jeudi 3 juillet 2014

Les Terres du Ponant, tome 1 - La légende de l'élu d'Olivier Lagneau

Deuxième partenariat avec les éditions Atria, toujours dans les lectures de l'imaginaire ! Merci à eux, ainsi qu'à Livraddict qui rend tout cela possible. Je me suis cette fois laissée embarquer dans une aventure fantasy !


Edition : Atria
Année de parution : 2013
Nombre de pages : 299 pages
Genre : fantasy, jeunesse






Synopsis
« Faites-moi confiance, mon garçon. Nos oracles, nos savants et nos mages ne peuvent pas se tromper, tous les calculs mathématiques vous ont désigné. Le guide, c'est vous ! »
Bertrand hallucine ! Comment pourrait-il, même secondé par sept compagnons, une sybelle et un vieux magicien, emmener une centaine d'enfants à travers un monde qui lui est parfaitement inconnu, peuplé d'elfes, d'hommes, de nains, de gobelins et de sorciers en tout genre ? Comment les conduire tous sains et saufs, sous peine de rupture de l'Alliance des peuples, au refuge qui les attend, à l'abri des dangers multiples et des guerres ?
Pourtant, il va accepter la mission. Après tout, dans cet univers parallèle, il a peut-être sa place, celle qu'il ne trouve pas sur terre où plus rien ne le retient... Mais la route sera longue, dangereuse, incertaine. Les orcs, les warks, les elfes noirs, déterminés à reconquérir les Terres du Ponant, les pourchassent sans relâche quand renaît la Légende de l'Élu, celui que le destin a désigné pour mener l'ennemi à sa perte... Mais Bertrand est-il réellement l'Élu ?...

Mon avis

                C’est parti pour une nouvelle aventure ! Au programme, elfes, orcs, nains et compagnie… pas de doute, nous sommes bien dans un roman fantasy faisant appel aux classiques du genre ! Ajoutez à cela un élu, et des contrées peu hospitalières… ça vous rappelle quelque chose ? Eh bien non, bienvenue dans Les terres du Ponant !

Ce livre est en fait une quête d’escorte, puisque Bertrand, notre jeune héros, est chargé d’accompagner un groupe d’enfants de tous horizons à travers le pays. Il est assisté dans sa tâche par des adolescents/jeunes adultes au caractère bien trempé pour certains. Vous l’aurez compris, les personnages sont nombreux, beaucoup ont un gros capital sympathie, malheureusement sous-exploité. Difficile en effet de développer le caractère de chacun avec autant de protagonistes !

Le héros, lui, serait plutôt du genre « anti-héros ». Loin d’être fanfaron, il ne sait jamais à l’avance comment il va se sortir des situations les plus épineuses, et est même parfois un peu mou dans la mise en œuvre des solutions. Qu’importe, c’est un jeune garçon normal, ce qui le rend attachant. Par contre, j’ai été très surprise de découvrir qu’il avait 21 ans, moi qui lui en prêtais plutôt dans les 13-14, du fait de son vocabulaire pas très avancé. J’ai en effet déploré la profusion de « débile » et autre « gogol » dans les premières pages. C’est d’autant plus étonnant que j’ai trouvé d’autres dialogues, notamment avec les plus jeunes enfants, trop « soutenus » par rapport à leur âge (pas une négation ne manque, par exemple) !

                Puisqu’on est dans le style, j’ai relevé bon nombre de fautes de frappe et d’erreurs de ponctuation au fil des pages… grr ! Ça fait partie des choses qui m’énervent, même s’il s’agit d’une première édition qui devrait donc être corrigée par la suite !

Concernant le déroulement des événements, tout coule facilement… beaucoup trop facilement ! Comment s’en sortir quand on promène un groupe d’enfants et qu’on tombe nez à nez avec des orcs enragés en large supériorité numérique ? Facile, on donne des arcs aux petits aux oreilles pointues, et des épées aux autres. Et on gagne ! Sinon, un groupe d’amis passera bien par-là nous tirer d’affaire…

De bonnes idées viennent cependant jalonner le récit, comme des créatures que je n’avais jamais rencontrées dans d’autres romans du genre, des cités qui paraissent vraiments merveilleuses comme la ville arborée des elfes, ou encore le superbe concept de « bosquet de couchage » ! De chouettes trouvailles qui mériteraient d’être un peu plus creusées.

