samedi 5 mai 2012

Le bleu est une couleur chaude de Julie Maroh


Cette BD m'a été offerte hier par Titepousse... et a été lue immédiatement !
Depuis que j'avais lu le synopsis, elle s'était glissée dans ma wish-list. Je l'ai donc découverte avec impatience... et plaisir ! Mais laissez-moi vous la présenter.

L'histoire (4ème de couverture)
« Mon ange de bleu
Bleu du ciel
Bleu des rivières
Source de vie… »
La vie de Clémentine bascule le jour où elle rencontre Emma, une jeune fille aux cheveux bleus, qui lui fait découvrir toutes les facettes du désir.
Elle lui permettra d’affronter enfin le regard des autres.
Un récit tendre et sensible.


Livre paru chez Glénat en 2010
One-shot de 152 pages

Jamais je n’avais entendu parler de Julie Maroh, l’auteur de ce one-shot. Et pour cause, puisque c’est son premier ouvrage publié par une grande maison d’édition. Elle nous propose ici une histoire bouleversante, qui lui tient à cœur.

C’est une histoire d’amour, donc, qu’on pourrait qualifier de « non conventionnelle ». Un récit qui commence durement, puisqu’on apprend que le personnage principal, Clémentine, est mort. C’est alors que commence l’immersion dans la tête d’une ado qui découvre que finalement, la vie n’est pas un long fleuve tranquille, et qu’un simple regard peut suffire à tout chambouler.

A travers le journal intime de la protagoniste, découvert par la fille aux cheveux bleus, nous suivons le déroulement des pensées, des questionnements, et de la souffrance ressentie par cette jeune fille pour qui tout bascule le jour où elle se rend compte que finalement, ce ne sont pas les garçons qui l’intéressent… Commence alors un combat contre elle-même, contre ses sentiments, puis finalement contre le monde qui l’entoure qui s’avère plus ou moins tolérant. Non, dans notre société moderne, l’homosexualité n’est pas bien perçue.

A travers ce livre, Julie Maroh traite d’un sujet encore tabou, l’homosexualité féminine, de façon douce et à l’encontre des clichés. Le ton est percutant et innocent à la fois. La police de caractère choisie pour retranscrire les extraits du journal, une police « enfantine », témoigne de la candeur de Clémentine face à ces révélations.

Les couleurs,  dont je vous laisse l’entière surprise, sont merveilleusement bien choisies, et en adéquation avec l’atmosphère du livre. A cela s’ajoute un style graphique raffiné et épuré à la fois, ce qui n’enlève rien aux qualités de l’ouvrage…

En conclusion, vous l’avez compris, j’ai adoré… Et Julie Maroh a eu le privilège de me faire accomplir une chose que je pensais pourtant ne pas pouvoir faire : lui donner la note de 10.
Et je ne suis pas la seule à avoir apprécié, puisque la BD a remporté de nombreux prix, notamment au festival d’Angoulême.

Une BD à mettre entre toutes les mains, concernées ou non par le thème… et surtout entre des mains intolérantes, qui peut-être reverraient leur copie ?

2 commentaires:

  1. Merci pour la découverte, ça a l'air fameux :) Je te dirai quoi une fois que je l'aurais lu!

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  2. Avec plaisir, j'attends ton avis ;)

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