mercredi 8 janvier 2014

Thérèse et Isabelle – Violette Leduc



Synopsis :
«Isabelle allongée sur la nuit enrubannait mes pieds, déroulait la bandelette du trouble. Les mains à plat sur le matelas, je faisais le même travail de charme qu’elle. Elle embrassait ce qu’elle avait caressé puis, de sa main légère, elle ébouriffait et époussetait avec le plumeau de la perversité. La pieuvre dans mes entrailles frémissait, Isabelle buvait au sein droit, au sein gauche. Je buvais avec elle, je m’allaitais de ténèbres quand sa bouche s’éloignait. Les doigts revenaient, encerclaient, soupesaient la tiédeur du sein, les doigts finissaient dans mon ventre en épaves hypocrites.» Dans Thérèse et Isabelle, longtemps censuré, Violette Leduc tente de «rendre le plus minutieusement possible les sensations éprouvées dans l’amour physique». Voici des pages âpres et précieuses, d’une liberté de ton qu’aucune femme écrivain n’avait osé prendre en France avant elle.

Mon avis :
Voilà un avis qui s’est longtemps fait attendre. J’ai eu l’occasion de découvrir ce livre lors d’un partenariat Livr@ddict et j’ai eu énormément de mal à commencer cette chronique.
Cette histoire, écrite en 1954 a été boudée par les éditeurs craignant le scandale que pouvait créer cette évocation de l’homosexualité féminine jusqu’en 1966 où une version expurgée est parue. Il a fallu attendre les années 2000 pour qu’elle soit rééditée en version complète.
Avouons-le, j’ai commencé à lire avec un sourire gourmand. Je m’attendais à vibrer ne serait ce qu’un tout petit peu en commençant ma lecture. Quelle ne fut pas ma déception ! Pas le début d’un émoi, rien ! Suis-je subitement devenue frigide ?! Possible, à moins que …
La narration, certes novatrice pour l’époque, est tellement alambiquée qu’elle en devient difficilement compréhensible.  Ça pourrait être poétique, mais je dois être trop terre à terre pour pouvoir l’apprécier.
Les deux demoiselles sont, quant à elles, complètement insipides. Elles n’ont pas de personnalité, pas de passé ni d’avenir. Seulement une mère encombrante pour l’une d’entre elle et des hormones en ébullition bien entendu ! De plus, la très courte durée du récit, 3 jours,  ne permet vraiment pas de s’attacher à elles.
En bref, ce n’est ni de la bonne sex-lit ni de la poésie. Passez votre chemin !

4 commentaires:

  1. Aouch ! Ta chronique n'est pas tendre !
    Et tu veux vraiment me faire lire ça ?! :)

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  2. Bon bon ... J'avais commencé à noter le titre rien que pour le thème et puis ta chronique n'est vraiment pas tendre, je reprends les mots du précédent commentaire ! ... je tenterai quand même, juste pour voir comment le sujet a été traité..

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  3. Vu que m'a réponse n'est pas passée, je recommence ^^
    Non je ne suis pas tendre, j'ai été d'autant plus déçue que j'en attendais beaucoup ! Mais je suis tout de même curieuse d'avoir vos avis ! :)

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