pas la langue dans sa poche, et racisée, puisqu'on la sait noire de peau. Le troisième personnage important, Nathanaël, est un peu plus mystérieux. Sa vie se résume à des journées mornes dans un orphelinat, dont il espère sortir rapidement... Des figures illustres telles Sarah Bernhardt sont intégrées au récit, lui donnant encore plus de relief et de réalisme.
L'intrigue mêle habilement le quotidien des trois ados qui tentent tant bien que mal de tirer leur épingle du jeu, attentats perpétrés à l'encontre du gouvernement populiste, et société secrète au sujet de laquelle il nous tarde d'en savoir plus. Autant d'éléments en suspens à la fin de ce premier tome qui me donnent envie d'y replonger pour le suivant.
Et la forme ? Mentionnons d'abord les illustrations de Donatien Mary qui ouvrent agréablement chaque chapitre. Mais LE point fort, c'est que l'écriture a ceci de notable qu'elle intègre l'argot des bouchers, qui a réellement existé (et existe encore). Son principe en est expliqué subtilement au sein du récit, ce qui fait que la lectrice/le lecteur prend plaisir à tomber sur des termes nouveaux au détour d'une phrase, et à en deviner le sens. Belle surprise pour qui, comme moi, est passionné·e par les langues et la linguistique.
Vous l'aurez compris, je ne peux que saluer l'élan qui m'a poussée à attraper ce livre sur les étagères de la bib. J'ai pris beaucoup de plaisir à la lecture, et ai déjà programmé la suite. En espérant que l'essai sera transformé ! En attendant, amateur·trice·s d'uchronie, ou de steampunk, jetez un oeil et revenez m'en dire des nouvelles !
C'est un des meilleurs livres jeunesse récent que je connaisse !! Ton avis fait ressurgir l'enthousiasme ressenti à la lecture !! La suite!! La suite!!
RépondreSupprimerEffectivement, ton enthousiasme est ressorti ! Je ne savais pas que tu le considérais comme un des meilleurs livres jeunesse lus. On se programme la suite ?
SupprimerTon avis donne terriblement envie de craquer pour cette histoire !
RépondreSupprimerAh, mais fonce fonce fonce ! J'ai hâte d'avoir d'autres avis. Et bienvenue par ici ! ;)
SupprimerJe l'ai dans ma PAL depuis sa parution (je crois), ton avis me donne très envie de me pencher dessus.
RépondreSupprimerPS : je crois que tu es plus assidue que moi sur le challenge Vapeur & Feuilles de thé :D