Toujours dans la lignée des romans découverts dans les challenges, voilà maintenant un petit roman de littérature contemporaine : La porte des enfers, de Laurent Gaudé.
Cet auteur, dont j'ignore tout, a la particularité d'avoir deux romans dans le baby contemporaine !
Cet auteur, dont j'ignore tout, a la particularité d'avoir deux romans dans le baby contemporaine !
Edition : Actes sud
Nombre de pages : 266 pages
Nombre de pages : 266 pages
Genre : littérature contemporaine, religion, fantastique
Année de parution originale : 2010
Synopsis :
2002, dans un restaurant de Naples, Filippo Scalfaro accomplit sa
vengeance : il poignarde au ventre un client puis, le couteau sur la
gorge, il le force à l’accompagner dehors, le fait monter dans une
voiture, prend la direction du cimetière. Parvenu là, il le traîne
jusqu’à une tombe et lui en fait déchiffrer l’inscription. Puis il lui
tranche les doigts des mains et le laisse là, saignant et gémissant.
1980, dans les rues encombrées de Naples, Matteo tire par la main son fils et se hâte vers l’école. A un carrefour, soudain éclate une fusillade. Matteo s’est jeté à terre, couchant contre lui son petit garçon. Quand il se relève, il est baigné du sang de l’enfant, atteint par une balle perdue. 2002, après un dernière visite à “tante Grace”, prostituée et travesti qui l’a vu grandir, celui qui a accompli sa vengeance peut enfin quitter Naples et, roulant vers le Sud, partir à la recherche des siens, disparus depuis l’époque du grand tremblement de terre.
1980 : le deuil a édifié peu à peu un mur de silence entre Matteo et sa femme Giuliana. Matteo ne travaille plus. Toutes les nuits, il roule dans son taxi à travers les rues de Naples, sans presque jamais prendre de client. Il sait bien ce que Giuliana attend de lui : qu’il retrouve et punisse le responsable. Mais il en est incapable. Un soir, les circonstances le conduisent dans un minuscule café-bar, où il fait notamment la connaissance d’un Professeur qui tient d’étranges discours sur la réalité des Enfers et la possibilité d’y descendre…
1980, dans les rues encombrées de Naples, Matteo tire par la main son fils et se hâte vers l’école. A un carrefour, soudain éclate une fusillade. Matteo s’est jeté à terre, couchant contre lui son petit garçon. Quand il se relève, il est baigné du sang de l’enfant, atteint par une balle perdue. 2002, après un dernière visite à “tante Grace”, prostituée et travesti qui l’a vu grandir, celui qui a accompli sa vengeance peut enfin quitter Naples et, roulant vers le Sud, partir à la recherche des siens, disparus depuis l’époque du grand tremblement de terre.
1980 : le deuil a édifié peu à peu un mur de silence entre Matteo et sa femme Giuliana. Matteo ne travaille plus. Toutes les nuits, il roule dans son taxi à travers les rues de Naples, sans presque jamais prendre de client. Il sait bien ce que Giuliana attend de lui : qu’il retrouve et punisse le responsable. Mais il en est incapable. Un soir, les circonstances le conduisent dans un minuscule café-bar, où il fait notamment la connaissance d’un Professeur qui tient d’étranges discours sur la réalité des Enfers et la possibilité d’y descendre…
Mon avis :
Difficile au départ, de s'y retrouver, dans cette histoire ! J'ai même cru m'être plantée en lisant les repères temporels ! En effet, d'un chapitre à l'autre, et dès le début, on suit Mattheo, le papa d'un jeune garçon mort à 6 ans, en 1980... et ce même garçon, Pippo, en 2002. J'en étais arrivée à me demander si j'avais compris l'histoire de travers !
Mais petit à petit, les éléments se mettent en place, et le lecteur comprend le pourquoi d'une telle originalité dans l'alternance des points de vue, au premier abord aberrante !
D'un côté, il y a donc les parents de Pippo, qu'on découvre à travers leur ressenti, le grand chambardement de leur vie suite au drame qui leur pris leur fils. Toutes les étapes du deuil y passent, et il est poignant de voir ce couple perdre pied petit à petit. De les voir souffrir, réécrire l'histoire... dans une volonté inextinguible de faire revenir leur enfant...
De l'autre côté, Pippo, employé dans un café, qui poursuit apparemment un projet de vengeance bien préparé... Ce n'est pas le personnage auquel on s'attache le plus, mais il a quelque chose... Cette rage, au fond de lui...
