Année de parution : 1998(vo) / 2003(fr)
Nombre de pages : 590
pages
Genre : historique, érotique
Débauche de mélodies, de parfums et de costumes, Caresser le velours
ressuscite, dans la meilleure tradition picaresque, les dernières années
de l'Angleterre victorienne. À la fois érotique et historique, le récit
met en scène les aventures de Nancy, une jeune vendeuse d'huîtres dans
un petit port du Kent. Son sort bascule lorsqu'elle tombe amoureuse d'un
chanteur de music-hall aux allures de dandy qui se revèle être... une
femme. Quand l'élue décroche un rôle à Londres, Nancy la suit comme
habilleuse. Bientôt la petite écaillère enfile, elle aussi, un pantalon,
et le duo de faux hommes devient célèbre sur les scènes du West End...
Mon avis :
Caresser le velours est
un cadeau de deux copinautes qui se reconnaîtront je pense. Merci à elles pour
cette belle découverte ! J'ai vu ensuite que ce roman a été adapté par
la BBC en une mini-série de 3 épisodes : "Tipping the Velvet",
il va falloir que j'aille jeter un coup d'oeil !
Si vous avez lu le synopsis,
vous avez compris qu'il s'agit d'une histoire de filles ou plutôt de
"femmes à femmes" comme le dit si joliment l'auteur. Ce roman a le
mérite de rentrer directement dans le vif du sujet, en effet le titre n'est
rien de moins qu'une expression d’argot victorien pour désigner un cunnilingus
! (Récupérer tous les pervers du net sur le
blog... check ! Ah, les joies du référencement...)
Il retrace tour à tour les
différentes facettes de l'amour. Entre sensualité et rudesse, bonheur et
descente aux enfers, nous suivons avec plaisir les tribulations de cette jeune
anglaise à la découverte du milieu lesbien londonien.
Le style est parfaitement
adapté à la narration. Il se fait tout d'abord caressant avec les premiers
émois de la jeune femme, puis devient plus dur lors de ses premières
déconvenues.
L'auteur nous plonge dans un
univers victorien particulièrement crédible grâce à sa richesse et sa finesse
de détail. Elle réussit à aborder avec délicatesse des thèmes comme celui de la
prostitution et des pratiques sexuelles confidentielles, sans jamais tomber
dans le voyeurisme. Elle transcrit enfin avec pudeur (et impudeur !), les
difficultés de cette recherche de soi dans l’Angleterre puritaine du XIXe
siècle où l'homosexualité fait scandale. La dernière partie du roman, se veut
plus sérieuse. L'héroïne mûrit, les sujets évoqués se font plus politiques avec
une ouverture sur les débuts des syndicats, une réflexion sur la place des
femmes et l'évocation des débuts des Suffragettes.
En bref, c'est un roman qui
selon moi gagnerait à être connu pour la démystification de l'homosexualité
qu'il apporte en ces temps troublés.
Et je compte bien continuer à explorer les œuvres
de cet auteur !
Une bien belle chronique dont les mots sont choisis avec précision ! Tu espérais me donner envie de le lire, c'est chose faite ! ;)
RépondreSupprimerBonne chronique, intéressante et tout. Contente qu'il t'ait plu! Il faudra que je m'attaque à l'autre roman de cette auteure que j'ai dans ma PAL. ^^
RépondreSupprimerRavie que la chronique t'ait plu !
SupprimerC'est une idée ça ^^ Moi j'en ai plus dans ma PAL mais qui sait ça viendra peut être :)
Si tu as aimé je te conseille "l'indésirable", c'est une toute autre ambiance, décor très victorien, une vieille demeure étrange et une famille un peu flippante ...
RépondreSupprimerMerci du tuyau licorne !
SupprimerJe pense que j'en lirai effectivement d'autre de cet auteur à l'occasion :)
Oh je ne connaissais pas du tout et ça a l'air bien! En tout cas tu me donnes envie de le lire! ^^
RépondreSupprimerCool !
RépondreSupprimerMoi non plus je ne connaissais pas et c'est une belle découverte :)
Oooh, j'avais adoré Affinités et bien aimé l'Indésirable. Il me reste Du bout des doigts dans ma PAL, mais celui-ci me tente beaucoup beaucoup.
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