La fin, en revanche, m’a surprise et a su relancer mon intérêt juste au dernier moment. Peut-être lirai-je la suite si j’en ai l’occasion.

En conclusion, ce premier opus, utilisant beaucoup de caractéristiques des classiques du genre, m’a déçue. Malgré de bonnes idées, le tout manque de profondeur, et le style m’a parfois gênée dans ma lecture, d’autant plus qu’il a férocement contrasté avec mes dernières expériences livresques. Le public ciblé est probablement un peu plus jeune que moi !

mercredi 28 mai 2014

Martyrs, Livre I d'Olivier Peru


Baptême de lecture commune pour moi, grâce à la bonne idée de Mypianocanta qui m’a poussée à me pencher plus rapidement que prévu sur le dernier roman d’Olivier Peru, Martyrs. La récente rencontre avec l’auteur m’avait déjà surmotivée, et j’avais adoré son premier roman, Druide. A partir de là, résister à la tentation est devenu vain. Et c’est tant mieux !

Edition : J'ai lu
Année de parution : 2013
Nombre de pages : 694 pages
Genre : fantasy







Martyrs, c’est une histoire de complots politiques et de guerre latente sur fond de fantasy, mâtinée bien entendu d’une petite romance. On n’est pas des brutes, que diable (si ?) ! Contrairement à ce que je crains souvent, ce dernier aspect ne prend pas une part trop importante, ni ne verse dans la niaiserie, ce qui est toujours appréciable !

Dans un univers très riche, le gros roi Karmalys et le chef des rebelles  se livrent une véritable partie d’échec où chaque coup a son importance et s’inscrit dans une tactique plus globale. Les pièces se situent à des endroits différents du continent, dans des peuples marqués par une forte identité découlant d’une histoire qui leur est propre. Histoire pas toujours marrante, bien sûr, puisque la persécution a été de mise pendant les règnes des rois qui se sont succédés.

         On suit donc plusieurs personnages, séparés par bien des lieues, mais dont on se doute bien qu’ils vont finir par se rencontrer. Actions et trahisons s’enchaînent, amenant leur lot de rebondissements et gardant à l’occasion le lecteur rivé à son livre. Le mystère est également présent, avec d’entrée de jeu l’apparition d’un fantôme qui soulève beaucoup d’interrogations. Interviendra aussi par la suite un personnage dont personne ne sait rien, mais qui a l’air bien renseigné, et semble jouer un rôle important dans l’avancée de l’intrigue.

        Même si certains événements sont assez prévisibles (j’avais notamment démasqué le traitre et anticipé certaines manœuvres du roi), l’ensemble est très plaisant, et les surprises ne manquent pas. Je craignais des réponses trop évidentes à certaines de mes questions, eh bien non, je m’étais trompée ! En témoigne la fin, qui ne manque pas de nous donner envie de nous jeter sur la suite !

         Parmi les protagonistes de Martyrs, certains sont attachants, comme les deux frangins assassins férocement liés par une enfance difficile. Leur activité professionnelle est condamnable, certes… mais on s’attache ! Le nain Jarud ne manque également pas de faire sourire le lecteur. Dévoué et plein de bons sentiments, il est capable d’enchaîner des jeux de mots de l’ordre du grand… nain porte quoi. Kassis, la princesse prisonnière, bien qu’un peu jeune au début, a également su s’attirer ma sympathie. Ouf ! A ceux-là s’ajoutent de nombreux personnages secondaires malgré tout très bien dépeints que je vous encourage à découvrir en lisant le livre.
         D’autres « héros » s’avèrent au contraire parfaitement détestables, même si ce n’est pas toujours voué à durer : du « preux » chevalier prétentieux au sanguinaire chef de la garde du roi, en passant justement par cet immonde roi certes intelligent, mais parfois dénué de finesse…

         Côté style maintenant, l’ensemble est fluide et se lit rapidement. Le découpage en chapitres d’une trentaine de pages maximum contribue à donner du rythme à la lecture, et favorise l’avancée. Le vocabulaire est riche, le lecteur n’est pas pris pour un imbécile. Il est également adapté aux personnages lors des dialogues, ce qui occasionne parfois des propos assez crus, mais justifiés.

