mardi 21 novembre 2017

Les Neiges de l'Eternel de Claire Krust

Une fois de plus, c'est un roman qui fait grand bruit et qui est plutôt bien noté sur la blogo dont je vous parle aujourd'hui. Les Neiges de l'Eternel, signé Claire Krust, est un roman fantasy/fantastique dont la couverture m'a littéralement happée. La quatrième de couverture me proposait une immersion dans le Japon féodal dont je suis tombée amoureuse avec Fille de l'empire de Feist et Wurts. On est loin du coup de cœur auquel je m'attendais.


Année de parution : 2015
Nombre de pages : 334 pages
Genre : fantasy
Edition : ActuSF








Synopsis :
Dans un Japon féodal fantasmé, cinq personnages racontent à leur manière la déchéance d’une famille noble. Cinq récits brutaux qui voient éclore le désespoir d’une jeune fille, la folie d’un fantôme centenaire, les rêves d’une jolie courtisane, l’intrépidité d’un garçon inconscient et le désir de liberté d’un guérisseur.
Le tout sous l’égide de l’hiver qui s’en revient encore.

Mon avis :
Je venais de terminer un roman en 3 jours, pour cette fois il m'aura fallu plus longtemps pour me décider à lire les 10 dernières pages de ce roman, déçue que j'étais.

L'idée est bonne : on suit, sur cinq parties distinctes, le destin croisé de plusieurs personnages d'horizons divers. 
Il y a Yuki, la jeune fille déterminée à sauver son frère malade, qui va remuer ciel et terre pour arriver à ses fins, bravant les dangers qui menacent une femme voyageant seule, se faisant pour cela passer pour un homme. 
Akira, fantôme antipathique qui peine à trouver un but à sa vie, ou plutôt devrais-je dire à sa non-vie. 
Shota, petit garçon à la santé fragile, qui côtoie Akira et se révèle avide de connaître ses secrets. 
Sayuri, "courtisane" maltraitée dans une auberge de faible standing, qui se retrouve du jour au lendemain chargée d'une mission peu commune et de la plus haute importance. 
Seimei quant à lui est fils de guérisseur, porteur de connaissances très vastes mais peu enclin à les mettre en pratique suite à la mort de son père. 
Enfin, Takeshi visite ce qu'il reste d'un vaste domaine autrefois habité mais un notable de la ville, et y fait une rencontre bouleversante qui ne va pas manquer de changer sa vie (et réciproquement, d'ailleurs). 
Voilà pour les principaux. Je reste volontairement vague sur les liens entre eux, et sur qui va rencontrer qui, pour laisser un peu de surprise aux potentiels lecteurs futurs. Reconnaissons qu'il y a là matière à creuser !

Autre point intéressant du roman : le contexte spatio-temporel. Hormis la situation géographique - cet univers japonisant que j'ai déjà évoqué et qui constitue pour moi un atout -, la construction temporelle est plutôt sympa aussi. Les différentes parties, parfois séparées par des décennies, ne s'articulent pas de façon chronologique. Pourtant, à mesure que le lecteur tourne les pages, il comprend les tenants et les aboutissants, et découvre des liens - certes assez prévisibles mais qui pourront peut-être en surprendre quelques-uns et ne sont pas pour autant désagréables - qui existent entre les personnages, entre les situations. Point notable : malgré les années qui peuvent séparer chaque partie, elles se déroulent toutes en hiver. En résulte une ambiance assez particulière, une chape de blancheur et de silence qui m'a paru adaptée à l'environnement mis en scène.

Mais voilà, en ce qui me concerne, la mayonnaise n'a pas pris. La faute notamment à la brièveté des parties qui ne m'a pas laissé le temps de m'approprier les protagonistes, ni de vibrer avec eux. Et surtout, j'ai fait un gros blocage sur l'écriture. J'ai trouvé le style maladroit, lourd, surfait. En témoigne une accumulation d'adverbes qui semblent avoir été juxtaposés sur demande, comme à l'école lorsqu'on nous demandait d'ajouter des détails dans les descriptions. La ponctuation et les répétitions sont souvent maladroites. Et j'ai parfois eu du mal à saisir ce que l'autrice voulait dire :

"Le donjon se dressait à la fois comme un dragon immortel, et comme une ruine couverte d'un linceul blanc." 
Hum. A la fois majestueux, puissant, élancé et miteux couvert d'un drap qui le cache au regard d'aucuns... Je pige pas.

"Il ne devait pas vivre en permanence au sanctuaire et avait été contraint d'y passer la nuit qu'uniquement au cas où ce soi-disant guérisseur aurait besoin de son aide."


L'autre point qui m'a gênée, et j'admets que c'est mon côté puriste, amoureuse des mots qui parle, c'est les fautes non corrigées. Bon sang, il y a bien des gens qui relisent, dans les maisons d'édition ? Une coquille, je comprends, mais tant, non. Exemples croustillants :

"Alors qu'elle remontait assez lentement l'avenue centrale, se laissant guidée par le flux des badauds". Vendu/vendre. Primaire.
"Je suis tout courbatturé." Même mon correcteur orthographique de lambda qui ne vit pas de son écriture hurle.
"Ce sentiment lui paressait lointain." Quelle feignasse, ce sentiment.

Bref, j'en passe et des meilleures. Mes yeux ont saigné, au détriment de l'histoire pourtant jolie, et au final, je ne voyais plus que ça. Mon attention a été happée par ce que je vais gentiment appeler des "coquilles". Dommage. Sur ces considérations, je vous laisse, j'ai un mail à envoyer à l'éditeur, moi.

8 commentaires:

  1. Ha mince, c'est dommage ces coquilles. Mais j'aime bien celle du sentiment qui "paressait" lointain, je trouve que la licence poétique est chouette :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, vu comme ça, ça parait sympathique (paresse sympathique ? ^^). Mais je t'avoue que sur le moment, ça m'a exaspérée... J'ai recensé plus d'une vingtaine de grosses fautes, conjugaison, grammaire, orthographe, expressions mal utilisées ou mal retranscrites... Les coquilles réelles, séquelles de changement de tournure par exemple, étaient rares. C'est dommage ! J'aime bien ActuSF, j'espère que j'aurai un retour positif et que je ne les aurai pas saoulés avec mon mail...

      Supprimer
  2. En effet, quelle feignasse ce sentiment xD !!!
    Ça fait beaucoup de fautes.... ah ah, courbaturé, un "t", 2 "t", on le voit souvent ! À force de se batturer forcément, on en perd son latin... ����

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. XD
      Aaaaah, oui, ça t'aurait plu toutes ces fautes ! C'est bête que tu ne veuilles pas le lire, on aurait pu parler du style de façon plus approfondie ! ^^

      Supprimer
    2. Je ne trouve plus le temps de lire... Trop branchée séries et siestes en ce moment 0:-)

      Supprimer
    3. En commentant les blogs à 5h du mat' ça m'étonne pas ! :)

      Supprimer
  3. J'ai vu la liste complète et ça dépasse, en effet, la coquille. Quant au récit lui-même, perso il ne me fait pas trop envie. D'une part je n'ai pas l'imagination nécessaire pour dresser des donjons en forme de dragon couvert d'un linceul et d'autre part on semble rester dans une narration sans grande originalité.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ahah, avec des dragons couverts d'un linceul en plein vol, je te dis pas l'augmentation de la police d'assurance dragon ! :)

      Supprimer