Poursuite de la découverte des éditions du Chat Noir, et des lectures du PLIB 2019 avec ce quatrième candidat au titre ! Un roman sombre et déconcertant...
Année d'édition : 2018
Nombre de pages : 346 pages
Genre : fantastique
Edition : éditions du chat noir
#ISBN9782375680897
Synopsis :
La dame en noir vivait seule dans son château. Elle ne pouvait pas mourir. De tout ce temps qu’elle avait, elle ne faisait rien. Et puis un jour, elle trouva sur son chemin le garçon aux cheveux blancs.
Elle l’enleva.
Elle voulait vivre une histoire. Une histoire d’amour et de nuit qui traverserait les siècles.
Mon avis :
2ème titre du Chat Noir en finale, et 2ème OVNI !
Qu'on aime ou qu'on n'aime pas, y a pas à dire, ces ouvrages là ont quelque chose de différent. Comment le dire à la nuit m'a moins convaincue que La fille qui tressait les nuages du même éditeur, malgré des points forts indiscutables.
Le début était pourtant très accrocheur. D'entrée de jeu, la plume de Vincent Tassy m'a conquise tant elle est poétique et rend à merveille les émotions et les atmosphères. Solitude, angoisse, touffeur des lieux... le rendu est excellent !
Chacun des premiers chapitres est consacré à un personnage différent, et selon un schéma assez classique mais néanmoins agréable, leurs destins finissent par se croiser. Malgré des époques très différentes, puisqu'on nous propose des voyages entre le 16ème siècle et nos jours... c'est assez déconcertant au début, je me suis d'abord demandée le rapport entre les uns et les autres... et finalement, les pièces du puzzle finissent par s'emboîter et la lumière par se faire (dans une certaine mesure, hein, parce que ça reste très dark).
L'ambiance est comme j'aime, très sombre, très gothique. Les passages doux et tendres laissent la place à des scènes d'une grande violence, sans signe annonciateur. C'est brutal, et très réussi. Et au milieu de tout ça ? Une grosse débâcle de rose, puisqu'un des personnages est éditrice de romans à l'eau de rose et fan inconditionnelle de Barbara Cartland... kitschissime à souhait, et extrêmement drôle ! Sans aucun doute, le "visuel" de ce roman est une réussite.
Le fond de ce roman est une réécriture du mythe du vampire, avec quelques nuances par rapport au mythe "fondateur" qui est pour moi celui de Bram Stoker. La façon de devenir un vampire, notamment, est originale et bien jolie.
Alors qu'est-ce qui a pêché, finalement, avec tous ces aspects positifs ?
Eh bien j'ai trouvé, alors que l'intrigue m'avait bien accrochée au départ, que tout devenait très brouillon et répétitif dans le dernier tiers. J'ai fini par m'ennuyer, un peu, et par attendre la fin. Petite déception.
Un autre point m'a agacée légèrement : la représentation LGBTQIA+, à laquelle je suis très sensible et qui m'a enchantée dans les premiers chapitres, est très vite devenue "catalogue". Chapitre 1 : couple gay. Chapitre 2 : romance lesbienne. Chapitre 3 : transgenre. Là, j'ai commencé à barrer les lettres dans mon sigle. Et je me suis dit que ça manquait férocement d'un·e ace. Bingo, il en est question juste après ! J'ai trouvé cela un peu forcé, mais bon, c'est mieux qu'une absence de représentation, alors...
En conclusion, un roman à l'esthétique très réussie, qui révèle une bien jolie plume, mais qui patine un peu sur la fin et l'empêche de me toucher complètement. J'ai cependant envie de découvrir d'autres écrits de l'auteur, ne serait-ce que pour retrouver ces mots très agréables. Apostasie me semble un bon candidat pour cela !
Année d'édition : 2018
Nombre de pages : 346 pages
Genre : fantastique
Edition : éditions du chat noir
#ISBN9782375680897
Synopsis :
La dame en noir vivait seule dans son château. Elle ne pouvait pas mourir. De tout ce temps qu’elle avait, elle ne faisait rien. Et puis un jour, elle trouva sur son chemin le garçon aux cheveux blancs.
Elle l’enleva.
Elle voulait vivre une histoire. Une histoire d’amour et de nuit qui traverserait les siècles.
Mon avis :
2ème titre du Chat Noir en finale, et 2ème OVNI !
Qu'on aime ou qu'on n'aime pas, y a pas à dire, ces ouvrages là ont quelque chose de différent. Comment le dire à la nuit m'a moins convaincue que La fille qui tressait les nuages du même éditeur, malgré des points forts indiscutables.
Le début était pourtant très accrocheur. D'entrée de jeu, la plume de Vincent Tassy m'a conquise tant elle est poétique et rend à merveille les émotions et les atmosphères. Solitude, angoisse, touffeur des lieux... le rendu est excellent !
Chacun des premiers chapitres est consacré à un personnage différent, et selon un schéma assez classique mais néanmoins agréable, leurs destins finissent par se croiser. Malgré des époques très différentes, puisqu'on nous propose des voyages entre le 16ème siècle et nos jours... c'est assez déconcertant au début, je me suis d'abord demandée le rapport entre les uns et les autres... et finalement, les pièces du puzzle finissent par s'emboîter et la lumière par se faire (dans une certaine mesure, hein, parce que ça reste très dark).
L'ambiance est comme j'aime, très sombre, très gothique. Les passages doux et tendres laissent la place à des scènes d'une grande violence, sans signe annonciateur. C'est brutal, et très réussi. Et au milieu de tout ça ? Une grosse débâcle de rose, puisqu'un des personnages est éditrice de romans à l'eau de rose et fan inconditionnelle de Barbara Cartland... kitschissime à souhait, et extrêmement drôle ! Sans aucun doute, le "visuel" de ce roman est une réussite.
Le fond de ce roman est une réécriture du mythe du vampire, avec quelques nuances par rapport au mythe "fondateur" qui est pour moi celui de Bram Stoker. La façon de devenir un vampire, notamment, est originale et bien jolie.
Alors qu'est-ce qui a pêché, finalement, avec tous ces aspects positifs ?
Eh bien j'ai trouvé, alors que l'intrigue m'avait bien accrochée au départ, que tout devenait très brouillon et répétitif dans le dernier tiers. J'ai fini par m'ennuyer, un peu, et par attendre la fin. Petite déception.
Un autre point m'a agacée légèrement : la représentation LGBTQIA+, à laquelle je suis très sensible et qui m'a enchantée dans les premiers chapitres, est très vite devenue "catalogue". Chapitre 1 : couple gay. Chapitre 2 : romance lesbienne. Chapitre 3 : transgenre. Là, j'ai commencé à barrer les lettres dans mon sigle. Et je me suis dit que ça manquait férocement d'un·e ace. Bingo, il en est question juste après ! J'ai trouvé cela un peu forcé, mais bon, c'est mieux qu'une absence de représentation, alors...
En conclusion, un roman à l'esthétique très réussie, qui révèle une bien jolie plume, mais qui patine un peu sur la fin et l'empêche de me toucher complètement. J'ai cependant envie de découvrir d'autres écrits de l'auteur, ne serait-ce que pour retrouver ces mots très agréables. Apostasie me semble un bon candidat pour cela !
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