vendredi 18 juillet 2014

Le jeu de l'assassin - Amy Raby

Vous l'aurez remarqué (ou pas), je ne suis guère présente sur le blog ces derniers temps ! Mais rassurez vous ça ne m’empêche pas de trouver un peu de temps pour lire. Au programme du jour : Le jeu de l'assassin d'Amy Raby.




Édition: Bragelonne
Année de parution : 2014
Nombre de pages : 334 pages
Genre : fantasy, romance




Synopsis : 
Vitala Salonius est un assassin surentraîné et une femme aussi attirante que dangereuse œuvrant pour la libération de son peuple. Sa mission : séduire l’empereur avant de lui porter le coup fatal.
Dirigeant d’un pays au bord du chaos, Lucien Florian Nigellus ne baisse jamais sa garde. Sa vie étant menacée à chaque instant, il ne peut se le permettre, même devant cette éblouissante courtisane de passage au palais. Pourtant, Vitala pourrait bien le distraire un instant de ses préoccupations – et combler d’autres besoins…
Un assassin n’a pas le droit de succomber à sa proie, Vitala le sait depuis l’enfance.
Or Lucien ne ressemble pas au tyran sanguinaire qu’elle s’est imaginé. Prise entre ses convictions et un sentiment plus trouble, Vitala hésite. À qui ira sa loyauté ?

Mon avis :
Cet ouvrage m'a gracieusement été envoyé par les éditions Bragelonne dans le cadre d'un partenariat Livraddict, merci à eux ! Il s'agit du premier tome de la saga Hearts and Thrones.

Ce livre est donc un tome d'introduction et pour une fois cela ne gène en rien le rythme de l'aventure, porté par un style efficace, qui commence sur les chapeaux de roues par une trahison. On y découvre peu à peu les deux personnages principaux à l'aide de flashbacks réguliers sur les événements de leur passé. 

Pour Vitala, nous suivons l'embrigadement d'une gamine pendant de longues années afin d'en faire un assassin d'un genre assez particulier. Je dois dire que j'ai beaucoup apprécié les passages détaillant la formation d'assassin (un métier à la mode dans la fantasy!). Mais cet enthousiasme a été un peu douché par le fait que cette jeune oie blanche meurtrière endurcie oublie complétement sa mission pour laquelle elle s'entraine depuis plusieurs années et se jette au cou de sa cible au bout de 10 minutes de lecture.

La cible, Lucien - empereur unijambiste - est quant à lui assez plat. Il est censé être un jeune homme formé à la pratique du pouvoir doublé d'un fin tacticien. Mais il se laisse ballotter par les évènements sans être particulièrement réactif ni beaucoup anticiper ce qui va lui tomber sur le coin du nez. Et comme c'est lui l'empereur et qu'il prend les décisions, il nous inflige une fin très en dessous de ce que j'avais espéré de sa part (hé! si on fonçait dans le tas ?). Ce qui est dommage car il faut quand même lui accorder quelques éclairs de génie de temps à autre.

Nos deux amis en profitent aussi pour découvrir les joies du sexe, ce qui peut s'avérer fort sympathique je vous l'accorde, mais trop et dans des situations qui s'y prêtent peu ça peut devenir lassant.

Mon gros coup de cœur dans ce roman est pour le Caturanga ! Il s'agit d'une sorte de jeu d'échec sur plusieurs étages dont les descriptions de parties sont particulièrement prenantes !

Ne vous méprenez pas j'ai aimé ce roman, qui sans être de la grande fantasy reste très agréable à lire. J'irai probablement jeter un coup d'oeil au deuxième opus en espérant toutefois une intrigue plus poussée car l'idée de départ s'y prête bien !

jeudi 3 juillet 2014

Les Terres du Ponant, tome 1 - La légende de l'élu d'Olivier Lagneau

Deuxième partenariat avec les éditions Atria, toujours dans les lectures de l'imaginaire ! Merci à eux, ainsi qu'à Livraddict qui rend tout cela possible. Je me suis cette fois laissée embarquer dans une aventure fantasy !