Au cours de son épreuve, Mattheo croise la route d'une bande de personnages très typés, et très bien décrits : un curé que les pontes de la religion tentent contre vents et marées de mettre à la porte de son église... un professeur loufoque masochiste et passionné de mysticisme... un travesti qui se prostitue... et un cafetier qui a du génie ! Belle brochette pour redonner un nouvel élan au père en perdition !
Le rythme est soutenu, dans cet ouvrage, constitué d'un enchaînement de très courts chapitres passant d'un personnage à l'autre. La rencontre entre les deux points de vue est bien réalisée. Bien que ne versant pas trop dans la religion, j'ai trouvé plaisant de retrouver des images mythiques de la représentation des enfers, que je considère plus dans son caractère "culturel" que "religieux". Mais ce roman m'a dérangée, par la souffrance qu'il dégage, l'ambiance parfois malsaine ! Le dénouement m'a également paru un peu facile ! Mais c'est une découverte intéressante malgré tout ! J'aurai au moins appris à dire mozzarella au pluriel en italien : mozzarelle di bufala (bravissima ?) !
En résumé, un sentiment un peu mitigé sur ce roman, qui m'a tout de même permis, et ça c'est toujours bon à prendre, de lire autre chose ! Je ne le conseillerais pas en priorité parmi les lectures contemporaines qui font du bruit en ce moment !
bien une histoire bien spéciale. Mais ma foi, qui sait peut être que ces personnages haut en couleurs pourraient me plaire :)
RépondreSupprimer(bravissima! oui, ben voilà tu as appris un mot de plus :p)
Allez je retourne à mon livre et mon film.
Je connaissais mozzarella quand même ;)
SupprimerLes personnages sont intéressants, oui, très colorés. Vu l'épaisseur, tu n'as pas grand chose à perdre à tester ! ^^
mais lol Mozarella c'est un mot qui compte pas :p
SupprimerSinon j'ai été lire l'avis d'une LAddictienne sur un autre livre de cet auteur. Elle dit de lui que c'est un formidable conteur, et me conseille de le découvrir plutôt avec "le soleil de Scorta" que pas mal ici citent.
J'ai l'impression que Le soleil des Scorta est plus connu. Il se passe aussi en Italie !
SupprimerJe pense que j'essayerai de le lire un jour :)
Oh pourtant ton avis commençait bien! Mais une ambiance "malsaine", ça refroidit un peu. :)
RépondreSupprimerJe l'avais déjà noté, ce titre, sur un autre blog. ça me conforte tout de même dans l'idée que c'est un auteur à découvrir.
Eheh je maitrise le retournement d'avis ! Peut-être parce qu'encore une fois, j'ai été déstabilisée... J'ai assez peu l'habitude de ce genre de lectures, et je suis contente que le baby contemporaine m'ait poussée à m'y frotter. C'est très intéressant !
SupprimerL'auteur est assez plébiscité, et à découvrir, oui, sans doute ;)
J'allais dire la même chose, ton avis commencé plutôt positivement je trouve. Mais je ne sais pas si ce livre et pour moi, pourtant j'aime bien généralement le fantastique dans mes lectures.
RépondreSupprimerJe suis donc hésitante...
Ici c'est du fantastique lié aux croyances religieuses. Tout le monde n'appellerait peut-être pas ça fantastique ;)
SupprimerN'hésite pas à tester, je suis curieuse d'avoir un autre avis!
Je pense qu'il vaut mieux que je découvre cet auteur avec Le Soleil des Scorta !
RépondreSupprimerCelui là est aussi dans le baby contemporaine, mais je ne l'ai pas lu. J'ai choisi de commencer par l'autre car ma moitié a lu Le soleil des Scorta et n'a pas trouvé ça transcendant... ennuyeux, plutôt ^^
Supprimerj'aime cet auteur pour la diversité de ses histoires, chaque livre est différent, celui ci m'a particulièrement plu
RépondreSupprimerJe vais en tester d'autres je pense ! C'est vrai qu'à la lecture des résumés, les romans ont l'air assez différents les uns des autres !
SupprimerAu début de ma lecture, j'ai eu le même sentiment que toi concernant les repères temporels. Mais finalement j'ai fini par bien accroché à l'histoire. En tout cas, je l'ai préférée au "soleil des Scorta".
RépondreSupprimerC'est sûr que lorsqu'on comprend les points de vue, tout prend subitement son sens ;)
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