A noter aussi, la couverture magnifique réalisée par l’auteur lui-même, ainsi que plusieurs illustrations d’intérieur ! Je vous conseille d’ailleurs vivement d’aller faire un tour sur son site officiel pour y admirer la représentation qu’il s’est fait de quelques-uns de ses protagonistes (ici) !

Et si après tout ça vous hésitez encore à vous lancer dans cette aventure aux côtés des frères assassins, voici d’autres avis des partenaires de LC qui pourraient achever de vous convaincre :

lundi 19 mai 2014

Tag du gâteau littéraire

C'est très en retard que je me lance aujourd'hui dans le tag reçu par Nanet, il y a quelques semaines : le Tag du Gâteau Littéraire ! Vous pouvez retrouver le sien ici : gâteau littéraire de Nanet.
Il s'agit ici de choisir un certain nombre de "livres ingrédients" qui constitueront une base parfaite à un excellent gâteau !

Voici donc ma recette :


 - Prenez en guise de farine un livre dont l'histoire a été lente à démarrer mais dont la suite se révèle prenante : Une aventure d'Alexia Tarabotti, tome 2 : Sans forme de Gail Carriger, qui ne m'a pas tenue en haleine dès le début, mais m'a bien accrochée ensuite.

- Ajoutez le beurre : une intrigue riche et bien ficelée : La trilogie de l'Empire, tome 1 : Fille de l'empire de R.E. Feist et J. Wurts parce que les coutumes décrites, la quête du pouvoir sont complexes et diablement bien pensées !

- Mélangez le tout avec les œufs : un livre que vous pensiez détester et qui finalement fut un coup de cœur : La quête d'Ewilan, tome 1 : D'un monde à l'autre de Pierre Bottero. Je ne pensais pas détester, loin de là, mais j'ai eu quelques craintes au début de ma lecture du fait du côté très jeunesse de l'écriture. Craintes bien vite oubliées, c'est Bottero !

- Ajoutez le sucre : un livre "doudou" qui vous a fait passer un moment de douceur dans ce monde de brutes : Oscar et la Dame Rose d'E.E. Schmitt qui me bouleverse à chaque lecture. Il traite d'un sujet grave, mais nous pousse à prendre la vie différemment. Une belle leçon !
 
Après avoir mis notre gâteau au four nous ressortons notre œuvre d'art gastronomique pour la laisser refroidir. Il est temps de décorer notre gâteau littéraire...
 
- Choisissez comme glaçage un livre qui réunit tous les ingrédients nécessaires pour que vous l'aimiez : Harry Potter, tome 1 : Harry Potter à l'école des sorciers de J.K. Rowling. Ce premier opus débute une saga qui m'aura marquée à jamais : magie, humour, méchants charismatiques, gentils attachants, et quelques moments très noirs... Une bonne recette à lui seul !

- Puis parsemez de pépites colorées : un livre qui donne la pêche lorsque vous avez le moral dans les chaussettes : il n'y a pas de livre que je relis dans ce cas particulier, alors je vais citer l'un de ceux qui m'ont le plus enchantée ces derniers temps : Les Âmes croisées de Pierre Bottero. Bottero, quoi...

- Pour finir, la cerise sur le gâteau : le livre que vous avez le plus aimé en ce début 2014 : Les Eveilleurs, tome 1 : Salicande de Pauline Alphen. Ce roman m'a transportée dans un monde nouveau, résultat de ce que les Hommes en ont fait. Il pose de solides bases pour la suite de l'histoire, qu'il me tarde de connaître !

Il ne vous reste plus qu'à partager ce gâteau en taggant quelques blogueurs tentés par la gourmandise : pas de tag particulier, les gourmands se serviront ! ;)