Edition : Atria
Année de parution : 2013
Nombre de pages : 299 pages
Genre : fantasy, jeunesse






Synopsis
« Faites-moi confiance, mon garçon. Nos oracles, nos savants et nos mages ne peuvent pas se tromper, tous les calculs mathématiques vous ont désigné. Le guide, c'est vous ! »
Bertrand hallucine ! Comment pourrait-il, même secondé par sept compagnons, une sybelle et un vieux magicien, emmener une centaine d'enfants à travers un monde qui lui est parfaitement inconnu, peuplé d'elfes, d'hommes, de nains, de gobelins et de sorciers en tout genre ? Comment les conduire tous sains et saufs, sous peine de rupture de l'Alliance des peuples, au refuge qui les attend, à l'abri des dangers multiples et des guerres ?
Pourtant, il va accepter la mission. Après tout, dans cet univers parallèle, il a peut-être sa place, celle qu'il ne trouve pas sur terre où plus rien ne le retient... Mais la route sera longue, dangereuse, incertaine. Les orcs, les warks, les elfes noirs, déterminés à reconquérir les Terres du Ponant, les pourchassent sans relâche quand renaît la Légende de l'Élu, celui que le destin a désigné pour mener l'ennemi à sa perte... Mais Bertrand est-il réellement l'Élu ?...

Mon avis

                C’est parti pour une nouvelle aventure ! Au programme, elfes, orcs, nains et compagnie… pas de doute, nous sommes bien dans un roman fantasy faisant appel aux classiques du genre ! Ajoutez à cela un élu, et des contrées peu hospitalières… ça vous rappelle quelque chose ? Eh bien non, bienvenue dans Les terres du Ponant !

Ce livre est en fait une quête d’escorte, puisque Bertrand, notre jeune héros, est chargé d’accompagner un groupe d’enfants de tous horizons à travers le pays. Il est assisté dans sa tâche par des adolescents/jeunes adultes au caractère bien trempé pour certains. Vous l’aurez compris, les personnages sont nombreux, beaucoup ont un gros capital sympathie, malheureusement sous-exploité. Difficile en effet de développer le caractère de chacun avec autant de protagonistes !

Le héros, lui, serait plutôt du genre « anti-héros ». Loin d’être fanfaron, il ne sait jamais à l’avance comment il va se sortir des situations les plus épineuses, et est même parfois un peu mou dans la mise en œuvre des solutions. Qu’importe, c’est un jeune garçon normal, ce qui le rend attachant. Par contre, j’ai été très surprise de découvrir qu’il avait 21 ans, moi qui lui en prêtais plutôt dans les 13-14, du fait de son vocabulaire pas très avancé. J’ai en effet déploré la profusion de « débile » et autre « gogol » dans les premières pages. C’est d’autant plus étonnant que j’ai trouvé d’autres dialogues, notamment avec les plus jeunes enfants, trop « soutenus » par rapport à leur âge (pas une négation ne manque, par exemple) !

                Puisqu’on est dans le style, j’ai relevé bon nombre de fautes de frappe et d’erreurs de ponctuation au fil des pages… grr ! Ça fait partie des choses qui m’énervent, même s’il s’agit d’une première édition qui devrait donc être corrigée par la suite !

Concernant le déroulement des événements, tout coule facilement… beaucoup trop facilement ! Comment s’en sortir quand on promène un groupe d’enfants et qu’on tombe nez à nez avec des orcs enragés en large supériorité numérique ? Facile, on donne des arcs aux petits aux oreilles pointues, et des épées aux autres. Et on gagne ! Sinon, un groupe d’amis passera bien par-là nous tirer d’affaire…

De bonnes idées viennent cependant jalonner le récit, comme des créatures que je n’avais jamais rencontrées dans d’autres romans du genre, des cités qui paraissent vraiments merveilleuses comme la ville arborée des elfes, ou encore le superbe concept de « bosquet de couchage » ! De chouettes trouvailles qui mériteraient d’être un peu plus creusées.

La fin, en revanche, m’a surprise et a su relancer mon intérêt juste au dernier moment. Peut-être lirai-je la suite si j’en ai l’occasion.

En conclusion, ce premier opus, utilisant beaucoup de caractéristiques des classiques du genre, m’a déçue. Malgré de bonnes idées, le tout manque de profondeur, et le style m’a parfois gênée dans ma lecture, d’autant plus qu’il a férocement contrasté avec mes dernières expériences livresques. Le public ciblé est probablement un peu plus jeune que moi !