jeudi 7 mars 2013

L'heure des fous de Nicolas Lebel

Pour commencer cet article, je tiens à remercier Livraddict et les éditions Marabout, qui ont proposé ce partenariat et m’ont ainsi relancée dans les polars ! Il s’agit de L’heure des fous, de Nicolas Lebel.

Synopsis :
Paris : un SDF est poignardé à mort sur une voie ferrée de la gare de Lyon. « Vous me réglez ça. Rapide et propre, qu’on n’y passe pas Noël », ordonne le commissaire au capitaine Mehrlicht et à son équipe : le lieutenant Dossantos, exalté du code pénal et du bon droit, le lieutenant Sophie Latour qui panique dans les flash mobs, et le lieutenant stagiaire Ménard, souffre-douleur du capitaine à tête de grenouille, amateur de sudoku et de répliques d’Audiard... Mais ce qui s’annonçait comme un simple règlement de comptes entre SDF se complique quand le cadavre révèle son identité. L’affaire va entraîner le groupe d’enquêteurs dans les méandres de la Jungle, nouvelle Cour des miracles au cœur du bois de Vincennes, dans le dédale de l’illustre Sorbonne, jusqu’aux arrière-cours des troquets parisiens, pour s’achever en une course contre la montre dans les rues de la capitale. Il leur faut à tout prix empêcher que ne sonne l’heure des fous...

Mon avis:
A première vue, l’intrigue n’a rien de très original : le meurtre d’un SDF en plein Paris, voilà qui ne mène généralement pas à une enquête tambour battant. Et pourtant…
Nicolas Lebel, auteur qui signe ici son premier roman, nous mène à travers lui dans les lieux mythiques de Paris. De la Sorbonne au bois de Vincennes, il nous en propose une nouvelle vision, nous plonge au cœur d’un monde qui nous est finalement inconnu.

L’enquête est rondement menée, sans temps morts, et cache des thèmes passionnants, telles la manipulation des foules, ou encore les désillusions…

Elle avance constamment grâce à une fine équipe de policiers aussi typés qu’ils sont différents. Les personnages principaux sont donc assez nombreux (quatre enquêteurs, on est loin du fréquent et peu probable cavalier seul, sans peur et sans reproche), mais aucun n’a été négligé, tous sont assez étoffés. Mehrlicht, tout d’abord, est le plus ancien et gradé. Brut de décoffrage, fan de sudoku et d’Audiard, il parle un argot qui apporte une touche d’humour et déconcerte souvent ses interlocuteurs. Son téléphone, mentionnons-le, est doté d’une application qui, à chaque appel, beugle une citation d’un film d’Audiard, toujours fort à propos !
Dossantos, plus jeune, est un « géant ultrasportif », qui se réfugie dans les articles du Code Pénal à la moindre occasion. Ménard, le plus effacé mais non moins efficace, est  le petit stagiaire de la bande, tête de turc de Mehrlicht à ses heures. Enfin, Latour est la touche féminine dans ce monde de brutes, et doit s’imposer dans ce monde plein de testostérone !

Le tout est servi par un style fluide, malgré quelques descriptions assez détaillées qui ne sont pas lourdes pour autant. En témoigne la présentation physique de Mehrlicht, l’homme à tête de grenouille, qui vaut le détour ! Les dialogues sont percutants, et l’argot, assez présent, parfois déstabilisant, n’est absolument pas gênant.

En définitive, L’heure des fous constitue un premier roman prometteur pour cet auteur, que je compte suivre de près. Il nous propose une enquête différente, dans un style agréable, et me permet de faire un chouette retour dans le genre du polar, que j’avais quelque peu délaissé récemment !

2 commentaires:

  1. Sympathique avis. Ce que tu nous donnes à voir des personnages est plaisant, une panoplie de profils variés. J'aime la diversité de caractères dans un groupe.
    Allez pourquoi pas :)

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    1. Eh oui j'ai aimé cette façon de donner autant de vie aux personnages en leur collant des caractères bien trempés ! ^^
      Apparemment je ne suis pas la seule à avoir aimé, vues les notes sur L@ !

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