mardi 6 août 2019

Vivant de Roland Fuentès

Lecture très rapide mais non moins haletante, je vous propose aujourd'hui de découvrir un chouette roman jeunesse qui sort un peu des sentiers battus !

Année d'édition : 2018
Nombre de pages : 184 pages
Genre : drame, jeunesse
Edition : Syros







Synopsis :
Sept étudiants passent leurs vacances ensemble. L’un d’eux invite un nouvel ami, inconnu du groupe, Elias, qui cristallise aussitôt tous les regards. Nul n’aurait pu prévoir que le séjour entre potes qui s’annonçait si bien — sport, révisions, détente – tournerait en un combat à la vie, à la mort. À moins que la haine de « l’autre » n’ait été là, en germe, dès le premier instant.

Mon avis :
Vivant, c'est un court roman qui passe à la folle vitesse d'une course effrénée.
Dès la première page, nous sommes dans le bain : une course-poursuite, clairement hostile, nous est narrée. Elle oppose Mattéo et Elias, sans toutefois que l'on sache pourquoi. Le danger, l'envie de s'en sortir s'oppose à la haine et au besoin d'en découdre. Qu'est-ce qui les a menés là ?

La raison, nous la découvrons à travers les points de vue alternés des différents membres d'un groupe d'adolescents réunis dans les calanques pour un stage de leur cru, alternant révisions et entraînements sportifs. Ils ont 17-18 ans, se retrouvent régulièrement, et apprennent ensemble à vivre en communauté, en collectivité, en faisant des concessions. Tous se connaissent. Sauf que cette fois, un nouvel individu est introduit dans le groupe...

Le nouveau est super souriant, serviable, sympa... très sportif. Très vite, on se rend compte que son charme ne laisse pas indifférent certaines demoiselles, ce qui ne manque pas de susciter une jalousie sourde et non admise. Là où les adolescent·e·s acquis·e·s à la cause du nouveau acceptent de ne pas tout savoir de leur interlocuteur, se complaisant dans une forme de mystère, pour les autres c'est carrément une source de suspicion. De méfiance. Et comme il est manifestement d'origine étrangère, de racisme.

L'auteur a pris le parti d'alterner les passages de course-poursuite, de plus en plus intenses, de plus en plus physiques, et les témoignages des ami·e·s, révélant la montée de tension au sein du groupe avant que la chasse soit donnée. Et le résultat est une belle réussite : de part en part, j'ai ressenti un poids, une tension alors que je voyais l'inéluctable se nouer devant mes yeux impuissants. Les deux héros, eux, n'ont pas voix au chapitre, ce qui nous permet de dérouler les révélations une à une...

Un roman à lire d'une traite, sans souffler, en calant sa lecture sur les pas des coureurs.
C'est chez Sia d'Encres et calames que je l'avais repéré, vous pourrez trouver son avis ici.

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